Erik L'Homme - Le Seigneur Sha

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Le Seigneur Sha: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu te décides ?

Mieux vaut sur des captifs verser une larme

Que pleurer le vide,

Fait par une arme !

Sous les yeux stupéfaits de l’assemblée des Korrigans et de ses amis, Bertram tira en l’air, comme s’il avait fait ça toute sa vie. Le tonnerre n’aurait pas fait plus de bruit. Un hurlement d’épouvante monta de la lande. Bertram arma le pistolet une seconde fois avant de le diriger sur le roi et ses acolytes. Il se tourna vers Kor Hosik, le traducteur :

– Parler dans votre langue compliquée ne m’amuse plus. Dis au roi qu’il a intérêt à nous laisser partir. Sinon, je n’hésiterai pas à me servir de cette arme.

Le Korrigan traduisit les paroles de Bertram. Le roi considéra longuement le groupe qui lui tenait tête depuis le milieu de la nuit. Puis il donna une série d’ordres. Aussitôt les Korrigans s’éparpillèrent dans la lande, et ses ravisseurs abandonnèrent Guillemot, pieds et poings liés, à même le sol. Kor Mehtar s’installa ensuite dans sa chaise, souffla quelques mots à Kor Hosik, puis s’en alla, aussi vite que les jambes de ses porteurs le lui permirent.

– Mon roi être fatigué, expliqua le traducteur. Vous décidément très forts. Et puis aube arriver, et Korrigans pas aimer soleil…

A l’est, l’horizon commençait en effet à pâlir, et on distinguait, dans le lointain, les maisons de Dashtikazar.

Kor Hosik, avant de s’élancer sur les traces du roi, se retourna une dernière fois vers eux, et agita son chapeau :

– Au revoir, au revoir !

– J’espère bien que non, grommela Gontrand.

Les herbes et les arbustes frémirent une dernière fois. Puis, plus rien : comme s’ils se réveillaient brutalement d’un mauvais rêve, ils se retrouvèrent seuls sur la lande.

Agathe et Gontrand allèrent libérer Guillemot des liens et du bâillon qui l’entravaient. Puis la petite bande se regroupa autour du corps inanimé mais vivant d’Ambre. En même temps que pointait l’aube, ils ressentirent un immense soulagement, et chacun se félicita dans son cœur de l’heureuse issue de cette incroyable aventure.

XXXV Le secret de Bertram

La bande des sept, Agathe et Coralie en tête, suivies de Romaric et de Gontrand soutenant Ambre qui reprenait connaissance, puis de Guillemot et de Bertram qui fermaient la marche, atteignit Dashtikazar alors que le soleil pointait ses premiers rayons au-dessus de la lande.

Les rues étaient désertes, mais cela n’avait rien d’étonnant un lendemain de fête. Ils regagnèrent, sans croiser âme qui vive, l’appartement d’Utigern de Krakal.

Après s’être barricadés à l’intérieur, ils s’affalèrent sur le parquet du salon.

– Ouf ! Je n’en peux plus ! dit Gontrand en s’allongeant sur le dos.

– Moi non plus, avoua Coralie. Je crois que je pourrais dormir des heures !

– Ambre, comment te sens-tu ? demanda Guillemot en lui prenant la main.

La jeune fille s’efforça de sourire.

– Je me sens mieux maintenant.

– Tu nous as fait une de ces peurs ! dit Romaric. Tout de même… Qu’est-ce qui t’a pris d’assommer les Korrigans et de vouloir absolument rejoindre Guillemot ?

– Je… Je ne sais pas, avoua Ambre en baissant les yeux. Je ne me rappelle rien.

– C’est typique d’un enchantement, répéta Bertram. Mais vous ne voulez pas me croire !

– Un enchantement ? s’étonna Guillemot.

– Bertram pense qu’Ambre a été conditionnée par un sortilège. Ce qui expliquerait qu’elle est devenue complètement folle lorsqu’elle t’a vu partir avec les deux Korrigans, résuma Gontrand.

– Elle présente tous les symptômes de l’enchantement, reprit Bertram : yeux révulsés, gestes automatiques, absence de souvenirs et maux de tête…

– Un enchantement, dit Guillemot, songeur. Pourquoi pas, après tout… Mais non, ça ne colle pas ! Qui l’aurait fait, d’abord ? Et quand ? Et pourquoi ?

– Bon, grommela Bertram, je n’oblige personne à me croire ! Libre à vous de mettre au crédit de l’amour ou de la folie le comportement étrange de votre amie…

– Comment se fait-il que tu connaisses si bien les enchantements ? questionna Coralie d’un ton soupçonneux.

– Adorable jeune fille, répondit Bertram avec une pointe de suffisance dans la voix, je te rappelle que je suis Sorcier !

– Et les pistolets, ça fait partie des accessoires ordinaires des Sorciers ? lança sèchement Romaric.

L’intervention de l’Écuyer jeta un froid. Il y eut un silence pesant. Les regards se braquèrent sur Bertram. Celui-ci prit un air buté et croisa les bras.

Guillemot s’approcha de lui et posa sa main sur son épaule, dans un geste affectueux.

– Bertram, dit-il doucement, ça ne saute peut-être pas aux yeux, mais nous sommes vraiment tes amis. Toi et moi avons mélangé les signes de l’amitié, que tu as toi-même tracés dans nos mains avec du charbon ! Tout le monde ici t’aime beaucoup. Même Romaric, sous ses dehors bourrus. Gontrand aussi, malgré ses airs distants. Et même Ambre, qui n’est pas toujours une furie…

– Et moi aussi, je t’aime bien ! s’empressa de dire Coralie.

– Tu vois, Coralie aussi, continua Guillemot tandis que Romaric faisait les gros yeux à la jeune fille. Crois-moi, je les connais ! Mais l’amitié se nourrit d’une chose essentielle : la confiance. Alors rappelle-toi, c’est donnant donnant !

Bertram regarda Guillemot droit dans les yeux, puis il se rendit.

– D’accord. Je vais vous faire confiance, parce que je n’ai pas assez d’amis pour me permettre d’en perdre ! Mon histoire n’est pas très longue, et elle est un peu triste…

Il se tut un moment.

En face de lui, ses amis, malgré leur état d’épuisement, attendaient, attentifs, qu’il parle.

– Guillemot, un jour, commença-t-il, tu t’es étonné de mon accent et tu m’as demandé d’où je venais. Tu t’en souviens ? J’avais répondu que j’étais originaire de Jaggar, le hameau des Montagnes Dorées qui avait été détruit par les armées de l’Ombre…

– Oui, je m’en souviens, acquiesça Guillemot.

– C’était pour que tu ne me poses pas d’autres questions gênantes. En vérité, je suis né dans le Monde Certain !

Un Gommon faisant irruption dans la pièce aurait provoqué moins d’effet.

– Comment ça, tu es né dans le Monde Certain ? demanda Guillemot. Tu parles bien du Monde Réel, au-delà de la Première Porte ?

– Oui, confirma Bertram. J’y suis né et j’y ai vécu onze ans. Ce qui explique mon accent, et mon air parfois un peu étranger aux réalités d’Ys. Il y a des habitudes qui ne se perdent pas facilement…

– Tous les enfants du Monde Certain ont des pistolets ? interrogea Romaric.

– Mais non, bien sûr ! Mon père était militaire. Il avait une arme de service, un pistolet. Il m’a appris très tôt à m’en méfier et, par la même occasion, à m’en servir…

– Tu parles au passé, releva Agathe. Ton père est… mort ?

– Il est mort avec ma mère dans un accident de voiture, confia Bertram d’une voix blanche.

– C’est vrai que c’est une histoire triste ! s’émut Coralie.

– Et par quel hasard es-tu arrivé à Ys ? s’étonna Gontrand. C’est dingue ! C’est la première fois que j’entends quelqu’un raconter qu’il a été autorisé à venir du Monde Certain à Ys !

– Mon cas est un peu particulier, avoua Bertram. En fait, mon père était un Renonçant… Comme ton père, Guillemot, je crois ! Et son rêve était de devenir Chevalier, tout comme toi Romaric ! Il a été accepté comme Écuyer dans la Confrérie, mais il n’a pas réussi à obtenir l’adoubement. Sa déception a été terrible. C’est pour cela qu’il a quitté Ys, et qu’il s’est fait militaire dans le Monde Certain, où il a rencontré ma mère. Quand je me suis retrouvé orphelin, mon parrain, qui était l’ami d’enfance de mon père, a obtenu l’autorisation exceptionnelle de m’emmener à Ys pour s’occuper de moi. J’ai emporté le pistolet, en souvenir de mon père. Je l’ai caché. Personne ne sait que je l’ai avec moi.

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