Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles
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N'était-ce pas lui, dites-moi, qui avait dé bauché les charmants dia AurAi'af. gnonne cervelle ?
Ah! Baronne, qu'il faisait froid ! Paris finissait cette longue journée de saturnales, Paris avait la pompe insipide des jours fériés; on n'entendait que le nre perié de la jeunesse ou le chant rauque et monotone de l'ivrogne; les pelures d'orange, tribut de ce jour stupide, attentaient à la vie du promeneur; sur le seuil de leurs portes, mines revéches, les concierges disséquaient la générosité des locataires.
Rappelez-vous avec quelle triste figure de conspirateur je vins me mettre i vos côtés ! — Oh ! le vilain causeur que je fis dès les premiers moments; ce n'étaient qu'indolents bâillements, que pénibles hum ! huml que mon gosier grognon proférait ; et quel oubli total des convenances ! Campé su beau milieu du feu, les jambes allongées, les pieds sur les tisons, je me rôtissais comme un saint Laurent sans usage, — tantôt me frictionnant les jarrets avec im- iv« «^ Bti.»a*»i. pertinence, tantôt frappant du pied et lançant des roulades grelottantes de brrr à morfondre un rocher. — Mon adorable amie, j'en ai honte encore aujourd'hui!
Lorsque Mariette appona le thé, vos raves me parurent rentrer effarés et timides dans leur joli nid, — votre silence fut moins complet, — mon attitude fut plus décente.
Le thé était exquis, chaud, parfumé, versé par la main des Grâces; c'était de Tambroisie. — Vous étiez ce soir-là enivrante de beauté et de langueur, dans ce coquet peignoir Watteau bleu cendré, rehaussé de malines; vous possédiez ce teint, pétri de lis et de roses, dont les anciens poètes nous ont M,iJim«f<(u tteU^roi J Jut-. f)4wr.ni légué l'expression; votre fine chevelure blonde brillait, avec des reflets de bronze pâle; et puis, votre grand salon était si purement, si voluptueusement Louis XV, depuis ses lambris en camaieu jusqu'à votre mule de satin, que, par ma foi, j'aurais été pendable, si, dépouillant mon humeur brutale, je ne me fusse pas mis à Crébillonner avec vous.
Combien je vous sus gré, du fond de mon cœur, de n'entrevoir chez vous ni sac de chez Boîssier, ni coffret de chez Gîroux, ni écrin de chez "^, Fontana; votre logis sem* blait vierge de toute importation d'étrennes, et je trouvais enfin un refuge, une tiède oasis, contre l'enfer du jour de l'an.
«Aj4«^,f.ll.d. L«kU j, M«.f,«,.(. R.i«» Nous étions là sur la causeuse, le guéridon placé tout près, un délicat service de Saxe à portée de la main.
— Un nuage de lait? me disiez-vous.
— Mille grâces?
— Pourquoi cette curiosité? repreniez-vous, suivant le fil de la conversation; savez-vous bien que vous devenez très indiscret ; mais, tenez, je vous le donne en cent, en mille, en dix mille, quel est Pauteur du petit volume qui m'entretenait lors de votre arrivée?
Vous me regardiez malicieusement, tandis que me vouant à tous les saints, je vous citais : Musset^ Lamartine^ HugOy Gautier, ainsi que toute une pléiade de poètes modernes; et vous, dodelinant de la tête, avec de fines roueries dans Tœil, vous ne me disiez pas une fois, chère petite Baronne : « Vous brûlez, mon cher, vous brûlez.
Alors, je remontais d^un siècle et j'amoncelais des kyrielles de noms d^auteurs : quelques-uns excitaient votre joli rire argentin ; d'autres, ne le niez pas, vous faisaient rougir et baisser pudiquement les yeux. Cela dura bien une heure, pendant laquelle nous fîmes à deux un cours de littérature à faire mourir de honte Tennuyeux Laharpe. — C'était à damner un Bibliographe; vous deveniez aussi taquine, aussi spirituelle que M"« de Sévigné, que j'allais victorieusement vous jeter à la tête, quand, audacieusement, démasquant vos batteries, vous me lançâtes cette ren* versante apostrophe :
— Connaissez-vous Scarron, mon cher Bibliophile?
— La belle question ! Scarron le bouffon, Scarron le malade de la Reine, Scarron le burlesque époux de la malheureuse d'Aubigné, Scarron le raccourci de toutes les misères humaines, Scarron enfin... et c'est avec Scarron, Madame, que vous conversiez ? Ah! la vilaine compagnie que celle d'un cul-de-jatte, et comme je bénis le ciel qui a permis à votre serviteur de se mettre entre vous et ce petit fagoteur de rimes.
Ici, Baronne, vous deveniez irascible, vous défendiez votre poète, et, gentil inquisiteur, vous repreniez les instruments de torture ; — les demandes insidieuses sortaient pressées de vos lèvres coralines :
— Quel est le volume de Scarron que je lisais?
— Le Roman comique^ parbleu I
— Fi donc!
— Le Typhon ?
— Point.
— Le Virgile travesti ?
— Nenni.
— Jodelet duelliste !
— En aucune façon.
— Les Épistres chagrines?
— Pouvez-vous le penser ?
— Les Nouvelles?
- Eh I mon cher, ne courez pas si loin, <���îe sont tout bonnement les Poésies du sieur Scarron, ce petit fagoteur de rimes, comme vous l'appelez si méchamment, et, dussiez-vous me traiter de bas-bleu, je tiens
A honneur de rous avertir que j'ai un furieux tendre pour les vers de ce cul-de-jatte rabelaisien.
— Ce furieux tendre est un goût perverti, et permettez-moi d'avancer, à ce sujet, mon humble avis, contrôla et appuyé par...
Mais le livre déjà était ouvert; — placée dans l'attitude du Mascarille des Précieuses ridicules, et avec des grâces toutes féminines, vous tendiez le volume en avant d'une main, tandis que de l'autre, un doigt levé, vous m'imposiez silence, i Oyez, je vous prie, me dites-
Je vous mangeais des yeux tant vous étiez divine, ainsi posée, ô ma belle précieuse I et, maîtrisant mon émotion, j'écoutai :
A MADEMOISELLE DE LENCLOS
O belle et charmante Ninon, A laquelle jamais on ne répondra : Non,
Pour quoi que ce soit qu'elle ordonne,
Tant est grande l'authorité Que s'acquiert en lou» lieux une jeune personne. Quand avec de l'esprit elle a de la beauté.
Ce premier jour de l'an nouveau. Je n'ai rien d'assez bon, je n'ai rien d'assez beau
De quoi vous bastir une Estrennej
Contentez-vous de mes souhaits: Je consens de bon cœur d'avoir grosse migraiDe Si ce n'est de bon cœur que je vous les ay faits.
Je souhaite donc à Ninon Uu mary peu hargneux, mais qu'il soit bel et bon.
Force gibier tout le carfme.
Bon vin d'Espagne, gros marron, Force argent, sans lequel tout homme est triite et bleune, Et qu'un chacun l'estime autant que fait Scarron.
Tudieu ! avec quelle émotion vraie vous récitStesces vers burlesques; quelle voix chaude et vibrante, quelles intonations senties, et que votre regard éuit vif, pendant la lecture de ces Estrennes! J'oubliai presque
ScaiTon et je négligeai de le maltraiter : — véritable magicienne, vous veniez, par cette seule évocation de Ninon, de me reporter de deux siècles en arrière, parmi cette société polie où les petits poètes, même, savaient donner de si galantes étrennes.
Je revis Ninon, sa cour brillante et sespassants de qualité : le Comte de CoJïgny, le Chevalier de Grammont, les Marquis de La Châtre et de Sévigné, le Prince de Condé, l'Abbé de Chaulieu, Villarccaux, Gourville, Saint-Évremont et tant d'autres.
Je n'étais plus chez vous, Baronne, je me trouvais en plein Marais, dans la ruelle de cette impure adorable, de cette femme, trois fois femme, par le cœur, l'esprit, l'inconstance et la frivolité. — J'étais environné de beaux esprits, parmi lesquels votre cher Scarron, alors ingambe, alors petit collet, courant de groupe en groupe avec cette bonne humeur, cette gaieté bouffonne et cet atticisme pimenté de sel gaulois.
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