Erik L'Homme - Qadehar Le Sorcier

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Qadehar Le Sorcier: краткое содержание, описание и аннотация

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– Attendez, lança le garçon qui, sur le point de partir, était resté planté devant une superbe cithare. Combien, oui, combien pour cette merveille ?

Gontrand avait repris sa route, la musette pleine de vivres, son nouvel instrument en bandoulière. De temps en temps, il s’arrêtait, caressait le corps rebondi de la cithare et pinçait quelques cordes. Elle lui avait coûté tout ce qui lui restait des pierres précieuses données par Guillemot, mais il ne regrettait rien. H pourrait toujours subvenir à ses besoins en jouant et en chantant ! S’il parvenait à rencontrer un autre public que des villageois bougons.

Son vœu fut exaucé le soir même. Il avait bifurqué au sud-est, et la nouvelle route qu’il empruntait semblait plus fréquentée. Il rejoignit à la tombée de la nuit un campement rassemblant une trentaine de chariots vides, disposés en cercle pour offrir une protection contre l’attaque d’éventuels brigands.

Les marchands étaient de Ferghânâ, une cité commerçante de l’Est ; ils avaient vendu leurs chargements à Virdu et rentraient les poches pleines de pierres précieuses. Pour cette raison, comme il était d’usage dans le Monde Incertain qui portait bien son nom, ils avaient fait appel à des mercenaires pour leur sécurité. En l’occurrence des hybrides, croisement d’humains et d’Orks, qui portaient sur leur corps et leur visage la marque de leur ascendance monstrueuse.

Ils avaient tenté de repousser Gontrand lorsqu’il s’était approché en se présentant comme un baladin, jouant de la cithare de village en village pour gagner sa vie. Comme les marchands avaient insisté pour avoir sa compagnie auprès du grand feu, ils l’avaient fouillé et ne le quittaient pas des yeux, avec un air suspicieux.

Gontrand avait essayé de conserver son calme, mais il n’avait pu s’empêcher de tressaillir quand les énormes mains griffues s’étaient promenées sur lui. Il avait ensuite repris le contrôle de lui-même, près du feu où l’attendaient les marchands, richement vêtus, qui se réjouissaient de passer une soirée moins monotone que les autres. H avait chanté en ska des chansons drôles de sa composition, qui firent rire aux larmes les marchands de Ferghânâ, et joué quelques airs tristes d’Ys qui les plongèrent dans une silencieuse mélancolie

Il se faisait tard. Les hommes de Ferghânâ partaient les uns après les autres se coucher dans leurs chariots. Gontrand se retrouva bientôt seul auprès du feu.

– Je n’avais jamais entendu ces mélodies. D’où viens-tu, jeune baladin ?

C’était un des mercenaires qui, assis en retrait, s’adressait à Gontrand. Gigantesque, il devait dépasser d’une tête ses compères lorsqu’il était debout, et ses épaules cachaient presque la roue du chariot à laquelle il était adossé. Ce n’était pas un hybride. C’était un géant, à la façon d’Urien de Troïl.

– Je… je… en fait, bafouilla Gontrand, je les invente !

– Tu as du talent. Pourquoi le gâches-tu sur les routes, où d’ailleurs tu risques ta vie ?

Le géant se leva et vint le rejoindre. Il se déplaçait avec une souplesse et une rapidité que sa corpulence ne laissait pas deviner.

– Tu ne veux pas répondre ?

Il avait une voix caverneuse, posée et profonde. Ses yeux, gris, n’étaient pas mauvais, son visage, taillé à la serpe, était marqué de balafres. Son crâne lisse portait des dragons tatoués. Son torse et ses bras étaient aussi couverts de cicatrices.

– Il n’y a pas de meilleure école que celle de la route pour un baladin, et pas de plaisir plus grand que celui d’être son propre maître et de dormir sous les étoiles, lâcha Gontrand, qui s’était abîmé dans la contemplation des flammes.

– Réponse de poète, murmura le géant. Tu me plais, petit ! Chez moi, dans les steppes du Nord Incertain, on aime la musique. Celle du vent dans les bouleaux, celle du hennissement des chevaux galopant à perdre haleine, celle de l’eau ricochant sur le feutre de nos tentes… On aime

aussi la musique des mots, que nous disent les anciens qui savent, les enfants qui inventent, les femmes qui aiment…

Ils restèrent silencieux un moment. Gontrand se sentait bien. Instinctivement, il avait envie de faire confiance à ce géant dont l’âme apparaissait si lumineuse.

– Je m’appelle Gontrand. Gontrand de Grum.

– Et moi Tofann !

Le géant sourit et découvrit des dents de carnassier.

– Où te rends-tu, Gontrand ?

– Je vais à Yâdigâr rejoindre des amis.

– C’est amusant, c’est là-bas que je vais aussi. Sitôt en vue de Ferghânâ, j’abandonne mes employeurs et je me dirige sur la cité de feu. On dit que le seigneur Thunku récompense largement les hommes qui le servent, et qu’il offre l’opportunité de belles batailles ! Faisons la route ensemble, baladin : tu me joueras ta musique et j’éloignerai les dangers.

Ils se serrèrent la main pour sceller leur accord. Ses doigts broyés par ceux du géant, Gontrand se prit à regretter la poigne de l’oncle Urien, douce en comparaison.

30

30 L A C HASSERESSE

Le château de Gor – qui était en réalité davantage une motte, un fort rudimentaire, qu’un castel – où Kushumaï avait amené Ambre au terme d’une longue chevauchée dressait les pieux acérés de son enceinte sur une butte de terre artificielle aménagée au centre d’une vaste clairière. Un ruisseau avait été détourné et empruntait le circuit de profondes douves, avant de reprendre sa course et de rejoindre son lit. Un pont-levis servant d’accès à la porte principale de l’enceinte, permettait d’entrer dans une cour spacieuse. Trois bâtiments tout en longueur la délimitaient : l’un abritait l’écurie, les deux autres le dortoir, la cuisine et une grande salle servant de heu de vie à la vingtaine d’hommes constituant la garnison du château. Le chemin de ronde utilisait le toit des constructions. Au centre de la cour, une tour carrée coiffée d’un simple toit de bardeaux s’élevait sur trois niveaux.

Tout ici était en bois.

– Je n’ai pas fait bâtir Gor pour me protéger des hommes, avait expliqué Kushumaï à Ambre dès leur arrivée. C’est la forêt qui s’en charge à ma place ! Mon château dissuade simplement les bêtes trop curieuses ou affamées.

Les hommes de Kushumaï présents dans l’enceinte

s’étaient occupés des chevaux, après avoir manifesté leur joie de revoir leur chef. La jeune femme et Ambre s’étaient rendues directement dans la tour que la Chasseresse occupait seule. Le rez-de-chaussée servait d’entrepôt et de réserve ; au centre, un puits offrait une eau toujours fraîche. Au premier étage, des coffres à linge, un grand lit, deux gros fauteuils, une armoire remplie de pièces d’armement agrémentaient une grande chambre chauffée par une cheminée d’angle en métal noir épais, soutenue et retenue par des pierres. Des fourrures s’étalaient partout.

– Le dernier étage m’est réservé à moi seule, avait prévenu Kushumaï. Personne d’autre n’y a pénétré et n’y pénétrera.

Un chasseur vint allumer les bougies d’un grand chandelier, au centre de la pièce. Il avait abandonné son armure pour des vêtements de cuir plus confortables, et troqué son épée contre un poignard.

Kushumaï demanda qu’on leur serve le repas du soir dans cette pièce et l’homme disparut après avoir acquiescé.

– Il m’arrive de manger seule ici, confia la jeune femme à Ambre qui, étonnée par tout ce qu’elle découvrait, avait pris le parti de se taire et d’écouter. La plupart du temps, je rejoins mes hommes dans la grande salle. Ils aiment m’avoir avec eux.

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