Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles

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Ce visage apparaissait terrible, tant la bouche, meublée de toutes ses dents, était proéminente et menaçante; mais, en dépit des corynètesrufipés, insectes, eux aussi millénaires, qui avaientrongé la basse partie du masque, les lignes du crâne étaient fort belles, et il se dégageait de ce resUnt de roi une impression vraiment souveraine, autoritaire et fatidique; aussi les assistants restèrent-ils silencieux et presque consternés lorsque le conser-vateur du musée donna la traduaion du texte inscrit sur le bandeau d'or royal.

« Messieurs, de l'avis unanime de nos collègues ici présents, les caractères gravés sur le métal du frontal contiennent cette prophétie :

Chacun se retourna du côté de Robcn Magrin; il était pâle, maïs souriant, sceptique ; il demanda à emponer le bandeau d'or et la téie momifiée du roi Na-Lou-Pa, puis il partit d'une allure assurée et la mine insoucieuse.

— Mon cher lord, dis-je k mon complaisant narrateur, qui semblait un peu fatigué et ému, votre histoire dans sa concise exposition est aussi fanustique et aussi étonnante que tous les romans de Gautier, de Poe et de Hawthorne, et je m'étonne que vous, qui savez si bien donner ua charme mystérieux & cet inquiétant problème de la vie et de la mort, ne l'ayez point écrite... — Quel joli titre: te Bandeau de la Momie, « The Mummy's headband >, ou mieux encore : le Bandeau du Roi.

Vous oubliez le loisir pour faire un tel conte, reprit mon interlocuteur, dans un milieu où la politique est comme le simoun desséchant la pensée créatrice... et puis, voyez-vous, les récits vrais sont plus difficiles à enchâsser dans la griffe d'un style personnel que les fictions que notre imagination nous suggère. C'est trop écrit, comme disent les artistes vis-i-vis d'une chose trop précise h rendre; il n'y a de beau et de vrai pour le romancier amoureux de sa profession que ce qui n'existe pas.

— Cependant, mon ami, les broderies ne manqueraient pas autour de ces faits positifs. Vous avez le motif principal, mais tout le reste esta créer : le début, la psychologie de votre sportsman, ses états d'âme, ces fameux états d'âme des bourgetisants, puis enfin la conclusion, la réalisation de la prophétie d'outre-tombe...

— Mais elle existe, Dear fellow, cène conclusion, et elle est aussi a coupdethéâtre > que tout ce que je pourrais combiner. Elle mérite de votre part quelques minutes d'attention, incurîeux que vous êtes; jVn tiens le récit de William Magrin en personne; il est simple, terrible, concis; écoutez-le :

Après la découverte du tombeau du roi Na-Lou-Pa, Roben Magrin abandonna la conquête des hypogées; il licencia ses ouvriers et reprit la vie errante. L'Egypte, qui déjà l'avait ensorcelé, en le lançant dans des aventures archéologiques contraires à son tempérament de bas de cuir, de vrai trappeur indomptable , cette vieille Égyp«e devait de nouveau le métamorphoser en amoureux, lui pour qui la femme n'avait jamais été jusque-là qu'un simple passe-temps hygiénique.

En remontant le Nil aux environs de Louqsor, il rencontra sur le bateau la Cîrcé qui devait faire capituler son cœur; c'était une jeune Américaine, fille d'un sénateur du Colorado, une de ces créatures exquises et volontaires qui jettent le lazzo de leur dévolu autour du cou d'un homme et qui ne le lâchent plus qu'il ne les ait conduites au pied des autels. La petite Yankee trouva dans Robert Magrin l'homme qui réalisait son idéal de romanesque confonable; il était jeune, solide, téméraire, supérieur dans tous les exercices du corps et, de plus il possédait assez de dollars pour défrayer toutes les fantaisies. C'était donc le héros rêvé. Robert, de son côté, ne résista point, et deux mois après la première entrevue, les noces Eurent célébrées à Londres. Le journal England iliustrated News publia un dessin gravé en commémoration de cette cérémonie, qui préoccupa, quelques jours durant, tous les printing offices de la iZité.

Le nouveau marié, à peine installé en une princière demeure, au milieu de laquelle il avait conservé, dans sa library, la tête desséchée du roi d'Egypte munie de son bandeau d'or fatal, repartit bientôt pour l'Afrique. C'était son voyage de lune de miel, combiné avec un but déterminé de consacrer quelques mois à la chasse de l'éléphant, car vous savez que la poursuite de ce lourd mammifère est devenue un art qui a ses règles et sa stratégie, et Robert Magrin ne pouvait certes pas vieillir sans y être passé maitre.

Les meilleurs, les seuls chasseurs d'éléphants dignes de ce nom, sont les Arabes Bagaras, qui opèrent du côté du Nil Blanc, vers le t3° degré de latitude nord. Ce fui vers cette direction que notre hardi coureur de plaines se rendit, accompagné de sa jeune épouse, non moins aventureuse que lui et décidée à le suivre à travers tous les périls.

Robert n'avait du reste attaché aucune imponance à la prophétie du bandeau royal, et s'il racontait souvent cette étrange découvene, c'était pour en sourire et sans qu'il en fût réellement impressionné.

Parvenu avec une nombreuse escorte au centre même des chasseurs d'ivoire, en une tribu favorable, tl organisa sa première expédition pour le lendemain matin même de son arrivée.

La chasse qu'il se proposait de faire consistait en une sorte de combat loyal à la lance ; l'homme à cheval, muni d'un bambou ferré, part à la découverte, accompagné d'un ou de deux autres cavaliers tout au plus.

Lorsqu'une troupe d'éléphants se présente, le cavalier le plus habile choisît celui dont les défenses sont le plus formidables et engage le combat à l'avant, tandis que le second cavalier poursuit le pachyderme par derrière. La lourde béte s^élance sur le cheval, et le chasseur doit être assez adroit, assez tort, assez souple et rusé pour mettre pied à terre en plein galop avant que son coursier ne soit atteint et pour plonger d'un coup sûr et violent le fer de la lance dans l'abdomen de l'éléphant, puis

il lui faut rattraper son cheval et remonter en selle avec une désinvolture que n'auraient pas beaucoup d'écuyers de cirque. Pour que l'éléphant soit hors de combat, il est nécessaire que sa blessure ait été faite assez large pour que ses entrailles s'échappent aussitôt et paralysent sa marche. Vous jugez de la difficulté

Le premier coup d'essai fut pour Roben un coup de maître : il mit cruellement à mon deux de ces innocents colosses si doux et si intelligents. Il se jugeait donc invincible.

Quelques jours après, il repartait en guerre, laissant sa jeune femme à l'arrière, sous bonne escorte. Accompagné d'un seul Arabe, il rencontra une bande de pachydermes, parmi lesquels il distingua un énorme mammouth qu'il attaqua aussitôt. L'animal s'échappa, il le poursuivit. Abandonné par son compagnon et sautant sur le sol, il s'apprêtait à larder sa victime d'un coup frappé dans les règles prescrites, quand il eut te col saisi par la trompe vigoureuse du géant, qui, avec des mugissements

Stridents de vainqueur, l'eleva en Pair, le frappa à terre à dix ou douze reprises, puis le piétina sans merci, se roulant sur le cadavre de son assaillant comme un chat gigantesque qui joue sur un tapis, l'aplatissant, le laminant, le pulvérisant de tout son poids de lourde machine, avant de reprendre, d'un trot léger et comme caoutchouté, le chemin des grandes lianes.

Lorsque les Arabes de Tescorte arrivèrentsurlelieudu combat, ils ne trouvèrent trace de cadavre et ne virent plus qu'une flaque de sang, ou plutôt une boue sanglante, parmi les herbes écrasées. — Du corps de l'infortuné Robert Magrln, il ne restait rien, rien, moins que rien. C'est à peine si creusant le sot du bout de sa lance, un Arabe Bagaras parvint à retrouver une toute petite clavicule du cou, fragment bien léger d'un mari si brave, le seul témoignage que sa veuve iaconsolable put rapporter en Angleterre au retour de ce néfaste voyage de noces.

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