Erik L'Homme - Le Seigneur Sha
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- Название:Le Seigneur Sha
- Автор:
- Издательство:Gallimard Jeunesse
- Жанр:
- Год:2013
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Bien entendu, pour passer d’un Monde à l’autre, il fallait connaître les sortilèges d’ouverture, et surtout, être capable de les employer ! Seuls les Sorciers le pouvaient, et encore, pas tous ; car le mécanisme mettant en contact les Mondes réclamait une énergie intérieure énorme. Guillemot y était parvenu sans difficulté déjà une fois, lorsqu’il avait entraîné ses amis vers le Monde Incertain. Il espérait aujourd’hui entrer dans le Monde Certain avec la même facilité…
Seuls deux Chevaliers du Vent gardaient les Portes. Depuis que l’on savait que l’Ombre disposait du Galdr du Désert pour passer à sa guise du Monde Incertain au Pays d’Ys, sans l’aide des Portes, la surveillance avait été relâchée sur la colline.
L’Apprenti Sorcier savait comment tromper la vigilance des gardes. Il trouva même que l’aventure avait un petit air de déjà vu ! Il appela Dagaz, le Sablier, qui modelait le temps, et le murmura dans la brise qui soufflait. Les Chevaliers subirent sans s’en rendre compte l’effet du Graphème : leurs gestes se ralentirent progressivement, et bientôt ils se pétrifièrent. Le temps passait désormais beaucoup plus lentement pour les deux hommes que pour Guillemot, qui se faufila devant eux comme s’il avait été invisible. Et il se dirigea vers la Porte conduisant au Monde Certain sans aucune difficulté.
Il repéra les signes gravés qui localisaient avec précision sa destination dans l’espace et les toucha de la main droite. Puis il se concentra pour fabriquer le Galdr qui ouvrirait la Porte et le conduirait ailleurs, très loin : Perthro, le Guide, pour ne pas manquer la Porte principale du monde réel ; Raidhu, le Chariot ; Eihwaz, l’Axe des Mondes. Il ne tremblait pas, contrairement aux fois précédentes… Le métier rentrait ! se dit-il. Lorsqu’il fut prêt, il chuchota son sortilège :
– Par le pouvoir du Cornet et de la Matrice, de la Voie, de Nerthus, d’Ullr et de la Double Branche, Per-thro dessus, Raidhu dessous et Eihwaz devant, emmenez-moi ! PRE ! …
La Porte du Monde Certain s’illumina brièvement et Guillemot disparut, avalé par le néant.
XXXVII L’Or des Mondes
Quelques secondes après la fin de son incantation, Guillemot réapparut dans un endroit inconnu et totalement différent de la colline qu’il venait de quitter : il se trouvait au rez-de-chaussée d’une vieille tour aux pierres usées par le temps et dont les ouvertures étaient obstruées par des échafaudages. Dehors, il distinguait de la verdure. Était-ce une forêt ? Il tenta de se glisser à l’extérieur.
– Eh toi ! gronda un homme vêtu d’un uniforme bleu et coiffé d’une casquette. Il est interdit de jouer dans les échafaudages ! Tu ne sais pas lire ?
L’homme vint aider Guillemot à se sortir de l’assemblage de passerelles et de tubes métalliques
– Je suis désolé, monsieur, s’excusa Guillemot en jetant un regard curieux autour de lui.
La tour se trouvait dans un parc, au centre d’une place. Elle datait, de toute évidence, du Moyen Age, ce qui expliquait la présence des échafaudages pour la restaurer.
– Ne traîne pas par ici ! Et fais attention, s’adoucit l’homme, vaincu par le sourire désarmant du jeune garçon, c’est dangereux.
– Oui, monsieur, acquiesça Guillemot.
Il le regarda encore une fois et reconnut, pour en avoir vu à la télévision, un policier, l’équivalent approximatif des Chevaliers d’Ys dans le monde réel, chargés de veiller sur la sécurité des habitants.
– Tu as un drôle d’accent, toi ! Tu n’es pas Français ?
– Si monsieur ! Enfin, presque… C’est l’accent de Bretagne, bafouilla Guillemot. Dites-moi, monsieur… Connaissez-vous dans le coin un endroit qui s’appelle L’Or des Mondes ?
Le policier réfléchit un moment.
– Il y a un magasin d’antiquités qui s’appelle comme ça, effectivement, pas très loin. Dans une rue, par là…
Et il lui indiqua du doigt une direction.
– Merci, répondit Guillemot en faisant un signe de la main et en quittant le parc.
Une fois sur le trottoir, il resta interdit. C’était donc ça, des voitures ! Il en avait vu à la télé, bien sûr, mais il n’imaginait pas qu’elles pouvaient être aussi bruyantes, ni qu’elles sentaient aussi mauvais !
Instinctivement, il se boucha les oreilles et fronça le nez. Puis il se dit qu’il valait mieux ne pas attirer l’attention, et il reprit une attitude normale.
Il constata avec satisfaction que la mode vestimentaire d’Ys et celle du monde réel, comme le laissait supposer la télévision, étaient très semblables : avec son jean, son pull et ses chaussures de toile, il ne déparait pas. Jusqu’à sa sacoche d’Apprenti, qui ressemblait à un cartable d’écolier…
Il prit la direction que lui avait indiquée le policier.
Il déambula dans les rues, jetant des regards curieux partout autour de lui.
Tout l’étonnait ! Et ce qu’il voyait était tellement plus concret qu’à la télévision ! Le goudron, qui remplaçait les pavés et qui sentait si fort. Les gens, qui le croisaient sans lui dire bonjour. Le grondement sourd des voitures, qui roulaient à toute allure de part et d’autre des immeubles…
Il se renseigna plusieurs fois auprès de passants qui voulaient bien se donner la peine de s’arrêter, et finit par trouver la boutique qu’il cherchait.
Sur une vitrine crasseuse s’étalait en lettres à moitié effacées le nom du magasin : L’Or des Mondes , Antiquités.
Une bâche de toile usée, accrochée en devanture, empêchait de voir à l’intérieur.
Guillemot hésita puis poussa la porte d’entrée. Celle-ci grinça horriblement et déclencha une sonnerie aigrelette. Le garçon referma derrière lui et s’avança dans la pièce mal éclairée. Tout semblait prévu pour faire fuir le client !
Il vit de la lumière filtrer à travers un rideau, au fond du magasin. Il s’en approcha, hésita encore, puis écarta le tissu épais.
– Entre Guillemot. Je t’attendais.
Assis en tailleur sur un tapis, le Seigneur Sha, drapé dans son grand manteau rouge couleur de sang, lui fit signe d’approcher.
Guillemot jeta un regard curieux dans la pièce, dont les étagères étaient encombrées d’articles en tout genre. Il reconnut avec surprise des objets qu’il avait déjà vus dans le Monde Incertain.
Il aperçut avec émotion, posée sur un coussin à bonne hauteur, une Gambouri, une fleur des sables que Kyle et son peuple prenaient au Désert Vorace et vendaient à Ferghânâ ! Il refréna sa curiosité et s’assit sur le tapis.
– Je savais que tu viendrais, commença Sha quand le garçon se fut installé en face de lui. Tu n’as pas vraiment eu peur de moi, l’autre jour, dans les corridors de Gifdu. Et puis, pour un Apprenti qui a détruit le palais de Thunku presque en éternuant, la traversée dans le Monde Certain ne doit représenter qu’une simple formalité !
Guillemot observa un moment le visage goguenard du Seigneur Sha.
– Y a-t-il quelque chose que vous ne savez pas sur moi ? finit-il par demander.
Sha émit un petit rire.
– Oh, certainement ! Tu veux boire quelque chose ?
– Un chocolat, s’il vous plaît. Si vous avez…
Le Seigneur Sha acquiesça, empoigna une casserole derrière lui, y versa du lait, puis de la poudre de cacao. Il mélangea le tout et mit le récipient à chauffer sur un petit réchaud, installé à côté de la lampe à huile qui éclairait la pièce de sa lumière veloutée.
– J’aime bien le Monde Certain, dit Sha sur le ton de la confidence. Évidemment, il ne vaut pas le Pays d’Ys, mais il est plus tranquille que le Monde Incertain. J’y passe la moitié de mon temps !
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