Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles

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Ce qui m'avait frappé paniculièrement en lui, c'était son fatalisme, ses croyances au surnaturel, ses goûts mystérieux pour l'occultisme et ses théories sur l'irresponsabilité des êtres ici-bas. Nous connaissons, disait-il, les effets de bien des causes, mais nous Ignorons souvent les causes de la plupart des effets; nous suivons tous une destinée toute tracée, dont nous ne pouvons nous éloigner; ta vie est un purgatoire sinon un enfer où nous purgeons la condamnation de fautes commises en des périodes antérieures dont nous n'avons plus ni la notion ni le souvenir; la lutte généralement est vaine, nous sommes les forçats d'un bagne où la seule porte de sonie est celle de la mort, et, comme disait Proudhon, la fatalité est l'ordre absolu, la loi, le code, le fatum de la constitution de l'univers.

Un soir d'août 1888, nous dînions en tête à tète sur la terrasse en plein air, débarrassés de l'énervante observation des laquais gourmés en faction près de la table; je me plus à rappeler au cher lord les conditions de notre première rencontre à Vienne chez W***, le comte antiquaire, et j^évoquai le souvenir de cette terrible tête de momie dont notre hôte nous avait narré Thistoire vraiment intéressante.

— Savez-vous, me dit-il, que j'y ai beaucoup pensé, à ce Bernard d^Harcourt, et que la vision de ce crâne tailladé, de cette hardiesse dans la mort m^a souvent hanté depuis cette visite à Herrengasse? Je n^aurais pas, je vous Pavoue, le courage du comte et n^aimerais pas posséder chez moi cette terrible dépouille.

Il y eut un silence. — A quelques centaines de mètres devant nous, au delà des jardins, les cafés-concerts des Champs-Elysées nous envoyaient les refrains canailles et les joyeux et vulgaires éclats de leurs orchestres. Tous deux nous pensions au décapité dont je venais tout à coup de rafraîchir le cliché sur le gélatino-bromure de notre cervelle.

Je repris :

—Eh bien, mon cher ami, j^ai failli accepter, après l'avoir tout d'abord refusé, le cadeau que le comte désirait me faire de cette tête troublante; sa possession m'attirait et m'effrayait à la fois ; j'éprouvais à sa pensée une sensation morale de vertige faite de désir et de peur, et chaque fois que je voyais l'image photographique du masque tragique et superbe, je songeais à écrire à Vienne pour en réclamer l'envoi. Peu après mon retour à Paris, je fus vraiment malade du fait de cette lutte constante entre le vouloir et la crainte de posséder. Ce qui me mit à la raison fut une lecture d'article d'un bizarre écrivain allemand, dont j'ai oublié le nom, et qui essayait de démontrer la sorte de fatalité et d'envoûtement que l'intimité entre les vivants et les morts, j'entends de cohabitation, peut exercer sur l'homme assez téméraire pour faire de son logis une sépulture profane de tout ou d'une panie d'un corps défunt. Vous allez peut-être taxer cette opinion de folle, mais qui pourrait affirmer que les morts n'ont pas ce que les Egyptiens nommaient ka, c'est-à-dire un double, un second exemplaire du corps presque éthéré, quelque chose approchant de ce que les Indous nomment le corps astral, et, alors, j.ugez de l'imprudence qu'il y a de s'attirer ainsi, sans raison chez soi, une personnalité invisible, peut-être hostile, absorbante et dominatrice... — Non, non, répondit lentement le lord rêveur, — lord Dreamer^ comme je me plaisais à le nommer souvent,— non, mon ami, cette théorie n'est point folle, et vous serez encore plus frappé de la possibilité de la soutenir quand vous saurez que notre aimable hôte de Vienne, le comte W***, est mort il y a quelques mois à peine, chez lui, auprès de la néfaste tête de Bernard d'Harcourt dans des conditions particulièrement mystérieuses, frappé au front d'une balle de revolver, sans qu'on ait jamais pu déterminer s'il y avait meurtre ou suicide.

Si je crois aussi fermement aux lois inconnues du surnaturel, c'est que bien des événements dans ma vie cosmopolite m'en ont fait comprendre la marche fatale et la puissance indiscutable, et, tenez, pour ne point trop vous laisser l'impression de la triste nouvelle dramatique que je viens de vous apprendre et qui, je le vols, vous trouble à l'excès, permettez-moi de vous faire le récit d'une aventure dans laquellejune momie d'Egypte joue un rôle non moins terrible et non moins meurtrier; j'ai connu la victime, et tout Londres, tant au British Muséum que dans le monde du journalisme, pourra vous certifier l'absolue authenticité des faits que je vais avancer.

II

Vous connaissez, je suppose, le journal hebdomadaire England illustrated News, fondé à Londres, il y a plus de soixante ans, par un self made man, de grande activité et intelligence, nommé John Magrin, qui gagna dans cette entreprise plus de trente mille livres sterling de revenu, c'est-à-dire une vraie fonune d'Américain.

A la mon de cet excellent homme, ses deux âls, William et Robert, prirent l'affaire en main et l'établirent sur un tel pied admintsiratit qu'il leur fût possible de donner carrière à leurs goûts de voyage et d'aventures à travers toutes les contrées du globe. William et Robert Magrin étaient deux superbes gaillards, souples, forts, musclés, hardis cavaliers, canotiers infatigables, marcheurs intrépides et par-dessus tout tireurs admirables. Le plus jeune, Robert, était un des premiers fusils d'Angleterre; il faisait à la chasse des séries k rendre jaloux lord D..., notre fameux Gun-man, car...

Le bon ambassadeur souriait en faisant malicieusement cet à peu près classique sur le nom du plus célèbre tireur d'Angleterre.

Ainsi entraînés aux exercices du corps, continua-t-il, assurés de leur force physique aussi bien que de leur fortune considérable, les deux frères Magrin, tous deux célibataires et qui ne se quittaient jamais, entreprirent le déjà traditionnel tour du monde, qui bientôt sera si facile qu'il remplacera les voyages de noces en Suisse, en Italie ou en Ecosse.

Avec le défaut mignon qu'ont mes chers compatriotes de vouloir détenir le record de tousles sports, les frères Magrin crurent devoir étonner l'univers de leurs prouesses. Leur volonté, plus forte encore que leur vanité, leur but bien établi, l'inflexible détermination qu'ils avaient de l'atteindre, leur firent accomplir de surprenants exploits modernes, de ces exploits qui consistent à biffer le mot impossible des dictionnaires géographiques et le qualificatif inaccessible de la description des montagnes égratigneuses de ciel.

Pendant plusieurs années, il ne se passa guère de semaines sans que les journaux du Royaume-Uni et ceux d'Amérique n'enregistrassent de stupéfiantes actions accomplies par l'un ou l'autre des deux frères; on les signala dans les Alpes, plantant le drapeau anglais sur des cimes jusqu'alors vierges de toute empreinte humaine, dans les monts de l'Atlas cherchant le lion, en Amérique gagnant sur leur racer des coupes d'argent aux régates de Newport, à Java massacrant des troupeaux de rhinocéros et de crocodiles, partout vainqueurs des êtres et des choses, hercules qui n'auraient su nom-brer leurs travaux, tant ils étaient variés, compliqués, et, je dois ajouter, inutiles au progrès social ou aux besoins réels de la civilisation.

Ce fut à Bombay que je les connus; j'admirai leur beauté de fiers acrobates et je m'employai à servir leur passion en organisant pour eux des chasses aux tigres capables de mettre en relief leur adresse impeccable dans le maniement du rifle. Us déployèrent dans ce sport jusqu'alors inconnu pour eux un souplesse, une intrép taque, une sûreté de pèrent de stupeur les ce gènes qui les accompi éléphants dressés. Ils lesseules junglesduBei gale, si je me souviei bien, plus de douze tigres et environ huit panthères dont ils eurent la politesse de m'cnvoyer les superbes dépouilles.

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