Mourlevat, Jean-Claude - L'homme qui ne possédait rien
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— Que veux-tu ? demanda l’homme, surpris.
— Je ne veux rien, répondit le chameau, je venais simplement te saluer et te rappeler que je te reconduirai à ton oasis dès que tu le voudras… M’avais-tu oublié ?
— Pas du tout ! mentit l’homme. Mais je ne veux pas revenir à mon oasis. En tout cas, je te remercie d’être venu et de t’inquiéter pour moi.
— Je t’en prie, dit le chameau. Je suis ravi de voir que tu te portes bien. Je retourne sur la colline, à l’est de la ville, et je t’y attends.
Là-dessus, il retira sa longue tête de la fenêtre et s’en alla.
Dans l’année qui suivit, l’homme acheta une deuxième auberge, puis une troisième l’année d’après. Il en eut bientôt sept, une dans chaque quartier de la ville, et il cessa alors de travailler. Il se contenta d’aller de l’une à l’autre, sans prévenir de ses visites, pour vérifier que tout était en ordre, et pour percevoir les recettes bien entendu. Devenu riche, il n’eut aucun mal à se marier à une jolie femme de vingt ans plus jeune que lui. Elle lui donna quatre fils, tous plus beaux et plus intelligents les uns que les autres.
Pour sa famille, il fit construire sur la colline, à l’ouest de la ville, une demeure qui ressemblait davantage à un palais qu’à une maison ordinaire. Huit architectes y travaillèrent pendant deux ans et lorsque des étrangers passaient par là, ils demandaient tous :
— Cette demeure en marbre rose appartient-elle au sultan de la région ?
Et on leur répondait :
— Non, elle appartient à un riche commerçant de notre ville.
6
Un soir, un des quarante gardes qui veillaient jour et nuit autour de la demeure, entra dans la grande salle, tout pâle et balbutiant :
— Maître, il y a à la porte quelqu’un qui demande à vous parler, mais…
— Mais quoi ? s’impatienta l’homme qui était en train de dîner.
— Pardonnez-moi, maître, mais c’est un… chameau.
L’homme essuya la sueur qui perlait à son front. Il était devenu gros et transpirait d’abondance maintenant :
— Qu’on le fasse entrer et qu’on me laisse seul avec lui.
Ce qui fut fait.
Le chameau s’avança vers la table en faisant claquer ses sabots sur les dalles, puis il renifla les plats qui la couvraient :
— De la viande… du vin… je t’ai connu plus sobre…
Enfin, considérant le ventre replet du bonhomme :
— Et plus mince aussi…
— Que veux-tu ? l’interrompit l’homme d’un ton cassant.
— Je ne veux rien, je venais simplement te saluer et te rappeler que je te reconduirai quand tu le désireras.
— Je ne le désire pas ! s’emporta l’homme. Va-t’en et ne reviens plus s’il te plaît !
— Très bien, je ne reviendrai plus, murmura le chameau en tournant les talons. Mais je continuerai à t’attendre sur la…
— Il est inutile de m’attendre ! Va-t’en !
Le chameau s’éloigna lentement en faisant résonner ses sabots sur les dalles du palais.
7
L’argent va à l’argent, chacun le sait. Aussi notre homme amassa-t-il bientôt une fortune considérable. Il devint l’homme le plus riche de toute la cité de Topka. Il fit construire pour son fils aîné, qui était maintenant adulte, une demeure plus somptueuse encore que la sienne, puis il fit de même pour ses trois autres garçons.
Ceci accompli, il se demanda comment il pourrait bien employer son argent désormais, et il ne trouva rien. « Je ne peux pas me loger avec plus de luxe, se disait-il ; je ne peux pas non plus mieux me vêtir ; ma femme ne regarde plus les bijoux dont je la couvre, tant elle en a ; et je n’arrive pas à manger davantage sans en avoir des indigestions… »
Dès lors, il devint morose. Il tomba même malade, et ses fils se montrèrent bien ingrats car ils ne prirent aucun soin de lui. Pas plus que sa femme, qui, c’était connu, allait avec un homme plus jeune, et n’avait pas le temps de s’occuper de deux maris à la fois. Un jour enfin, il se regarda de plus près dans un miroir et il eut du mal à se reconnaître : sa peau s’était ridée, ses cheveux avaient blanchi. « Me voilà vieux », se dit-il, et il en fut très effrayé. En peu de temps, il s’affaiblit beaucoup et ne trouva de soutien auprès de personne.
8
Un soir, après dîner, il renvoya tous ses serviteurs, se dissimula sous une large cape et se glissa en secret hors de sa demeure. Avec ce qui lui restait de forces, il parcourut les rues de Topka, passa devant la petite auberge d’autrefois, puis il entreprit de gravir la colline qui s’élevait à l’est de la ville. Il y parvint à grand-peine, soufflant, titubant. Là-haut, il retrouva la place où il avait laissé le chameau, trente ans plus tôt. Il appela doucement :
— Chameau ! Chameau !
Mais le chameau n’y était pas…
— Il devait pourtant m’attendre ! pesta l’homme.
Le désespoir l’envahit. Comme il ne savait plus que faire et qu’il n’avait plus le courage de s’en retourner dans sa riche demeure où personne ne l’attendait, il se laissa tomber sur un rocher, prit son visage entre ses mains, et il pleura sur lui-même, sur sa vie gâchée, et sur son oasis qu’il ne reverrait plus.
C’est alors que le rocher bougea, car c’était en réalité le chameau qui, à force d’attendre, était presque devenu pierre.
— Que veux-tu ? demanda-t-il au vieil homme en étirant ses pattes et son cou pour les assouplir.
— Je voudrais que tu me reconduises… supplia l’homme. Tu me l’as promis autrefois…
— Bien sûr, dit le chameau en s’ébrouant pour se débarrasser de la poussière, je suis là pour ça. Mais j’ai bien cru que tu ne reviendrais jamais…
Et il s’agenouilla pour le laisser monter.
9
Tous les deux traversèrent le désert en silence. Ils mirent trois jours et trois nuits, comme jadis, mais cette fois, l’homme ne se plaignit de rien. Lorsqu’ils atteignirent la dune où ils s’étaient rencontrés bien longtemps avant, le chameau s’arrêta de marcher et fit descendre l’homme.
En sautant au sol, celui-ci s’étonna de se sentir si léger et si preste. Puis il vit qu’il était redevenu le jeune homme d’autrefois. Sa peau était tendue, ses jambes souples, ses cheveux noirs.
— Ainsi, demanda le chameau, tu es bien décidé. Tu ne veux pas venir à Topka ?
— Non, répondit l’homme, décidément non…
— Alors, dit le chameau, je m’en retourne, car je n’étais venu que pour t’y emmener…
Et il fit demi-tour.
L’homme le regarda s’éloigner et disparaître derrière la grande dune, d’où il était venu. Puis, comme les étoiles commençaient à monter dans le ciel, il prit une poignée de sable et la laissa glisser entre ses doigts.
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