Yves Grevet - Méto. Tome 2 - L'île

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Méto. Tome 2: L'île: краткое содержание, описание и аннотация

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Méto et ses camarades ont enfin franchi les portes de la Maison, livrant un combat terrible pour leur liberté. Méto est grièvement blessé lors de la bataille... Lorsqu'il se réveille, il se rend compte que ses paupières ont été cousues et qu'il est entravé à un lit. Où est-il? Et ses amis, sont-ils encore en vie?..

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Yves Grevet

Méto

Tome 2

"L'île"

SYROS

© Copirate by BB

CHAPITRE 1

Un carnage. Comme un match d'inche qu'on aurait laissé durer sans jamais intervenir, un combat jusqu'à la mort de tous les participants. Une immense mêlée, avec des cris terribles qui couvraient presque le bruit des balles. Puis la douleur qui m'a soudain foudroyé. J'ai vacillé sous le choc. Quelqu'un m'a violemment poussé dans un trou. Le passage était assez étroit pour freiner ma chute mais assez large pour que j'atteigne le fond. J'ai eu le réflexe de me protéger la tête avec les mains, mon corps a lourdement cogné le sol. Je me suis glissé à grand-peine dans l'étroit boyau pour tenter de ne plus entendre les hurlements de souffrance de mes camarades ou, peut-être, ceux de leurs victimes. Je ne voulais pas, mais un râle de douleur s'est échappé de ma bouche. En pleurant, j'ai entrepris de dénouer une partie du carapaçonnage de l'inche. Quand j'ai vu le trou béant sous ma poitrine, tout est devenu noir.

On m'a transporté car je ne reconnais pas les parois de ce que j'avais pris pour ma tombe. Je me trouve dans une grotte plus vaste. Les murs paraissent griffés d'une écriture inconnue. Une bougie brûle sur le sol, à quelques mètres de moi. Mon ventre grouille de vie. Des armées d'insectes semblent s'y livrer bataille. Leurs carapaces coupantes entaillent à chacun de leurs mouvements ma chair qui se défait. Je vais mourir peut-être. Je veux mourir. Je souffre trop.

Je ne suis pas seul. Quelqu'un se déplace dans la pénombre. Il est tellement voûté que ses mains effleurent le sol. Son corps est enveloppé d'une étoffe légère qui flotte autour de lui comme un drapeau. Il a les cheveux longs d'un gars qui aurait évité le rasoir pendant de longues années. J'appelle:

- Je suis réveillé! Ohé! Je voudrais boire, s'il vous plaît!

Le silence s'est de nouveau installé. Je suis sûr que l'inconnu m'observe, figé quelque part. Je recommence à appeler pendant plusieurs minutes, en vain. J'en viens à douter de l'avoir vu. Mes yeux me piquent, je sens que je sombre.

On m'a encore déplacé car maintenant je perçois un courant d'air frais. De nombreuses présences circulent autour de moi, mais restent à distance. J'entends des murmures et je voudrais ouvrir les yeux. C'est impossible! Mes paupières semblent avoir été collées et, pour plus de sûreté peut-être, on m'a également bandé les yeux. En serrant le morceau de tissu, ils ont replié le haut de mon oreille droite. Effrayé, j'essaie de relever la tête mais je découvre que je suis attaché au niveau du cou. Si j'insiste, je vais m'étrangler. D'autres liens m'enserrent la poitrine, les chevilles et les poignets. Ma douleur au côté me taraude mais j'ai moins mal.

Je revois les images de l'assaut et les visages affolés de mes frères. Pourquoi ne sont-ils pas avec moi? Peut-être que je les ai perdus à jamais et que je suis l'unique survivant du massacre, celui qui se sentira coupable de ne pas les avoir accompagnés jusqu'au bout, jusqu'à la mort.

Je n'en peux plus et je hurle:

- Je veux qu'on me parle! Je veux voir!

Des bruits de pas se rapprochent, accompagnés d'odeurs fortes d'individus qui auraient oublié de se laver. L'un d'eux se penche sur moi. Je sens son souffle.

- Le petit Méto semble tiré d'affaire. Il faudra prévenir le Premier cercle.

- Et demander si on l'autorise à voir, ajoute le second.

Je ne reconnais pas leurs voix et me risque à les interroger:

- Qui êtes-vous? Où sont mes amis?

- Doucement, doucement, Méto. Tu devras encore attendre. Nous n'avons pas la permission de communiquer avec toi. Plus tard sans doute. D'ici là, tais-toi et ne te fais pas remarquer.

Ils sont repartis. Pourquoi me laissent-ils dans le doute? Ils doivent se méfier de moi. J'étais persuadé, en m'enfuyant de la Maison, que les Oreilles coupées nous accueilleraient à bras ouverts. Nous avons pris des risques tellement énormes pour les rejoindre... Ils ont prononcé mon prénom, je suis sûr de me trouver dans leur repaire; il y a sans doute parmi eux des visages familiers, des grands qui me regardaient à l'époque avec bienveillance. Qui est leur chef? Est-ce que je le connais? Que m'est-il interdit de voir ici?

Tout au long des heures qui suivent, je sens des présences qui m'entourent. J'ai du mal à saisir leurs commentaires car tous chuchotent. Quelqu'un en profite pour appuyer avec force sur le pansement qui recouvre mon ventre. Je crois qu'il veut juste m'entendre souffrir. Je serre les dents. Je ne lui donnerai pas satisfaction.

Petit à petit, les bruits s'éloignent. Les gars semblent s'être regroupés très loin de moi. J'entends une rumeur qui s'amplifie par à-coups. Des souffles rauques me parviennent. On dirait deux bêtes qui cherchent à s'impressionner mutuellement. Que se passe-t-il là-bas? Peut-être organisent-ils des combats d'animaux...

La fatigue s'abat brutalement sur moi.

On m'a réveillé en me glissant dans la main droite une petite gourde tiède. Comme on a sectionné le lien qui enserrait mon poignet, je peux dévisser le bouchon et porter le goulot à ma bouche. C'est une soupe composée de poisson et de légumes cuits hachés grossièrement. Je n'ai pas très faim. Dans ma position allongée, je suis contraint d'aspirer la nourriture très lentement et de bien la mâcher avant de déglutir. Je dois également inspirer profondément avant de reprendre une nouvelle gorgée. Les habitudes de la Maison, où les repas étaient réglés à la seconde près, me reviennent en mémoire. Le goût est un peu fade mais j'apprécie la sensation du liquide qui circule doucement dans mon œsophage. Je guette le retour de mon ravitailleur.

Je l'attends longtemps. Et si, de son côté, il surveillait l'instant où je vais replonger dans le sommeil?

Le bruit revient petit à petit. Soudain on me frôle. Il a posé une gourde froide dans ma main droite et a ramassé l'autre. Je risque un timide:

- Merci. Attends! S'il te plaît! Je m'appelle Méto. Et toi?

C'est inutile car il est reparti en courant, pour éviter le moindre échange verbal, je suppose. J'ai très envie d'interpeller ceux que je sens passer à proximité durant cette journée. Mais quelque chose me dit que je dois suivre le conseil qu'on m'a donné. Je dois me faire oublier: pour qu'on soit gentil avec moi et qu'on me permette de retrouver mes amis, s'ils sont encore vivants.

Je reste éveillé plus longtemps. Mon esprit est constamment préoccupé par la douleur qui me lance sans prévenir. Quand elle se fait trop forte, je respire avec application et j'attends que ça se calme. J'essaie de me concentrer sur autre chose. Je pense à mes frères qui me manquent. Je tente de visualiser chacun d'entre eux pour les garder en moi. Marcus, celui dont je suis le plus proche et à qui, sans l'exprimer jamais, j'ai juré fidélité jusqu'à la mort. Même si j'ai toujours tout fait pour le protéger, il a souffert à cause de moi. Il m'a souvent cru perdu, mort même. Il est du genre anxieux. Je l'ai senti s'éloigner les semaines précédant la révolte, juste avant son passage au frigo. Là, il s'est rendu compte que la peur du danger est parfois plus douloureuse que le danger lui-même et qu'on survit à presque tout. Claudius, notre chef, le premier à avoir compris que le changement était possible, mon premier compagnon de combat. Je ne l'ai vu qu'une fois perdre cette sérénité dont son visage était toujours empreint. C'était quelques heures avant notre fuite, quand il a su que Numérius avait été exécuté et que ceux de la Maison utilisaient le corps de son ami pour nous convaincre d'abandonner. Octavius, le camarade doux et lunaire, plus attentif aux autres qu'à lui-même, l'enfant mutilé suite à un séjour de trop au frigo, parce que ses pensées l'éloignaient souvent de l'essentiel, sa simple survie. Titus, enfin, dont la violence maîtrisée nous rassurait et en même temps nous effrayait. Il parlait de tuer l'ennemi avec tellement de calme, comme si donner la mort était pour lui une tâche normale, presque habituelle. "Je crois que je l'ai fait souvent avant", m'avait-il déclaré un jour.

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