Bottero, Pierre - Les limites obscures de la magie
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- Название:Les limites obscures de la magie
- Автор:
- Издательство:Gallimard Jeunesse
- Жанр:
- Год:2010
- ISBN:EPUB9782075013628
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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Devant la longueur de la liste en question, notre incapacité à la rendre exhaustive et, soyons honnêtes, nos difficultés à respecter son contenu, nous avons fait marche arrière.
L’essentiel. Ne conserver que l’essentiel. Nous avons donc épuré notre code jusqu’à le rendre parfait.
Une seule et unique règle : pas de garçon deux nuits d’affilée ou alors pas dans le même lit !
Pour le reste, on se débrouille.
Laure, Ombe et Lucile.
Nous avons éclaté de rire en découvrant ce que formaient nos initiales et nous nous sommes empressées de l’écrire en gros sur notre porte : LOL !
Que ceux que ça n’amuse pas aillent se faire pendre.
10
13 rue du Horla. L’Association a choisi pour installer son antenne française un immeuble vétuste à la façade bedonnante qui dresse sa décrépitude entre le chantier d’un projet résidentiel mort-né et un hôtel louche où les chambres se louent à l’heure.
Question discrétion, Walter – si c’est lui qui a choisi le lieu – s’est surpassé. Question standing, c’est la honte.
Je pousse la porte. Le hall, trois mètres carrés pas du tout carrés, pue la pisse et la cigarette froide, les prospectus qui jonchent le sol ont été imprimés avant l’invention de l’écriture et la lumière de l’unique ampoule qui se balance au plafond permet à peine de discerner les premières marches de l’escalier conduisant aux étages. Un paradis pour cafards ambitieux ou une source d’inspiration pour poète maudit. Cochez la case qui vous correspond.
J’entame mon ascension. Au premier, je passe devant une porte sur laquelle un extraterrestre a fixé une plaque hallucinante : « Amicale des joueuses de bingo ». J’ignore ce qu’est le bingo mais l’idée que des amies s’amusent à y jouer suffit à me glacer le sang. D’autant que j’ai déjà croisé Mme Deglu, la présidente de l’Amicale, dans l’escalier. Le bingo doit être une forme de vaudou. En plus trash.
Le deuxième étage est celui de l’Association. Au cas où un Agent se perdrait et continuerait vers le troisième et son « Club philatéliste », une âme charitable a inscrit « L’Association » en lettres appliquées sur un petit panneau moche.
Lorsque j’ai demandé à mademoiselle Rose pourquoi il n’y avait pas de sonnette, elle s’est contentée de sourire. C’est Jasper qui m’a expliqué un peu plus tard.
– Tu ne ressens pas la magie qui vibre dans la porte ?
– Euh… non. Je sens plutôt le chou moisi.
– Il y a pourtant des sortilèges de malade à l’intérieur. Celui qui les a mis en place connaît son boulot, crois-moi.
– Et ils servent à quoi ces sortilèges ?
– À protéger la porte. Une roquette tirée à bout portant serait incapable de la rayer.
– Pourquoi diable quelqu’un tirerait une roquette sur cette porte ?
– Ben… pour entrer.
– Pour entrer, il suffit de frapper. La porte s’ouvre automatiquement.
Jasper a arboré ce sourire suffisant que je déteste.
– Et quand tu frappes, d’autres sortilèges se déclenchent. Les gens à l’intérieur savent immédiatement qui tu es, comment tu es habillée, équipée, armée. Si tu es animée de mauvaises intentions, une incantation et hop, ils te grillent sur place !
C’est à Jasper et à ses explications que je pense en frappant à la porte de l’Association. Me griller sur place ? Pourvu que Walter ne soit pas trop en colère contre moi.
Un déclic sec. J’entre.
– Bonjour, Ombe.
– Euh… Bonjour, mademoiselle Rose.
Elle est assise derrière son bureau, ledit bureau placé de façon à ce qu’elle contrôle d’un simple regard les visiteurs qui pénètrent dans les locaux de l’Association et les deux couloirs qui s’ouvrent de chaque côté de la porte.
Cheveux gris noués en chignon, lunettes rondes cerclées de métal, tailleur si neutre qu’il en devient irréel, traits impassibles, elle est l’archétype de l’austère secrétaire du siècle dernier sauf que… c’est mademoiselle Rose. Et que, dès la première fois où je l’ai vue, j’ai compris qu’elle était bien davantage que la femme qu’elle paraissait être. Si ma description ne vous paraît pas claire, je vous suggère de monter au deuxième étage du 13 rue du Horla afin de vous faire votre propre idée du personnage.
Mademoiselle Rose est la secrétaire du bureau parisien. Elle gère les missions des Agents, les relations avec le bureau international, s’occupe de régler les éventuelles bavures (glups) et passe vingt-cinq heures par jour devant son ordinateur, même si une rumeur persistante la présente comme l’ultime recours de l’Association en cas de problème grave sur le terrain.
– Assieds-toi, Ombe.
Drôle comme une phrase prononcée sur un ton neutre peut ressembler à un ordre. Drôle aussi que quelqu’un d’aussi réfractaire que moi à l’autorité n’envisage pas une seconde de désobéir à cet ordre. Je m’assois.
– Ton rapport.
Je sais qu’avec elle, il faut aller à l’essentiel et comme je n’ai aucune envie de m’étendre sur mon fiasco, je lui résume mes aventures de la veille en moins de dix phrases. Elle m’écoute sans bouger, ne paraissant surprise qu’à la fin. Et quand je dis surprise, j’exagère à plein tube. Elle hausse juste un sourcil.
– Démoli à la pioche ? Vraiment ?
– Euh… oui. Enfin… Surtout la tête. Les bras aussi. Et les jambes.
– Très bien.
Elle pose le crayon gris avec lequel elle a pris des notes. À cet instant précis, timing trop parfait pour ne pas être voulu, une porte s’ouvre dans le couloir de gauche et la grosse voix de Walter s’élève, pareille au rugissement d’un morse en colère :
– OMBE !!!
Une esquisse de sourire survole les lèvres de mademoiselle Rose. Si fugace que je suis certaine d’avoir rêvé. Mademoiselle Rose ne sourit pas. Ne sourit jamais.
– Tu devrais y aller, Ombe. Walter est un peu tendu ce matin.
Tendu ?
Apoplectique serait plus approprié.
Walter est un vieux bonhomme de cinquante ans au moins, gras et chauve. Il a d’ordinaire le visage aussi rouge que le cul d’un babouin, couleur qu’il s’applique à mettre en valeur en s’habillant de façon exécrable, mariant chemises et cravates avec un tel manque de goût qu’on finit par penser que c’est volontaire.
Quand j’entre dans son bureau, c’est ce qui me saute immédiatement aux yeux et manque me les crever. Chemise rose fuchsia, délicate broderie jaune vif sur la poche et cravate bleu pétrole à pois blancs. Médaille d’or de l’immonde. Hideux à mourir.
Sauf que Walter ne me donne pas le temps de mourir.
– De la discrétion, Ombe ! vocifère-t-il. De la discrétion !
Drôle d’exiger de la discrétion en hurlant de pareille manière, non ?
– L’Association est régie par neuf règles, poursuit-il sans prendre le temps de respirer, et chacune de ces règles s’appuie sur le mot DIS-CRÉ-TION !
– Même la quatrième ?
La prudence aurait voulu que je me taise et laisse passer l’orage, je n’ai pas pu m’empêcher de faire la maligne. Avantage, Walter semble désarçonné.
– Quoi la quatrième ? Quelle quatrième ?
– La quatrième règle : l’Agent a au minimum quinze ans.
Walter extirpe une nappe, pardon, un mouchoir, de sa poche et essuie la sueur qui ruisselle sur son front.
– Parfaitement ! réagit-il avec un temps de retard. La quatrième règle aussi. L’Association n’emploie pas d’enfants parce qu’ils manquent de discrétion. C’est pour cette raison que, contactée à quatorze ans, tu n’as été recrutée qu’à quinze pour réellement débuter ton travail sur le terrain cette semaine, alors que tu viens d’avoir dix-huit ans. Le débuter de façon catastrophique ! Bon sang, Ombe, quelle mouche t’a piquée ?
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