XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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– Mais… la femme ?
– Nous ne l’avons pas vue… De quelle femme Votre Majesté veut-elle parler ?
– Il est venu une femme qui a fait un bouquet…
Les deux serviteurs se regardèrent avec tant de naïveté, que Catherine reconnut leur innocence à ce seul regard.
– Qu’on m’aille chercher, dit-elle alors, le gouverneur de la ville et le gouverneur du château.
Les deux valets se précipitèrent vers la porte.
– Un moment ! dit Catherine, en les clouant par ce seul mot sur le seuil. Vous seuls et moi nous savons ce que je viens de vous dire ; je ne le dirai pas, moi ; si quelqu’un l’apprend, ce sera par l’un de vous ; ce jour-là vous mourrez tous deux. Allez !
Catherine interrogea moins ouvertement les deux gouverneurs. Elle leur dit que le duc avait reçu de certaine personne une mauvaise nouvelle qui l’avait affecté
– 345 –
profondément, que là était la cause de son mal, qu’en interrogeant de nouveau les personnes, le duc se remettrait sans doute de son alarme.
Les gouverneurs firent fouiller la ville, le parc, les environs, nul ne sut dire ce qu’étaient devenus Remy et Diane.
Henri seul connaissait le secret, et il n’y avait point danger qu’il le révélât.
Tout le jour, l’affreuse nouvelle, commentée, exagérée, tronquée, parcourut Château-Thierry et la province ; chacun expliqua, selon son caractère et son penchant, l’accident survenu au duc.
Mais nul, excepté Catherine et du Bouchage, ne s’avoua que le duc était un homme mort.
Ce malheureux prince ne recouvra pas la voix ni le sentiment, ou, pour mieux dire, il ne donna plus aucun signe d’intelligence.
Le roi, frappé d’impressions lugubres, ce qu’il redoutait le plus au monde, eût bien voulu repartir pour Paris ; mais la reine-mère s’opposa à ce départ, et force fut à la cour de demeurer au château.
Les médecins arrivèrent en foule ; Miron seul devina la cause du mal, et jugea sa gravité ; mais il était trop bon courtisan pour ne pas taire la vérité, surtout lorsqu’il eut consulté les regards de Catherine.
On l’interrogeait de toutes parts, et il répondait que certainement M. le duc d’Anjou avait éprouvé de grands chagrins et essuyé un violent choc.
Il ne se compromit donc pas, ce qui est fort difficile en pareil cas.
– 346 –
Lorsque Henri III lui demanda de répondre affirmativement ou négativement à cette question :
– Le duc vivra-t-il ?
– Dans trois jours, je le dirai à Votre Majesté, répliqua le médecin.
– Et à moi, que me direz-vous ? fit Catherine à voix basse.
– À vous, madame, c’est différent ; je répondrai sans hésitation.
– Quoi ?
– Que Votre Majesté m’interroge.
– Quel jour mon fils sera-t-il mort, Miron ?
– Demain au soir, madame.
– Si tôt ?
– Ah ! madame, murmura le médecin, la dose était aussi par trop forte.
Catherine mit un doigt sur ses lèvres, regarda le moribond et répéta tout bas son mot sinistre :
– Fatalité !
– 347 –
XC
Les hospitalières
Le comte avait passé une terrible nuit, dans un état voisin du délire et de la mort.
Cependant, fidèle à ses devoirs, dès qu’il entendit annoncer l’arrivée du roi, il se leva et le reçut à la grille comme nous avons dit ; mais après avoir présenté ses hommages à Sa Majesté, salué la reine-mère et serré la main de l’amiral, il s’était renfermé dans sa chambre, non plus pour mourir, mais pour mettre décidément à exécution son projet que rien ne pouvait plus combattre.
Aussi, vers onze heures du matin, c’est-à-dire quand à la suite de cette terrible nouvelle qui s’était répandue : Le duc d’Anjou est atteint à mort ! chacun se fut dispersé, laissant le roi tout étourdi de ce nouvel événement, Henri alla frapper à la porte de son frère qui, ayant passé une partie de la nuit sur la grande route, venait de se retirer dans sa chambre.
– Ah ! c’est toi, demanda Joyeuse à moitié endormi : qu’y a-t-il ?
– Je viens vous dire adieu, mon frère, répondit Henri.
– Comment, adieu ?… tu pars ?
– Je pars, oui, mon frère, et rien ne me retient plus ici, je présume.
– Comment, rien ?
– 348 –
– Sans doute ; ces fêtes auxquelles vous désiriez que j’assistasse n’ayant pas lieu, me voilà dégagé de ma promesse.
– Vous vous trompez, Henri, répondit le grand-amiral ; je ne vous permets pas plus de partir aujourd’hui que je ne vous l’eusse permis hier.
– Soit, mon frère ; mais alors, pour la première fois de ma vie, j’aurai la douleur de désobéir à vos ordres et de vous manquer de respect ; car à partir de ce moment, je vous le déclare, Anne, rien ne me retiendra plus pour entrer en religion.
– Mais cette dispense venant de Rome ?
– Je l’attendrai dans un couvent.
– En vérité, vous êtes décidément fou ! s’écria Joyeuse, en se levant avec la stupéfaction peinte sur son visage.
– Au contraire, mon cher et honoré frère, je suis le plus sage de tous, car moi seul sais bien ce que je fais.
– Henri, vous nous aviez promis un mois.
– Impossible, mon frère !
– Encore huit jours.
– Pas une heure.
– Mais tu souffres bien, pauvre enfant !
– Au contraire, je ne souffre plus, voilà pourquoi je vois que le mal est sans remède.
– Mais enfin, mon ami, cette femme n’est point de bronze : on peut l’attendrir, je la fléchirai.
– 349 –
– Vous ne ferez pas l’impossible, Anne ; d’ailleurs, se laissât-elle fléchir maintenant, c’est moi qui ne consentirais plus à l’aimer.
– Allons ! en voilà bien d’une autre.
– C’est ainsi, mon frère.
– Comment ! si elle voulait de toi, tu ne voudrais plus d’elle ! mais c’est de la rage, pardieu !
– Oh ! non, certes ! s’écria Henri avec un mouvement d’horreur, entre cette femme et moi il ne peut plus rien exister.
– Qu’est-ce à dire ? demanda Joyeuse surpris, quelle est donc cette femme alors ? Voyons ; parle, Henri ; tu le sais bien, nous n’avons jamais eu de secrets l’un pour l’autre.
Henri craignit d’en avoir trop dit, et d’avoir, en se laissant aller au sentiment qu’il venait de manifester, ouvert une porte par laquelle l’œil de son frère pût pénétrer jusqu’au terrible secret qu’il renfermait dans son cœur ; il tomba donc dans un excès contraire, comme il arrive en pareil cas, et pour rattraper la parole imprudente qui lui était échappée, il en prononça une plus imprudente encore.
– Mon frère, dit-il, ne me pressez plus, cette femme ne m’appartiendra plus, puisqu’elle appartient maintenant à Dieu.
– Folies, contes ! cette femme, une nonnain ! elle vous a menti.
– Non, mon frère, cette femme ne m’a point menti, cette femme est Hospitalière ; n’en parlons plus et respectons tout ce qui se jette dans les bras du Seigneur.
Anne eut assez de pouvoir sur lui-même pour ne point manifester à Henri la joie que cette révélation lui causait.
– 350 –
Il poursuivit :
– Voilà du nouveau, car vous ne m’en avez jamais parlé.
– C’est du nouveau, en effet, car elle a pris récemment le voile ; mais, j’en suis certain, comme la mienne, sa résolution est irrévocable. Ainsi, ne me retenez plus, mon frère, embrassez-moi comme vous m’aimez ; laissez-moi vous remercier de toutes vos bontés, de toute votre patience, de votre amour infini pour un pauvre insensé, et adieu !
Joyeuse regarda le visage de son frère ; il le regarda en homme attendri qui compte sur son attendrissement pour décider la persuasion dans autrui.
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