XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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– Non, mon frère, merci ; mais un mois, c’est si long, et les délais me tuent.
– En attendant, mon frère, et pour commencer à vous distraire, vous plairait-il de déjeuner avec moi ? J’ai bonne compagnie ce matin.
Et le prélat se mit à sourire d’un air que lui eût envié le plus mondain des favoris de Henri III.
– Mon frère… dit du Bouchage en se défendant.
– Je n’admets pas d’excuse ; vous n’avez que moi ici, puisque vous arrivez de Flandre, et que votre maison ne doit pas être remontée encore.
À ces mots, le cardinal se leva, et tirant une portière qui fermait un grand cabinet somptueusement meublé :
– 305 –
– Venez, comtesse, dit-il, que nous persuadions M. le comte du Bouchage de demeurer avec nous.
Mais au moment où le cardinal avait soulevé la portière, Henri avait vu, à demi-couché sur des coussins, le page qui était rentré avec le gentilhomme de la grille du bord de l’eau, et dans ce page, avant même que le prélat n’eût dénoncé son sexe, il avait reconnu une femme.
Quelque chose comme une terreur subite, comme un effroi invincible le prit, et tandis que le mondain cardinal allait chercher le beau page par la main, Henri du Bouchage s’élançait hors de l’appartement, si bien que lorsque François ramena la dame, toute souriante de l’espoir de ramener un cœur vers le monde, la chambre était parfaitement vide.
François fronça le sourcil, et s’asseyant devant une table chargée de papiers et de lettres, il écrivit précipitamment quelques lignes.
– Veuillez sonner, chère comtesse, dit-il, vous avez la main sur le timbre.
Le page obéit.
Un valet de chambre de confiance parut.
– Qu’un courrier monte à l’instant même à cheval, dit François, et porte cette lettre à M. le grand-amiral, à Château-Thierry.
– 306 –
LXXXVI
On a des nouvelles d’Aurilly
Le lendemain de ce jour, le roi travaillait au Louvre avec le surintendant des finances, lorsqu’on vint le prévenir que M. de Joyeuse l’aîné venait d’arriver et l’attendait dans le grand cabinet d’audience, venant de Château-Thierry, avec un message de M. le duc d’Anjou.
Le roi quitta précipitamment sa besogne et courut à la rencontre de cet ami si cher.
Bon nombre d’officiers et de courtisans garnissaient le cabinet ; la reine-mère était venue ce soir-là, escortée de ses filles d’honneur, et ces demoiselles si fringantes étaient des soleils toujours escortés de satellites.
Le roi donna sa main à baiser à Joyeuse et promena un regard satisfait sur l’assemblée.
Dans l’angle de la porte d’entrée, à sa place ordinaire, se tenait Henri du Bouchage, accomplissant rigoureusement son service et ses devoirs.
Le roi le remercia et le salua d’un signe de tête amical, auquel Henri répondit par une révérence profonde.
Ces intelligences firent tourner la tête à Joyeuse qui sourit de loin à son frère, sans cependant le saluer trop visiblement de peur d’offenser l’étiquette.
– 307 –
– Sire, dit Joyeuse, je suis mandé vers Votre Majesté par M. le duc d’Anjou, revenu tout récemment de l’expédition des Flandres.
– Mon frère se porte bien, monsieur l’amiral ? demanda le roi.
– Aussi bien, sire, que le permet l’état de son esprit, cependant je ne cacherai pas à Votre Majesté que monseigneur paraît souffrant.
– Il aurait besoin de distraction après son malheur, dit le roi, heureux de proclamer l’échec arrivé à son frère tout en paraissant le plaindre.
– Je crois que oui, sire.
– On nous a dit, monsieur l’amiral, que le désastre avait été cruel.
– Sire…
– Mais que, grâce à vous, bonne partie de l’armée avait été sauvée ; merci, monsieur l’amiral, merci. Ce pauvre monsieur d’Anjou désire-t-il pas nous voir ?
– Ardemment, sire.
– Aussi, le verrons-nous. Êtes-vous pas de cet avis, madame ? dit Henri, en se tournant vers Catherine, dont le cœur souffrait tout ce que son visage s’obstinait à cacher.
– Sire, répondit-elle, je serais allée seule au devant de mon fils ; mais, puisque Votre Majesté daigne se réunir à moi dans ce vœu de bonne amitié, le voyage me sera une partie de plaisir.
– Vous viendrez avec nous, messieurs, dit le roi aux courtisans ; nous partirons demain, je coucherai à Meaux.
– 308 –
– Sire, je vais donc annoncer à monseigneur cette bonne nouvelle ?
– Non pas ! me quitter si tôt, monsieur l’amiral, non pas !
Je comprends qu’un Joyeuse soit aimé de mon frère et désiré, mais nous en avons deux… Dieu merci !… Du Bouchage, vous partirez pour Château-Thierry, s’il vous plaît.
– Sire, demanda Henri, me sera-t-il permis, après avoir annoncé l’arrivée de Sa Majesté à monseigneur le duc d’Anjou, de revenir à Paris ?
– Vous ferez comme il vous plaira, du Bouchage, dit le roi.
Henri salua et se dirigea vers la porte. Heureusement Joyeuse le guettait.
– Vous permettez, sire, que je dise un mot à mon frère ?
demanda-t-il.
– Dites. Mais qu’y a-t-il ? fit le roi plus bas.
– Il y a qu’il veut brûler le pavé pour faire la commission, et le brûler pour revenir, ce qui contrarie mes projets, sire, et ceux de M. le cardinal.
– Va donc, va, et tance-moi cet enragé amoureux.
Anne courut après son frère et le rejoignit dans les antichambres.
– Eh bien ! dit Joyeuse, vous partez avec beaucoup d’empressement, Henri ?
– Mais oui, mon frère.
– Parce que vous voulez bien vite revenir ?
– 309 –
– C’est vrai.
– Vous ne comptez donc séjourner que quelque temps à Château-Thierry ?
– Le moins possible.
– Pourquoi cela ?
– Où l’on s’amuse, mon frère, là n’est point ma place.
– C’est justement, au contraire, Henri, parce que monseigneur le duc d’Anjou doit donner des fêtes à la cour, que vous devriez rester à Château-Thierry.
– Cela m’est impossible, mon frère.
– À cause de vos désirs de retraite, de vos projets d’austérité ?
– Oui, mon frère.
– Vous êtes allé au roi demander une dispense ?
– Qui vous a dit cela ?
– Je le sais.
– C’est vrai, j’y suis allé.
– Vous ne l’obtiendrez pas.
– Pourquoi cela, mon frère ?
– Parce que le roi n’a pas intérêt à se priver d’un serviteur tel que vous.
– 310 –
– Mon frère le cardinal fera alors ce que Sa Majesté ne voudra pas faire.
– Pour une femme, tout cela !
– Anne, je vous en supplie, n’insistez pas davantage.
– Ah ! soyez tranquille, je ne recommencerai pas ; mais, une fois, allons au but. Vous partez pour Château-Thierry ; en bien ! au lieu de revenir aussi précipitamment que vous le voudriez, je désire que vous m’attendiez dans mon appartement ; il y a longtemps que nous n’avons vécu ensemble ; j’ai besoin, comprenez cela, de me retrouver avec vous.
– Mon frère, vous allez à Château-Thierry pour vous amuser, vous. Mon frère, si je reste à Château-Thierry, j’empoisonnerai tous vos plaisirs.
– Oh ! que non pas ! je résiste, moi, et suis d’un heureux tempérament, fort propre à battre en brèche vos mélancolies.
– Mon frère…
– Permettez, comte, dit l’amiral avec une impérieuse insistance, je représente ici notre père, et vous enjoints de m’attendre à Château-Thierry ; vous y trouverez mon appartement qui sera le vôtre. Il donne, au rez-de-chaussée, sur le parc.
– Si vous ordonnez, mon frère… dit Henri avec résignation.
– Appelez cela du nom qu’il vous plaira, comte, désir ou ordre, mais attendez-moi.
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