Erik L'Homme - Qadehar Le Sorcier

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– Regarde, là-bas ! s’écria Matsi en saisissant la main de son amie.

– Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? répondit Coralie que le soleil aveuglait et empêchait de bien voir.

– Il y a des Gommons sur la plage. Tu les vois ?

– Oui, ça y est, je les vois ! Qu’ils sont laids ! C’est nous qu’ils regardent comme ça ?

– Je pense qu’ils regardent plutôt le garçon qui nage vers nous. Ou alors les Brûleuses qui vont bientôt le rattraper.

– Un garçon ? Où ça, mais où ça, Matsi ?

– Là, montra la fillette en pointant son doigt.

Coralie distingua enfin le nageur et se figea. Ce n’était pas possible ! Mais si, ça l’était.

– Oh, là, là, non ! gémit la jeune fille en se mordant les doigts. C’est horrible ! Romaric…

– Tu le connais ? s’étonna Matsi.

– Oui, bien sûr, c’est Romaric ! C’est mon ami !

– Eh bien, ton ami va mourir, annonça tranquillement la fillette.

La tache sombre était toute proche de Romaric lorsque celui-ci s’aperçut de sa présence. Il se mit à nager de plus belle en direction des radeaux qui n’étaient plus qu’à quelques mètres, jetant des regards affolés sur les Brûleuses ; leurs corps se gonflaient et se dégonflaient rapidement, et les filaments translucides, au bout de leurs tentacules, frémissaient sous l’effet de l’excitation.

– Il va se faire rattraper avant d’avoir atteint les radeaux. Il faudrait que… Non, je n’oserai jamais ! murmura Coralie.

Elle ferma les yeux et s’imagina plongée dans un gigantesque pot de gelée de groseille. Elle frémit de dégoût. Rien à faire : elle ne pourrait pas…

Romaric poussa un cri étranglé, qui atteignit Coralie comme une décharge électrique et balaya toutes ses hésitations.

Comme mue par une inspiration soudaine, elle se dirigea vers le bord.

– Qu’est-ce que tu fais ? s’inquiéta Matsi.

– Je vais prouver, une fois de plus, répondit Coralie d’une voix blanche et avec un sourire forcé, que les garçons ne peuvent décidément pas se passer des filles

Puis elle plongea, sous le regard stupéfait de la fillette.

Le contact vivifiant de l’eau la fouetta et lui redonna courage. En quelques brasses, elle rejoignit son ami qui manifestait des signes flagrants d’épuisement. Quand il la vit arriver sur lui, il en avala une gorgée d’eau de surprise et manqua s’étouffer. Coralie passa son bras sous son menton et l’aida à retrouver sa respiration. Derrière eux, les Brûleuses flottaient à moins d’un mètre, en masse compacte. « Il ne faut pas que je les regarde, il ne faut pas que je les regarde », murmura la jeune fille pour elle-même en tremblant et en détournant la tête. Puis elle s’adressa à Romaric exténué :

– Suis-moi et fais exactement ce que je fais !

– Mais comment ? Que… qu’est-ce que… ?

– Plus tard. On n’a pas le temps. Tu es prêt ?

Romaric acquiesça. Elle prit une grande goulée d’air et

plongea. Il s’empressa de l’imiter. Us nagèrent sous l’eau autant qu’ils le purent en direction des radeaux. Lorsqu’ils remontèrent à la surface pour reprendre leur souffle, les Brûleuses, décontenancées par leur disparition soudaine, n’avaient pas progressé.

– Ça marche ! exulta Coralie. Allez, Romaric, encore un effort !

Elle replongea, en remerciant mentalement très fort Matsi pour ses conseils judicieux.

Quelques minutes plus tard, les bras puissants des hommes de la Sixième Tribu les hissaient tous deux à l’abri des brûlures de la mer.

29

29 U N GÉANT MÉLOMANE

Gontrand marchait en direction du sud. Comme ses amis, il avait profité de la première halte pour se plonger dans une étude approfondie de la carte du Monde Incertain, recopiée à Ys sur la colline aux Portes. La tour, d’où il s’était échappé au péril de sa vie, était vraisemblablement celle de Djaghataël, dont le dessin naïf semblait narguer le serpent de mer figurant dans l’Océan Immense. Gontrand avait logiquement décidé de suivre la piste du bijou de Thomas – le seul indice qu’ils possédaient en commun – et s’était dit qu’en attendant de rencontrer quelqu’un à qui demander son chemin, mieux valait se diriger sur Virdu dont ils portaient également tous les cinq le manteau.

La route traversa un premier village. Le garçon tenta d’obtenir des rares habitants qu’il aperçut des informations sur le bijou, en le leur dessinant dans la poussière. Tous secouèrent la tête pour signifier qu’ils n’avaient jamais rien vu de pareil.

Le résultat fut identique dans le deuxième village, qu’il atteignit dans la soirée. Les gens, de petite taille, roux et à la peau laiteuse, n’étaient pas très causants, ce qui n’arrangeait rien. Il passa la nuit roulé en boule dans un champ, au pied d’une meule de foin, après avoir fait un sort à ses dernières provisions.

La chance lui sourit davantage dans le troisième village, plus important que les deux autres, où il s’arrêta au milieu de la matinée. Son intention était de remplir son sac de victuailles, car il avait constaté que les habitants de la contrée n’étaient pas très hospitaliers. Il finissait de marchander en ska le prix des quelques pommes qui tiendraient compagnie dans sa musette à un gros saucisson et à une miche de pain, lorsque son attention fut attirée par la porte ouverte d’un atelier de luthier. Il abandonna sans plus attendre la pierre précieuse que réclamait le maraîcher et s’y précipita. C’était une véritable caverne au trésor ! Sur les murs pendaient violes, harpes et mandolines de toutes sortes, de toutes les formes et de toutes les couleurs.

L’artisan leva les yeux de son travail, regarda un instant son visiteur, puis reprit son ouvrage.

– Vous voulez m’acheter quelque chose ?

Gontrand, tout à sa découverte, sursauta. L’homme,

grand et blond, n’avait pas le physique de la région, caractérisé par une tignasse rousse et un corps trapu. C’était sûrement un étranger, tenant pour d’obscures raisons une boutique dans ce village perdu.

– Heu… c’est-à-dire, répondit le garçon dissimulé sous son manteau de Virdu, disons plutôt que je regardais…

Le luthier eut un sourire amusé.

– Depuis quand les Petits Hommes de Virdu s’intéressent-ils à la musique ?

– Et depuis quand les paysans de la région fabriquent-ils ce genre d’instruments ? répondit du tac au tac Gontrand, juste avant de se mordre les lèvres.

L’homme se mit à rire. Gontrand hésita puis finalement l’imita. Il rabattit sa capuche, s’approcha de lui.

– Vous avez raison, je ne suis pas de Virdu. Mais vous, vous n’avez pas l’air d’ici.

L’homme le coupa d’un geste.

– A chacun ses secrets, mon garçon ! Si tu me disais plutôt ce que je peux faire pour toi ?

Gontrand prit une gouge et traça sur un bout de planche le dessin du bijou de Thomas : une sorte de lion entouré par des flammes.

– Je cherche un endroit où on pourrait porter ce symbole.

Le luthier réfléchit.

– Je pense que ce dessin représente le blason de Yâdigâr. C’est une ville du Sud-Est, au bout du Désert Vorace. J’ai beaucoup voyagé avant de m’établir ici, mais je n’y suis jamais allé. Je sais cependant par ouï-dire qu’elle est le repaire de brutes et de brigands. Tu comptes vraiment t’y rendre, mon petit ?

– Oui, soupira Gontrand. J’ai des amis qui m’y attendent certainement.

– Eh bien, bonne route. Seulement, avant, je te conseille de prier tes dieux : tu risques d’en avoir besoin.

L’homme le salua de la main et retourna à son travail.

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