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Эмиль Ажар: Pseudo

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Эмиль Ажар Pseudo

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ÉMILE AJAR / ROMAIN GARY

PSEUDO

suivi de

Vie et Mort d'Émile Ajar

Édition

augmentée d'une présentation

et d'une postface de Mireille Sacotte

Pseudo - изображение 1

MERCURE DE FRANCE

Éd. Numérique Atelier Panik

Pseudo

© Mercure de France, 1976.

Vie et mort d'Émile Ajar

© Gallimard, 1981.

Présentation & Postface

© Gallimard, 2009.

Romain Gary, pseudonyme de Roman Kacew, né à Vilnius en 1914, est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances, comme il le racontera dans La promesse de l’aube. Pauvre, « cosaque un peu tartare mâtiné de juif », il arrive en France à l’âge de quatorze ans et s’installe avec sa mère à Nice. Après des études de droit, il s’engage dans l’aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, Éducation européenne, paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique. La même année, il entre au Quai d’Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, La Paz, New York, Los Angeles. En 1948, il publie Le grand vestiaire et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour Les racines du ciel Consul à Los Angeles, il épouse l’actrice Jean Seberg, écrit des scénarios et réalise deux films. Il quitte la diplomatie en 1960 et écrit Les oiseaux vont mourir au Pérou (Gloire à nos illustres pionniers) et un roman humoristique, Lady L., avant de se lancer dans de vastes sagas : La comédie américaine et Frère Océan. Sa femme se donne la mort en 1979 et les romans de Gary laissent percer son angoisse du déclin et de la vieillesse : Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable, Clair de femme., Les cerfs-volants. Romain Gary se suicide à Paris en 1980, laissant un document posthume où il révèle qu’il se dissimulait sous le nom d’Emile Ajar, auteur de romans majeurs : Gros-Câlin, La vie devant soi, qui a reçu le prix Goncourt en 1975, et L’angoisse du roi Salomon.

PRÉSENTATION

L’affaire Ajar (suite)

En six mois, La Vie devant soi s’est vendu à 400000 exemplaires. Un film va rapidement en être tiré, réalisé par Moshé Misrahi, où Simone Signoret joue le rôle de Madame Rosa. Il sortira en 1977, connaîtra un énorme succès et obtiendra aux États-Unis l’oscar du meilleur film étranger. L’œuvre vit sa vie, une vie glorieuse.

Reste l’auteur, ou plutôt son leurre qui, on s’en souvient, avait fini par être identifié par la presse. Il s’agit de Paul Pavlowitch dont la photo a été reconnue par d’anciens camarades de Cahors, le piège s’est refermé. Finies les identités instables et romanesques, voici un ancien étudiant en médecine, un peu voyou, retiré dans le Lot, qui a exercé et exerce encore toutes sortes de petits métiers, ce qui lui permet de garder le temps d’écrire, puisque telle est sa vocation. L’ennui, c’est que des journalistes, en creusant l’affaire, ont découvert qu’il est le neveu de son oncle. Tous les chemins mènent à Gary, qui l’a aidé, qui lui a trouvé un emploi au Mercure de France, qui l’héberge parfois à Paris, dans ses chambres de bonne réunies en petit appartement, rue du Bac. Désormais la meute des journalistes et des photographes ne leur laissa plus guère de répit ni à l’un ni à l’autre. Gary, atteint par cette tornade médiatique, refusa, malgré les conseils de ses avocats successifs, de révéler la vérité, c’est-à-dire de reconnaître qu’il était Ajar. Il tiendra cette ligne jusqu’à sa mort. Il décida au contraire de déclencher un nouveau contre-feu, imparable cette fois, qui le garderait définitivement à l’abri. Il publia dans Le Monde un démenti formel : « J’affirme que je ne suis pas Émile Ajar et que je n’ai collaboré en aucune façon aux ouvrages de cet auteur. » Le billet, signé Romain Gary, avait été remis à la directrice du Monde des livres, Jacqueline Piatier, agrémenté d’un post-scriptum picaresque : « Si ce n’était pas vrai, j’agirais exactement de la même manière. » Or cette phrase, non reproduite dans le journal, disait la vérité ; on ne se méfie jamais assez des picaros. Cela ne lui parut cependant pas suffisant pour couvrir sa fuite. Très angoissé, il eut alors l’idée d’écrire tout un livre de démenti. Ce fut Pseudo, un nouveau livre d’Ajar.

Le livre, dans sa version finale, se présente comme le monologue haletant, entrecoupé de dialogues, d’un Paul Pavlowitch, auteur véritable des livres d’Ajar, écœuré par l’attitude de son oncle écrivain qui veut récupérer à son profit la paternité des deux œuvres signées Ajar (Gros-Câlin et La Vie devant soi). L’auteur (Paul Pavlowitch donc) y apparaît comme un homme fragile soigné dans une clinique psychiatrique danoise, qui se livre, dans un délire de persécution, à un règlement de compte contre un Romain Gary qui, en dépit de gestes généreux dans le passé, se révèle jaloux, mesquin, vaniteux mais aussi redoutable et manipulateur. Il en fait un portrait terrifiant sur le plan psychique, comme l’étaient physiquement, en Haïti, du temps du dictateur François Duvalier, dit « Papa Doc », les brutes qui formaient sa garde prétorienne, familièrement appelées les Tontons Macoute. Gary dans le livre est donc tonton Macoute. L’attaque était si violente que Simone Gallimard et Roger Grenier, éditeur de Gary chez Gallimard et ami de l’écrivain, craignirent une réaction très vive de sa part avec des complications juridiques. Mais lui, grand seigneur, forcément puisqu’il était l’auteur de ce portrait à charge, joua le rôle du bon oncle, indulgent avec un neveu soucieux d’échapper à son emprise, bien réelle pour peu que l’on se livrât à une lecture comparée de leurs livres. Ce que la meute ne fit pas, se régalant de ce duel familial où Gary avait le mauvais rôle que beaucoup dans le monde littéraire aimaient bien lui voir tenir, pour des raisons aussi diverses qu’arbitraires. Et si en 1911, lorsque parut Clair de femme, on fit quelques recoupements avec Ajar, cela confirma que Gary était influencé par son neveu.

Le succès de l’opération dépassa les espérances de Gary. Tout le monde ou presque s’y laissa prendre. Seuls quelques proches, à commencer par Jean Seberg et le jeune Diego, ses complices directs, Pierre Michaut l’intermédiaire, Martine Carré la secrétaire, les avocats et Robert Gallimard Jurent au courant de toute l’affaire et gardèrent un silence absolu. De bons lecteurs, anonymes, conservèrent des doutes, preuves de lectures à l’appui. Gary trouva la confirmation que, quoi qu’il écrivit sous son nom, il resterait toujours prisonnier de « la gueule qu’on [lui] avait faite ». Il avait eu raison de vouloir renaître sous la plume d’un pseudo autre.

Néanmoins l’affaire eut des conséquences humaines, en particulier sur sa relation avec son neveu, à la fois fasciné et amusé par l’aventure qui le faisait sortir de l’ombre, rencontrer éditeurs, journalistes, admirateurs, et cependant terrifié à l’idée de ne pas être à la hauteur de son rôle, et malgré tout honteux de son imposture. Avec Pseudo, leur relation, d’abord faite de tendresse, de complicité et, du côté de Paul, d’admiration pour son oncle, dégénéra brutalement. Il était vital pour Gary de conserver l’anonymat. Il proposa donc à Paul Pavlowitch, dès le début de ce livre et toujours moyennant finance, d’être son secrétaire. Une première version de 231 pages manuscrites commencée le 23 novembre 1975 fut achevée le 5 décembre. Elle fut suivie huit jours plus tard d’une deuxième version, logorrhée de 1200 pages qui fut donnée à taper, jour après jour, à Paul Pavlowitch, c’est lui qui le raconte. Elle sera suivie d’une troisième beaucoup plus courte et lisible, aérée par des scènes comiques et de nombreux dialogues, celle que l’on va lire. Prévenu par Gary qu’il lui prêtait une personnalité mentalement dérangée, Paul Pavlowitch ne s’attendait tout de même pas à ce qu’elle fût aussi pathologique. Il ne s’attendait pas non plus à voir son oncle se servir à sa façon de toute leur famille, détourner au profit de ce livre tout ce qu’il savait de lui, tout ce qu’il voyait de ses réactions, pour l’étaler ainsi au regard de tous. Il en fut choqué, ne sachant pas que les écrivains sont des ogres et se nourrissent de tout ce qui passe à leur portée. Pourtant, il le raconte aussi, Jean Seberg, qui habitait toujours à proximité, rue du Bac, lui dit un jour : « Romain est un cannibale ».

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