Grevet Yves - MÉTO Tome 1 La Maison

Здесь есть возможность читать онлайн «Grevet Yves - MÉTO Tome 1 La Maison» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

MÉTO Tome 1 La Maison: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «MÉTO Tome 1 La Maison»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

MÉTO Tome 1 La Maison — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «MÉTO Tome 1 La Maison», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je décide de tenter quelque chose. Je vais utiliser une petite zone d’une feuille blanche pour me livrer à mes recherches et ensuite je camouflerai tout sous un des dessins imposés pour les concours : la chaudière de la Maison, par exemple. Il y en a deux autres qu’on peut faire et refaire, pour s’entraîner : le couple de cochons et ses deux petits, ou bien trois épis de maïs liés par une ficelle. Je choisis la chaudière car, il y a environ six mois, j’avais décidé, sans succès, de devenir champion sur ce motif. Je le connais donc dans ses moindres détails.

Ces compétitions sont organisées deux fois par an et sont ouvertes à toutes les couleurs. Les César jugent la dextérité et la rapidité. Ils appliquent ensuite un coefficient en fonction de la couleur de l’élève, et le champion est applaudi par tous. On ne gagne rien. Maintenant que j’y pense, ces concours doivent avoir leur utilité. Je sais qu’ici rien n’est fait pour rien. Cela doit entrer dans le processus de sélection pour « après ».

On trouve sur le mur du fond des dossiers rangés par couleur. Chaque série est numérotée. Il y a cinq étagères. Les dossiers peuvent avoir des épaisseurs très diverses. Les rouges occupent la première rangée, celle du haut. Je m’en souviens car une fois où César m’avait fait patienter plus d’une demi-heure, je m’étais dit que les dossiers rouges étaient dans la même position que nous, les anciens. Ils dominent les autres couleurs, mais à une altitude où la chute est douloureuse à coup sûr. Il y a des gris et des marron à côté. Sur la deuxième étagère, on trouve des bleus, des violets et des roses, je crois. Marcus, qui veille sur moi, même quand je ne le sais pas, me glisse à l’oreille :

– Il te reste un quart d’heure avant la fin.

– OK, OK, mon ami.

Je noircis mon travail et je le transforme. Quelques minutes plus tard s’offre aux yeux de tous un des côtés de la chaudière avec une partie dans l’ombre. Je fais le reste de façon mécanique. César s’est levé et chacun range ses affaires dans sa case. Le cahier doit, lui, rester bien en évidence pour le contrôle.

Le matin suivant, devant la glace, je remarque que Claudius et moi, nous nous ressemblons : même visage préoccupé et triste. Je lui murmure :

– Claudius, Mamercus est inquiet.

– Je sais. À cause des Violets. Moi aussi. J’ai reçu une réponse pour notre affaire. Un soir prochain, pendant l’étude, tu disposeras de dix minutes.

– Mais comment ?

– Je ne sais pas. Tiens-toi prêt et, le moment venu, tu comprendras. On a un autre problème. Paulus a annoncé à tout le monde qu’on préparait une nouvelle ouverture pour l’inche. Il ne faudrait pas les faire attendre trop longtemps. On ne doit pas attirer les soupçons.

– Et tu as une idée, toi ?

– Non, mais je compte sur toi.

Il va rejoindre les autres et me laisse là, perplexe.

Les cours s’enchaînent. Je n’écoute rien mais j’essaie que ça ne se voie pas trop. Penser à cette nouvelle ouverture pour la partie de ce soir me semble bien futile, surtout en regard de ce qui se passera peut-être pendant l’étude. Je n’arrive pas à imaginer que je puisse accomplir ma mission sans me faire prendre. Un César et un traître dans la salle, un autre César dans le bureau. Je n’ai pas la capacité de me rendre invisible !

En sortant du cours d’agriculture, j’entends des cris qui viennent des couloirs et je vais voir. Crassus est par terre et se tient la tête. Trois élèves entourent Marcus qui se débat. César 4 arrive et désigne d’un geste sec deux enfants pour accompagner la « victime » à l’infir-merie. Puis, se tournant vers le « coupable », il lève son pouce. La sentence est tombée : un jour de frigo. Marcus a le visage fermé. Il sait qu’il n’y a rien à tenter, que c’est trop tard, qu’il s’est fait piéger. Je le prends dans mes bras. Il me chuchote à l’oreille :

– Un jour, je le tuerai.

– Écoute bien mes conseils. Je ne suis pas sûr de te revoir avant qu’il ne t’emmène ce soir.

– Pourquoi, tu quittes la Maison aujourd’hui ?

– Non, mais on ne sait jamais. Écoute-moi. Au dîner, ne mange pas trop et retiens-toi de boire jusqu’à ce qu’on aille aux lavabos, où tu pourras te rattraper. L’eau des carafes est bourrée de somnifères et tu dois abso-lument éviter de dormir là-bas.

– D’accord, je m’en remets au spécialiste, dit-il, presque en souriant.

– Ah oui ! Encore une chose : ne sois pas effrayé par Romu, l’enfant du frigo. S’il te fait peur, c’est pour t’éviter de t’endormir et d’avoir les extrémités gelées. C’est un ami. À plus tard.

Nous formons un mur de trois attaquants accrochés solidement par les bras. Le transperceur est recroquevillé derrière moi. Les nettoyeurs sont en retrait, ramassés sur eux-mêmes. Au signal, nous progressons. Les coups s’abattent et nos adversaires essayent de nous séparer pour accéder au transperceur et à la boule. Quand nous ne pouvons plus résister, je pivote vers nos lignes arrière et fais mine de récupérer l’objet, puis je plonge en avant. Ils me retournent comme une crêpe et découvrent que je n’ai rien. Ils s’abattent alors sur Claudius, le meneur, pour un résultat équivalent. Et là, pour eux, c’est trop tard. Un des nettoyeurs m’a expédié la boule et je marque sans trembler. On a gagné. Mes copains se relèvent avec un sourire parfois noyé de sang. Je suis dans mes petits souliers. Vais-je voir mon ouverture validée et me couvrir de gloire, ou vais-je essuyer des injures et des quolibets ? Je regarde César qui fait durer le suspense :

– La Méto 2.2. rentre dans le grand livre. Sous réserve, dit-il sans émotion.

Toujours la même tactique. Faire planer un doute pour éviter qu’on ne se réjouisse trop.

Les regards de mes copains me montrent que pour eux le doute n’est pas permis. Octavius est carrément enthousiaste :

– Je n’imaginais pas qu’il y avait encore quelque chose à inventer. Tu es génial, mon pote !

Nous allons sous la douche. Titus, grand perdant, vient faire ses remarques :

– Vous avez gagné grâce à l’effet de surprise, en faisant croire que la boule était entre les dents du transperceur. Mais c’est facile à contrer quand on le sait.

– Sans doute, sans doute, Titus. Enfin, reconnais que ce soir nous étions meilleurs.

Il s’écarte en souriant. Il n’est pas convaincu. Loin de toute cette agitation, presque caché dans un recoin, Publius se frotte les yeux. Je comprends tout de suite que ce n’est pas à cause du savon. Je m’approche du « traître Rouge ».

– Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as été secoué pendant l’attaque ?

– Non, après l’attaque, répond-il en s’efforçant de ne pas pleurer. Ils me sont tombés dessus alors que j’enlevais mon casque. Des gars de mon équipe. Sans le faire exprès, soi-disant.

Il baisse la tête et me montre une estafilade au-dessus de sa nuque.

– Je ne sais pas ce qu’ils me veulent.

– Tu ne vas pas aller te plaindre à César ? Ce ne serait pas bon pour l’esprit de votre équipe. Va voir Titus d’abord. C’est ton capitaine.

– Peut-être. Mais il faudra quand même qu’on me soigne.

– Bien sûr, fais-toi soigner, Publius.

– Tu sais, je n’ai pas envie de finir comme Spurius.

Au moment de dormir, des images de la journée me reviennent en mémoire. Je sens que la bataille a commencé. Les provocations qui se répondent. Les vengeances qui se précisent. Il faut calmer le jeu au plus vite, sinon… sinon quoi ?

La réponse à cette question arrive le lendemain vers cinq heures du matin. Branle-bas de combat dans le dortoir. Les enfants sont rassemblés dans les couloirs puis forcés de s’allonger, les yeux fermés, face contre terre, avec les mains dans le dos. Des cris. Des sifflets percent nos tympans. Des soldats marchent sur nous en hurlant. Certains d’entre nous sont relevés sans ménagement et des exécutions sont simulées. Je suis victime d’un simulacre d’étranglement avec un lacet. Même si j’essaie de me persuader qu’ils sont juste là pour nous effrayer, j’ai peur et, un instant, j’ai vraiment cru qu’ils allaient me tuer. Beaucoup d’enfants pleurent doucement. Soudain, tout s’arrête. On entend les soldats se regrouper et s’éloigner. On se remet debout et on rejoint les lavabos. Pourquoi ont-ils fait ça ? Qu’ont-ils découvert ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «MÉTO Tome 1 La Maison»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «MÉTO Tome 1 La Maison» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «MÉTO Tome 1 La Maison»

Обсуждение, отзывы о книге «MÉTO Tome 1 La Maison» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x