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Mourlevat, Jean-Claude: L'homme qui levait les pierres

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Mourlevat, Jean-Claude L'homme qui levait les pierres

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— Quand sera la prochaine leçon ? demanda-t-il au moment de partir. Et il pensait : « Qu’elle soit demain, après-demain ou la semaine prochaine, de toute façon je ne viens plus ! »

— Elle sera quand tu le voudras, répondit Ruper Oaza.

Le jour suivant, il lui donna un tissu noir et alla se placer à l’autre bout de la cour.

— Tu me vois bien ? cria-t-il.

— Oui, je te vois.

— Mets le bandeau sur tes yeux.

Peio fit comme il disait et se retrouva dans l’obscurité.

— Viens me rejoindre maintenant.

La première fois, Peio se trompa de cinq mètres et buta contre la remorque.

— Recommence !

La deuxième fois, Peio se trompa de deux mètres et se heurta à la porte du garage.

— Recommence !

La troisième fois, il marcha très lentement et sentit sur sa peau le moment où il passa du soleil à l’ombre. Il traversa toute la cour et fut arrêté par la gigantesque main de Ruper contre sa poitrine.

— C’est bien. La leçon est finie. Rentre chez toi.

5

Les mois passèrent. Peio apprit à se tenir parfaitement immobile sur une jambe, à se laisser tomber en arrière dans les bras de Ruper qui le rattrapait à dix centimètres du sol, à porter un verre plein d’eau à ras bord sans en renverser une goutte, à marcher sur une corde raide, à respirer lentement ou à se taire pendant une journée entière. Mais pas plus à sa mère qu’à ses camarades il n’osait dire la vérité : au bout d’un an d’apprentissage, il n’avait toujours pas touché la moindre pierre !

Un jour, il osa en parler à Ruper :

— Est-ce que… je vais soulever une pierre, bientôt ?

— Tu veux soulever une pierre ?

— Oui.

Ruper alla dans son hangar et rapporta dans sa main, comme si c’était une boule de pétanque, une pierre ronde de trente kilos environ. Elle avait la taille d’un ballon de football.

— Vas-y. Soulève-la.

Peio respira profondément. Il se pencha sur la pierre, l’étreignit et la souleva sans peine.

— Elle n’est pas assez lourde, dit-il, dédaigneux, et il la jeta au sol.

— Recommence ! dit Ruper.

Il la souleva une deuxième fois.

— Recommence ! dit Ruper.

Peio dut la soulever plus de vingt fois. À la fin, les muscles de ses bras brûlaient et ses jambes ne le tenaient plus.

— Encore une fois, dit Ruper.

— Je n’y arrive pas, gémit Peio, elle est trop lourde…

— Trop lourde ? s’étonna Ruper. C’est bizarre, tout à l’heure elle était trop légère… Rentre chez toi, la leçon est finie.

Quelques jours plus tard, Ruper dit à l’enfant :

— Peio, la prochaine leçon sera dans cinq ans exactement, jour pour jour, ici, à la même heure.

— Dans cinq ans ! s’étonna Peio. Et qu’est-ce que je dois faire d’ici là ?

— Mais ce que tu veux, Peio, ce que tu veux… Je te demande juste de ne pas grossir.

6

Cinq ans plus tard exactement, jour pour jour et à la même heure, Peio arrêta sa Mobylette dans la cour de Ruper Oaza. Il klaxonna trois fois et le géant apparut à la porte.

— Bonjour, je viens pour la leçon, dit Peio.

Ruper descendit l’escalier et vint à sa rencontre. Peio avait beaucoup grandi, mais il était toujours maigre comme une bicyclette. Sa pomme d’Adam pointait sur son cou. Sa poitrine était plate, ses jambes étaient frêles.

— C’est bien, dit Ruper. Et tu n’as pas pris de poids… C’est encore mieux… Dimanche prochain, tu soulèveras la pierre à ma place.

Peio faillit en tomber à la renverse :

— Quoi ? La pierre ? La grosse pierre ? Mais je ne me suis pas entraîné, je…

— La leçon est terminée pour aujourd’hui, l’interrompit Ruper. Tu peux t’en aller.

Peio rentra chez lui en maudissant cet homme qui ne disait jamais ce qu’on attendait. « Il se moque de moi ! pensa-t-il. Il ne m’a rien appris ! Et maintenant il veut me ridiculiser en public. Je n’irai pas ! »

7

Le dimanche venu, Peio ne put s’empêcher d’aller tout de même sur la place. Comme les gradins étaient déjà remplis, il s’accroupit au pied d’un arbre, à distance. La voiture poussiéreuse arriva vers cinq heures, mais Ruper n’était pas dedans. Ses fils en descendirent pourtant et firent rouler la pierre, comme à l’habitude. Soudain, Peio sentit une main énorme se poser sur son épaule.

— Va, lui dit Ruper. Va soulever la pierre…

— Mais, bredouilla Peio, je n’ai jamais… je suis en habit du dimanche… je…

— Ne crains rien, dit Ruper.

Peio, sans comprendre pourquoi il le faisait, se leva et traversa la place. Il ôta sa veste et la tendit à un ami. Derrière la pierre de granit, il semblait plus fragile qu’un insecte. Mais personne ne songea à rire. Le silence se fit. On n’entendait plus que le bruissement léger du vent dans les arbres. Il ferma les yeux, comme il avait vu Ruper le faire des centaines de fois. Il s’avança vers la pierre. Il se pencha sur elle, la caressa des deux mains. Il se demanda un instant ce que Ruper pouvait bien lui dire avant de la soulever. À tout hasard, il chuchota : « Fais-toi légère, s’il te plaît… » Il tâcha de tout se rappeler : le dos droit, l’équilibre, la respiration, la patience… Puis il s’arc-bouta et produisit le plus gigantesque effort de sa vie.

8

La pierre ne bougea pas d’un millimètre. Elle semblait vissée au sol pour l’éternité. Alors Peio se redressa et se tint immobile derrière elle, tête basse. Les spectateurs ne savaient que faire. C’est alors que le miracle arriva.

Peio ressentit d’abord le fourmillement dans ses pieds, puis le long de sa colonne vertébrale. Son corps se fit incroyablement léger et ses deux pieds décollèrent du sol en même temps.

— Je m’envole ! balbutia-t-il, et il écarta les deux bras pour garder son équilibre et ne pas basculer.

Il s’éleva avec la légèreté d’un ange jusqu’à la hauteur de la pierre et se posa dessus comme un oiseau sur une branche. Les spectateurs se levèrent. Ceux qui étaient couverts ôtèrent leur chapeau, leur béret, leur casquette.

Quand il revint à lui, Peio vit que Ruper lui tendait les bras pour l’aider à redescendre de la pierre. Il se laissa emporter par le géant.

Dans la voiture poussiéreuse, il eut le droit de s’asseoir à ses côtés.

— Tu sais, dit Ruper, depuis que je lève les pierres, j’ai toujours rêvé de m’envoler, après… Parce qu’on se sent si léger quand on les repose… Mais mon corps est trop lourd…

— C’est pour ça que vous êtes triste ?

— C’est pour ça que j’étais triste. Je ne le suis plus, maintenant.

Le dimanche suivant, Peio réussit à s’élever jusqu’à la hauteur d’un balcon voisin. Celui d’après, il se percha sur le toit de la mairie. Une semaine plus tard, il caressa de la main le coq du clocher.

Depuis ce temps-là, chaque dimanche, on se presse sur la place du village pour voir l’homme qui lève les pierres mais surtout pour admirer le garçon qui vole. Et si, par temps couvert, il vient à disparaître au-delà des nuages, alors les gens du pays se lèvent et ils chantent à pleine voix, tous ensemble, en regardant le ciel, afin que Peio les entende… et qu’il leur revienne.

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