Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles

Здесь есть возможность читать онлайн «Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Contes pour les bibliophiles: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes pour les bibliophiles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Contes pour les bibliophiles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes pour les bibliophiles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Son procédé de dessiccation... en effet, je crois m^en souvenir, car il m^a frappé, reprit notre amphitryon; il consiste, si ma mémoire est exacte, dans un lavage à Peau, après évacuation de la matière cérébrale et des lobes des yeux, et dans un bain constant de sublimé corrosif pendant plusieurs semaines, après quoi interviennent Palun et le tannin qui achèvent de rendre la peau imputrescible et la garantissent des insectes et des vers.

— N'aviez-vous rien fait, demandai-je à mon tour, pour restituer aux arrière-neveux du comte Bernard d'Harcourt cette tête de héros si providentiellement retrouvée, car il existe encore, vous le savez sans doute, de nombreux d^Harcoun en France, dont quelques-uns ont été mis en vue durant ces dernières années?

— Je me suis informé, croyez-le, car je ne me considérais point comme possesseur définitif de cette relique, dont de proches descendants pouvaient légitimement s'enorgueillir et qu'ils n'auraient point manqué d'enfermer dans un pieux tabernacle ; je fis donc copier avec soin par mon secrétaire les papiers si curieusement documentés du médecin ' Eobanus Bolgnuth, et j'écrivis personnellement une longue lettre au chef actuel de la famille d'Harcourt, le mettant au fait de ma singulière trouvaille... mais... j'attends encore la réponse. — Peut-être la bizarrerie de l'aventure fit-elle douter du sérieux de ma missive; peut-être y eut-il négligence, en tout cas je ne recueillis de ma tentative que du silence.

Si la chose vous intéressait particulièrement, ajouta aimablement le comte W***, en se tournant vers moi, si cette triste épave de l'un de vos vaillants compatriotes pouvait, à un titre quelconque d'artiste ou de croyant, vous séduire, soit pour la conserver chez vous, soit pour en faire don à quelque musée de Paris, vous n'avez qu'un mot à dire, et bien volontiers je vous remettrai ce crâne trépané et tous les papiers dont je viens de vous fournir le résumé. Après deux cent trente>six ans d^exîl sur la terre étrangère, j'estime que votre ancêtre aurait quelque droit à être définitivement hospitalise sur le sol natal. — N'est-ce pas votre avis? — Mon Dieu, cher comte, vous êtes l'amabilité, la courtoisie même, et j'apprécie votre généreuse proposition ; mais il n'y a rien de plus encombrant que les morts, rien de plus difficile à caser, et je sais ce qu'il me faudrait de démarches pénibles et réitérées pour ne pas réussir à faire admettre cette superbe figure de guerrier dans le plus modeste de nos Panthéons. La famille, vous avez pu vous en convaincre, a fait la sourde oreille, nos gouvernants feraient de même, et je craindrais de ne pouvoir forcer la porte de nos musées ou de nos nécropoles. Resterait donc le souci de conserver à la maison, à titre de bibelot historique, cette mâle tête d'assaillant, et ici, je vous l'avoue, je ne serais pas assuré de ma propre sensibilité. — Je suis un solitaire, et, comme beaucoup de solitaires, très accessible aux Idées du surnaturel ; je ne crois réellement ni aux esprits, ni aux revenants, ni aux manifestations de l'autre monde; mais il ne me déplaît pas de m'envelopper l'âme d'une chemise de mystère et de rechercher des phénomènes d'outre-vie; les ténèbres, le silence, les bruits incertains éveillent en moi des -frissons d'inconnu dans lesquels je me complais, parce qu'ils agitent en mon être des sensations dramatiques que je ne saurais formuler; Hts que sais-je? et des peut-être! troublent mon incrédulité et je reste délicieusement vibrant aux inquiétudes de la nuit, au murmure du vent, au craquement des meubles parce que je les sais sans cause anormale. — Si je possédais chez moi, dans un coffret de cèdre ou dans le coin d'un meuble, la belle tête momifiée de Bernard d'Harcourt, je ne vivrais plus dans le diletanttisme du mystère; j'attribuerais â l'influence du mort tous les menus événements qui peuplent ma vie contemplative, et je ne saurais comment me défaire de cet hôte gênant.

Je ne vous demanderai donc pas, dis-je en terminant, un inutile sacrifice, mais à titre de souvenir et sachant qu'entre autres talents vous possédez Part de faire exécuter d^admirables reproductions solaires, il me sera très agréable de tenir de votre bonne grâce deux belles photographies de cet obscur vaincu de la guerre de Trente ans. —Est-ce dit?

— C'est dit; — comptez sur moi, répondit le comte, je n'insisterai pas davantage.

Le lendemain, à mon hôtel, le comte W*** me faisait remettre deux photographies du sinistre décapité, l'une de profil, Tautre de face, et je traînai ces poignantes images tout le long d'un voyage en Orient et en Palestine.

Il y a de cela nombre d'années déjà. — C'est en recherchant il y a peu jours, au fond d'un carton d'épreuves d'eaux-fortes, des documents indispensables à un travail urgent, que ces macabres photographies m'apparurent et que, me remémorant l'aventure invraisemblable que nous conta naguère le grand seigneur viennois, il me prit fantaisie d'écrire le récit qu'on vient de lire. L'authentique figure ici reproduite dans le texte est celle du comte Bernard d'Harcourt, gentilhomme normand, blessé mortellement à la bataille de Nôrdlingen, puis décapité et précieusement embaumé par les soins du doaeur Eobanus Bolgnuth de Nuremberg.

La tête originale a dû, je le suppose, demeurer à Vienne, dans le cabinet d'antiquité du comte W***..., dont la maison est d'origine polonaise. Les modernes d'Harcourt pourraient peut-être encore la réclamer et l'obtenir aujourd'hui.

LA MOMIE FATALE

Nos histoires se suivent et ne se ressemblent pas; toutefois, celle-ci se trouve en quelque sone directement liée à la précédente par l'origine et par la filiation des faits qui m'amenèrent à l'entendre exposer en toute simplicité quelques années plus tard.

Parmi les convives rencontrés au dîner de Vienne, dont il est question plus haut, se trouvait, — l'ai-je dit? — lord L***, qui venait de quitter la vice-royauté des Indes pour voyager en Europe.

Le hasard fit que lord L***,envoyé en qualité d'Ambassadeur d'Angleterre à Paris, devint pour moi un des compagnons les plus chers de ces heures de loisir qu'il est si exquis de consacrer à l'amitié bavarde, à la causerie intellectuelle et intime, plutôt que de les gaspiller dans ces

l.K M.WrSCRir 1)K LA MOMII-: L'une Jcs peinture; du tcconJ toifre]

médiocres et vides soirées de réception oti l'on ne recueille que la Fausse monnaie des grimaces et la banalité des phrases de politesse.

Lord L*" était mieux qu'un diplomate habile, discuté et discutable; il se sentait au-dessus des finesses de la politique internationale, et son esprit de dilenante n'était sensible qu'à la beauté des formes et des idées. Volontiers paradoxal, lettré comme le sont ses compatriotes quand ils ont passé par Oxford ou Cambridge et voyagé aux quatre coins du monde, il avait vu et lu immensément, et sa mémoire était prodigieuse, bien qu'il fût beau buveur ;et abusât fréquemment de tous ces excitants que Baudelaire nommait : les Paradis artificiels.

Un des plaisirs de ce singulier ambassadeur, qui fuyait le plus possible les contacts du monde officiel, était de s'entourer de quelques artistes ou littérateurs dont la cérébralité lui convenait et d'improviser des dîners d'été sans grand cérémonial dans les jardins de son palais du faubourg Saint-Honoré. Là, cet homme, généralement sombre et taciturne, s'éveillait, devenait humoriste et brillant conteur, et il n'est point un de ceux qui, l'ayant approché dans ces circonstances, n'ait conservé de cet esprit distingué et rare le plus intense souvenir.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Contes pour les bibliophiles»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes pour les bibliophiles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Contes pour les bibliophiles»

Обсуждение, отзывы о книге «Contes pour les bibliophiles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x