Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles
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Après le café, le comte nous entraîna dans sa bibliothèque, énorme salle néo-gothique tapissée des plus belles éditions de provenance française, anglaise, hollandaise et italienne. Il nous montra des reliures du XVI siècle allemand d'une splendeur inconnue, des livres de Maîoli, de Grolier, des manuscrits enluminés par des disciples de Durer, sinon par le grund maître en personne; j'avais épuisé pour ma part, devant tant de chefs-d'œuvre surprenants, toute la variété de qualificatirs dont je pouvais disposer dans mon enthousiasme, et déjà j'éprouvais cette fatigue si particulière de l'admiration excessive qui nous anéantit parfois, sans que nous en précisions la cause, au cours des visites faites à des musées nationaux. Je feignais donc de regarder et de détailler quelques miniatures, afin de trouver prétexte à un repos et à un silence momentanés, lorsque notre hôte m'interpella :
— Ah! tenez, cher monsieur, en qualité de Français, voici qui ne va pas manquer de vous intéresser; ce n'est pas la plus belle, mais peut-être est-ce la plus saisissante pièce de mes curiosités!
Le comte disposa sur la table de milieu une boîte de bois blanc grossier d'emballage, et, d'un épais lit de ouate, il sortit lentement une boule terreuse et parcheminée dont je ne distinguai pas au premier aspea la nature ni les lignes de détail.
— Mais c'est une tète de momie! s'écria le physiologiste italien, qui déjà s'empressait, ta main tendue, pour saisir et ausculter ce crflne noirâtre et chevelu!
— Une momie, vous l'avez dit, interjecta la douairière qui nous avait rejoint, mais une momie chrétienne, messieurs, peut-être la seule qui existe, une momie de gentilhomme français, de guerrier mort il y a plus de deux siècles et dont la conservation est belle à faire peur: voyez plutôt.
Nous nous passâmes de main en main, avec un frisson d'horreur mal dissimulé, cette tête de guillotiné dont la section du cou était brutale et maladroite, et qui portail encore, fiché dans la trachée artère, un piquet de bambou semblable à ceux qui maintiennent les crânes des suppliciés exposés publiquement dans les pays d'extrême Orient.
Lorsque ce fut mon tour d'examiner attentivement et de manier ce restant de héros, je fus saisi par l'aspect encore vivant et par la beauté des lignes de ce visage altier, qui avait dû être celui d'un jeune homme de vingt-cinq à trente ans, et dont on eût dit que les yeux vidés avaient conservé une flamme de bataille et la bouche un rire de dédain, — la momification, en effet, avait été supérieurement faite, — sauf le nez, qui, de profil, paraissait écrasé, ayant été comprimé par les bandelettes aromatisées. La figure était intacte avec sa barbe blonde, sa fine moustache, ses sourcils, ses dents éclatantes^ sa longue chevelure et son front aux courbes fuyantes et nobles tailladé sur le milieu comme par un furieux coup de sabre. Sur le sommet de la tête, la peau avait été incisée en croix, et Tépiderme, aujourd'hui parcheminé, décollé de la boîte crânienne, s'évasait piqué de gros fils qui Pavaient maintenu, laissant voir la calotte du cerveau ouvene en lucarne par une scie habile. — Cette tôte, à la regarder longuement, apparaissait plus imposante que terrifiante, le temps et la science de Tembaumeur lui avaient donné une superbe patine d'art et les méplats des joues montraient des colorations et des finesses de vieux bronze à la cire perdue.
Nous étions tous muets depuis quelques minutes, laissant à peine filtrer de nos lèvres quelques mots étonnés, et la tête continuait de circuler, lorsque le général allemand rompit le silence en lançant la question que chacun de nous se proposait de poser au maître de céans :
— Très, très curieuse, mon cher comte, cette momie extraordinaire! curieuse pour la science, pour Part, pour Pesprit militaire également, mais non moins curieuse pour Panecdote, et, qui sait, j'ajouterai peut-être aussi pour Phîstoire. Mais où avez-vous trouvé cette relique bizarre? — Il n'y a que vous pour dénicher de telles choses, pour les acheter, pour les conserver surtout, et ne pas craindre de les montrer à vos amis, après un bon dîner. Voyons, narrez nous cela.
— Oui, comte, Phistoire de cette momie! reprîmes-nous tous ensemble.
— Vous le voulez, messieurs? le récit ne sera pas long et Paventure ne vaut que par le résultat; cependant la voici :
III
Il y a trois ans, en janvier 1879, j'étais allé faire à Nuremberg une de ces chasses au bibelot que j'affectionne tout particulièrement, en mes heures de spleen, surtout en hiver, quand la jolie ville bavaroise montre ses pignons, ses tours, ses portails couverts de neige, et que les étrangers et les pèlerins de Bayreuth ne sont plus là, le Bœdeker en main, pour troubler la paix de ses rues et la solitude nécessaire au véri-table chercheur.
Je venais de faire une promenade pittoresque sur les rives de la Pegnitz et de m^émerveiller le regard à la vue d'un blanc panorama de campagne éclairé par le soleil anémié de la saison, lorsqu^en revenant du côté de Saint-Sebald, j'entrai dans la maison du vieux Juif brocanteur Abraham Lévy, que vous connaissez tous, je suppose, et où, pour ma part, j^ai toujours trouvé quelque babiole précieuse à emporter.
Le bonhomme me fit voir ses coffres, ses bahuts, ses faïences rares, ses plaques de poêles locaux; je le suivis d^étage en étage jusqu^au grenier, et je redescendais avec la sourde irritation de n'avoir rien trouvé, quand il me proposa d*aller visiter quelques panneaux de bois sculpté conservés dans ses caves. — Il alluma sa lanterne, et nous nous trouvâmes bientôt sous des voûtes d'une superbe ordonnance architecturale, qui avaient dû naguère appartenir à quelque couvent d'avant la Réforme. — Je le suivais, les pieds mal assurés sur un sol humide, quand, tout à coup, je heurtai une boîte d'où s'échappa une boule que je frappai du bout de ma bottine et que je vis rouler sous la lumière du médiocre fanal du papa Lévy.
La curiosité du chercheur, vous le savez, ne néglige rien et s'épand sur toutes choses ; je m'inclinai pour ramasser la boule, et ce ne fut pas sans un saisissement d'effroi et de dégoût que je sentis sous mes doigts la crevasse des yeux et les chairs racornies de la tête que vous venez de contempler à votre aise.
— Laissez ça, monsieur le comte, me dit négligemment le vieux Juif.
— Non pas^ père Lévy; je garde le macchabée. Seriez-vous criminel? est-ce une de vos victimes?
— Ah ! que non, monsieur le comte ; j'ai trouvé cette vilaine caboche il y a plus de quinze ans, avec des liasses de paperasses inutiles, dans une crédence du xvi« siècle, qui venait, m'a-t-on dit, de la maison d'un sieur Cari Fleischman, docteur de Nuremberg, descendant d'un grand chirurgien d'autrefois; les écrits qui enveloppaient ce masque affreux racontaient tout cela, mais cette histoire n'a pas d'importance et n'intéresse personne ; laissez donc cette tète de côté, monsieur le comte.
Le bonhomme n'était nullement troublé; il ne voyait pas, dans ce débris humain, la possibilité d'une affaire à conclure; mais, je ne sais pourquoi, je ne pouvais abandonner ce morceau momifié, je le tenais entre le pouce et l'index dans la cavité des orbites, et je me sentais anxieux de l'examiner en plein jour.
— Allons, mon père Lévy, cherchez-moi ces papiers et remontons à la lumière... Et je me disais involontairement à part moi : Qui sait, peut-être n'aurai-je point aujourd'hui entièrement perdu ma journée?
Quand je vis, je vous l'avoue, continua notre hôte, dans la clarté neigeuse du rez-de-chaussée, la mâle énergie de ce visage que ni la mort ni l'embaumement n'avaient pu effacer, je me décidai, par un sentiment que vous comprendrez, à retirer cette relique humaine du ghetto où elle menaçait de pourrir, sinon d^étre brutalisée dans Péternel déménagement des mobiliers de toutes provenances qui s^y trouvaient déposés ; j^attendis donc que le Juif m^apportât les pièces manuscrites dont il m^avait parlé, et quand il m^eut jeté sur une table une brassée de parchemins, jaunis, souillés, à demi mangés par les rats et Phumidité, je glissai au brocanteur un billet de cent marcs qu^il accepta avec d'infinis témoignages de reconnaissance, et je regagnai mon hôtel, emportant avec piété, intérêt et mystère ma funèbre découvene.
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