XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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À peine fut-il hors de la bibliothèque, que Henri s’élança dans le jardin.
– Oh ! murmura-t-il, c’est Remy ! c’est Remy ! je le reconnaîtrais dans les ténèbres de l’enfer.
Et le jeune homme, sentant ses genoux trembler sous lui, appuya ses deux mains humides sur son front brûlant.
– Mon Dieu ! dit-il, n’est-ce pas plutôt une hallucination de mon pauvre cerveau malade, et n’est-il pas écrit que dans le sommeil ou dans la veille, le jour ou la nuit, je verrai incessamment ces deux figures qui ont creusé un sillon si sombre dans ma vie ?
En effet, continua-t-il comme un homme qui sent le besoin de se convaincre lui-même, pourquoi Remy serait-il ici, dans ce château, chez le duc d’Anjou ? Qu’y viendrait-il faire ? Quelles relations le duc d’Anjou pourrait-il avoir avec Remy ? Comment enfin aurait-il quitté Diane, lui, son éternel compagnon ? Non !
ce n’est pas lui.
Puis, au bout d’un instant, une conviction intime, profonde, instinctive, reprenant le dessus sur le doute :
– C’est lui ! c’est lui ! murmura-t-il désespéré et en s’appuyant à la muraille pour ne pas tomber.
– 323 –
Comme il achevait de formuler cette pensée dominante, invincible, maîtresse de toutes les autres, le bruit aigu de la serrure retentit de nouveau, et quoique ce bruit fût presque imperceptible, ses sens surexcités le saisirent.
Un inexprimable frisson parcourut tout le corps du jeune homme.
Il écouta de nouveau.
Il se faisait autour de lui un tel silence, qu’il entendait battre son propre cœur.
Quelques minutes s’écoulèrent sans qu’il vît apparaître rien de ce qu’il attendait.
Cependant, à défaut des yeux, ses oreilles lui disaient que quelqu’un approchait.
Il entendait crier le sable sous ses pas.
Soudain la ligne noire de la charmille se dentela ; il lui sembla sur ce fond sombre voir se mouvoir un groupe plus sombre encore.
– Le voilà qui revient, murmura Henri, est-il seul ? est-il accompagné ?
Le groupe s’avançait du côté où la lune argentait un espace de terrain vide.
C’est au moment où, marchant en sens opposé, l’homme au surcot traversait cet espace, que Henri avait cru reconnaître Remy.
Cette fois Henri vit deux ombres bien distinctes ; il n’y avait point à s’y tromper.
– 324 –
Un froid mortel descendit jusqu’à son cœur et sembla l’avoir fait de marbre.
Les deux ombres marchaient vite, quoique d’un pas ferme ; la première était vêtue d’un surcot de laine, et, à cette seconde apparition comme à la première, le comte crut bien reconnaître Remy.
La seconde, complètement enveloppée d’un grand manteau d’homme, échappait à toute analyse.
Et cependant, sous ce manteau, Henri crut deviner ce que nul n’eût pu voir.
Il poussa une sorte de rugissement douloureux, et dès que les deux mystérieux personnages eurent disparu derrière la charmille, le jeune homme s’élança derrière et se glissa de massifs en massifs à la suite de ceux qu’il voulait connaître.
– Oh ! murmurait-il tout en marchant, est-ce que je ne me trompe pas, mon Dieu ? est-ce que c’est possible ?
– 325 –
LXXXVIII
Certitude
Henri se glissa le long de la charmille par le côté sombre, en observant la précaution de ne point faire de bruit, soit sur le sable, soit le long des feuillages.
Obligé de marcher, et, tout en marchant, de veiller sur lui, il ne pouvait bien voir. Cependant, à la tournure, aux habits, à la démarche, il persistait à reconnaître Remy dans l’homme au surcot de laine.
De simples conjectures, plus effrayantes pour lui que des réalités, s’élevaient dans son esprit à l’égard du compagnon de cet homme.
Ce chemin de la charmille aboutissait à la grande haie d’épines et à la muraille de peupliers qui séparait du reste du parc le pavillon de M. le duc d’Anjou, et l’enveloppait d’un rideau de verdure au milieu duquel, comme nous l’avons dit, il disparaissait entièrement dans le coin isolé du château. Il y avait de belles pièces d’eau, des taillis sombres percés d’allées sinueuses, et des arbres séculaires sur le dôme desquels la lune versait les cascades de sa lumière argentée, tandis que, dessous, l’ombre était noire, opaque, impénétrable.
En approchant de cette haie, Henri sentit que le cœur allait lui manquer.
En effet, transgresser aussi audacieusement les ordres du prince et se livrer à des indiscrétions aussi téméraires, c’était le fait, non plus d’un loyal et probe gentilhomme, mais d’un lâche espion ou d’un jaloux décidé à toutes les extrémités.
– 326 –
Mais comme, en ouvrant la barrière qui séparait le grand parc du petit, l’homme fit un mouvement qui laissa son visage à découvert, et que ce visage était bien celui de Remy, le comte n’eut plus de scrupules et poussa résolument en avant, au risque de tout ce qui pouvait arriver.
La porte avait été refermée ; Henri sauta par-dessus les traverses et se remit à suivre les deux étranges visiteurs du prince.
Ceux-ci se hâtaient.
D’ailleurs un autre sujet de terreur vint l’assaillir.
Le duc sortit du pavillon au bruit que firent sur le sable les pas de Remy et de son compagnon.
Henri se jeta derrière le plus gros des arbres, et attendit.
Il ne put rien voir, sinon que Remy avait salué très bas, que le compagnon de Remy avait fait une révérence de femme et non un salut d’homme, et que le duc, transporté, avait offert son bras à ce dernier comme il eût fait à une femme.
Puis tous trois, se dirigeant vers le pavillon, avaient disparu sous le vestibule, dont la porte s’était refermée derrière eux.
– Il faut en finir, dit Henri, et adopter un endroit plus commode d’où je puisse voir chaque signe sans être vu.
Il se décida pour un massif situé entre le pavillon et les espaliers, massif au centre duquel jaillissait une fontaine, asile impénétrable, car ce n’était pas la nuit, par la fraîcheur et l’humidité naturellement répandues autour de cette fontaine, que le prince affronterait l’eau et les buissons.
– 327 –
Caché derrière la statue qui surmontait la fontaine, se grandissant de toute la hauteur du piédestal, Henri put voir ce qui se passait dans le pavillon, dont la principale fenêtre s’ouvrait tout entière devant lui.
Comme nul ne pouvait, ou plutôt ne devait pénétrer jusque-là, aucune précaution n’avait été prise.
Une table était dressée, servie avec luxe et chargée de vins précieux enfermés dans des verres de Venise.
Deux sièges seulement à cette table attendaient deux convives.
Le duc se dirigea vers l’un, et quittant le bras du compagnon de Remy, en lui indiquant l’autre siège, il sembla l’inviter à se séparer de son manteau, qui, fort commode pour une course nocturne, devenait fort incommode lorsqu’on était arrivé au but de cette course, et que ce but était un souper.
Alors, la personne à laquelle l’invitation était faite jeta son manteau sur une chaise, et la lumière des flambeaux éclaira sans aucune ombre le visage pâle et majestueusement beau d’une femme que les yeux épouvantés de Henri reconnurent tout d’abord.
C’était la dame de la maison mystérieuse de la rue des Augustins, la voyageuse de Flandre : c’était cette Diane enfin dont les regards étaient mortels comme des coups de poignard.
Cette fois elle portait les habits de son sexe, était vêtue d’une robe de brocart ; des diamants brillaient à son cou, dans ses cheveux et à ses poignets.
Sous cette parure, la pâleur de son visage ressortait encore davantage, et sans la flamme qui jaillissait de ses yeux, on eût pu croire que le duc, par l’emploi de quelque moyen magique,
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