Roy Lewis - Pourquoi j'ai mangé mon père

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Pourquoi j'ai mangé mon père: краткое содержание, описание и аннотация

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Approchez Homo sapiens! Ce livre vous fera hurler de rire ! Faites la connaissance d'une famille préhistorique: Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt; Edwige, Griselda et autres ravissantes donzelles… Ces êtres délicieux font le monde autour d'un feu en dégustant des os à moelle. Regardez-les découvrir l'amour, s'essayer à la drague, se battre avec l'évolution…Situations rocambolesques, personnages hilarants d'un monde où l'homme est pourtant déjà homme: batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.

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– Non.

– Que si, ou bien vous n'auriez pas couru si longtemps. J'ai fait tous mes efforts pour échapper, convenez-en, mais je n'ai simplement pas pu. Dix jours entiers que vous me poursuivez.

– Onze, dis-je. Presque douze.

– Vrai? Comme le temps passe quand on ne s'ennuie pas. Ça vous a plu aussi?

– Euh… oui, beaucoup, merci, bredouillai-je.

– Je savais bien qu'on s'entendrait, Ernest.

– Oh, vraiment?

Elle enlaça ses deux pieds de ses mains.

– Oui, j'ai tout de suite vu que vous étiez… si peu commun, tellement… différent, dit-elle.

– Mais quand ça? demandai-je, intrigué malgré moi.

– Mais quand vous étiez là-haut tous les quatre, sur la falaise, à nous lorgner mes sœurs et moi. C'était très inconvenant, papa était furieux. Pas de manières, ces jeunes d'aujourd'hui, disait-il. Défense de vous parler avant qu'il ne l'eût fait lui-même.

– Ainsi, vous nous aviez reniflés, dis-je lourdement. Et vous saviez pourquoi nous étions venus?

– Oh, ça se devinait, non? Nous étions toutes si excitées!

– Ah, excitées, vraiment? dis-je d'une voix brève.

– Nous recevons si peu, dans ce bled, soupirat-elle. Père nous tient à l'œil, et il ne voulait plus que nous sortions avant qu'il ne vous ait chassés et abattus. Heureusement qu'il se remet tout juste d'un gros accident, une collision de plein fouet avec un rhinocéros, ils ne regardaient pas la route. Père en a souffert dans son flair et il est devenu un peu astigmate, en plus.

– Et le rhinocéros?

– On l'a mangé. Nous avons persuadé papa qu'en le voyant vous aviez fui. Il est très fier de son aspect, mais c'est une crème pour qui le connaît bien. Ainsi nous avons pu partir pour la chasse comme d'habitude. Et puis vous m'avez trouvée, poursuivie sans aucune pitié, soupira-t-elle, et me voici, dit-elle d'un ton soumis, en baissant les veux.

– Griselda, dis-je, tirons la chose au clair. Ainsi, quand je grondais comme un lion ou un hippopotame, vous saviez que c'était moi?

– Je reconnaîtrais votre voix n'importe où, Ernest.

– Vous n'aviez donc pas la moindre peur, et quand vous m'obligiez à traverser les marais, les fleuves pleins de crocodiles, les forêts et les montagnes comme un hybride d'autruche, de canard et de chèvre…

– Oh! chéri, quel flatteur vous êtes!

– … Vous n'aviez pas la moindre intention de me semer? dis-je plein de rage.

– Mais, cher, protesta-t-elle, et ma pudeur? Et puis, je voulais tellement vous faire plaisir!

– A moi! tempêtai-je. Vous êtes une fille abominable! Vous m'avez honteusement fait cavaler! Je me demande ce que j'ai pu renifler en vous qui m'ait attaché à vos pas. Mais j'en ai fini avec vous, vous m'entendez? Vous me faites horreur!

Les grands yeux sombres de Griselda, pareils à ces étangs où guettent les crocodiles, s'emplirent lentement de larmes.

– Je… voulais… seulement… être… gentille…

Je me levai.

– Adieu, dis-je. Vous retrouverez votre chemin toute seule. Ne comptez plus sur moi pour vous capturer.

– Mais c'est fait! dit-elle en étendant la main comme une aveugle. Nous sommes un couple, à présent.

– Rien de la sorte! protestai-je, interloqué par cette idée. Je ne vous ai pas capturée le moins du monde, vous êtes libre. Adieu, vous dis-je.

– Mais je serais déshonorée! dit-elle en larmes. Vous ne pouvez pas rompre votre promesse après m'avoir poursuivie tout ce temps! Si vous me quittez, j'en mourrai!

– Foutaise! lançai-je, mais j'étais curieusement remué, au-dedans. Adieu, et sans esprit de retour.

J'attendais qu'elle dît quelque chose, admît que je ne l'avais pas capturée et qu'elle allait rentrer chez elle. Mais elle ne faisait que sangloter.

Je m'en fus à grands pas rageurs vers la forêt. J'oubliai complètement d'emporter mon gourdin.

12

Déjà la nuit tombait, mais j'étais trop en rage pour m'en apercevoir. Cette Griselda! Ce mélange de ruse et de coquinerie, de cynisme, de cruauté! L'impudence de son dernier prétexte: capturée, vraiment! Et puis ces larmes féminines pour obtenir par la pitié ce que son stratagème de lionne en chaleur n'avait pu s'arroger. Ignoble. Avais-je pu songer une seconde à faire d'une telle femme la mère de mes enfants?

Qu'elle fût alerte, soit. Elle m'avait battu, moi un mâle, à la course – en trichant, bien entendu. Mais dans la fuite, il faut admettre que tous les moyens sont permis, et Griselda, en faisant profiter ses enfants de ses dons, les doterait assurément d'une plus grande aptitude à survivre. D'autre part il fallait admettre qu'elle disait vrai, quand elle se lamentait de ne plus pouvoir reparaître devant son père: le vieux était visiblement aussi jaloux qu'un père de horde peut l'être, et ne serait pas content du tout de cette fugue à travers le Kenya, le Tanganyika et probablement le Nyasaland, avec un jeune homme des cavernes aux talons. Oh! Elle n'en mourrait pas! Elle pourrait courir un bout de temps avec un troupeau de girafes, et se faire capturer plus tôt ou plus tard par un autre pithécanthrope.

Je m'étais un peu calmé, et maintenant je me demandais si c'était bien là ce que je voulais. N'était-ce pas en somme un peu dommage, après avoir couru tout ce chemin, d'abandonner en arrivant au but? Certes, elle m'avait indignement traité, mais je ne pouvais douter de son estime admirative. Sans doute fallait-il, d'ailleurs, tenir compte de sa mauvaise éducation. Comment, dans son bidonville près du lac, aurait-elle pu apprendre les bonnes manières d'un milieu plus décent? Chez nous, elle s'amenderait. Elle trouverait que toute ma famille était bien au-dessus d'elle, elle perdrait une bonne part de son obstination, elle éprouverait à mon égard une crainte respectueuse. Assurément il me faudrait la battre souvent et fermement, mais si je m'y prenais à temps, et retournais dès maintenant lui donner une volée de bois vert…

Mais non. Revenir sur mes pas, ce serait reconnaître que j'avais eu tort, et cette fille impossible en tirerait avantage pour se flatter de m'avoir eu, en fin de compte. Ah! cela, non! Qu'elle aille se faire pendre! Evidemment, elle présentait bien, toute la horde aurait dû en convenir, p'pa en serait tout démonté, et puisqu'il tenait Elsa à l'écart, je ferais pareil avec Griselda. Je lui en ferais voir, de l'exogamie!

Il faisait tout à fait noir maintenant, et la lune n'était pas levée. Plongé dans mes pensées, je n'avais pas pris garde au vacarme croissant, dont s'emplissait la jungle, et qui maintenant était à son comble. Grenouilles et crapauds rivalisaient dans les marais à qui couvrirait la voix des autres. Mouches et libellules fendaient l'air dans un crissement strident. L'ululement des chouettes répondait à celui des hyrax. Le léopard toussait dans les sous-bois, et le rire hystérique des hyènes sanglotait dans les arbres où les singes poursuivis hurlaient. Dans les clairières, les lions chassaient en rugissant, et vingt mille sabots en fuite faisaient trembler la terre. Le grognement sinistre des crocodiles et des hippopotames montait des fleuves et des étangs. Le barrissement aigu des éléphants précédait le crépitement des racines brisées, les cris sans nombre des bêtes de toutes sortes dans le feuillage des arbres qu'ils arrachaient avec leur trompe. Chacun poursuivait chacun afin de lui prouver qu'il était bien de l'espèce dominante, et tout à coup je m'aperçus que j'étais, moi aussi, poursuivi… et que j'avais oublié mon gourdin.

Je fis volte-face et détalai. Même Griselda n'eût pu me rattraper. Je bondissais par-dessus les buissons, les rivières, volais audacieusement de branche en branche, de liane en liane, me demandant si je devais ou non me réfugier à la cime d'un arbre: un grand félin, j'en serais à l'abri, mais un chat plus petit me rejoindrait sans mal, et là, à vingt mètres du sol, je n'aurais que mes doigts et mes mâchoires contre ses griffes et ses dents. Pourtant si je restais au sol, je serais vite rejoint, dans l'eau il y avait les crocodiles, en attendant, je filais d'une telle vitesse que mes talons me donnaient la fessée, et je sentais mon cœur près d'éclater, et ma gorge s'étranglait de sanglots. Je sentais que mon poursuivant était tout proche derrière moi, et devant s'ouvrait une clairière, et je savais que c'était la fin, que c'était l'endroit idéal pour me sauter dessus. Mais comment m'arrêter? Et d'ailleurs la vitesse acquise me projetait en plein clair de lune, où j'allais faire une cible parfaite. J'entendis le grand chat s'arrêter, se ramasser, bondir. Dans mon élan désespéré, mes yeux s'emplirent d'une lueur de sang, et déjà je sentais une douzaine de griffes m'entrer dans les épaules, l'énorme masse à l'odeur puissante m'écraser à terre, quand il y eut un «paf!» d'une violence extrême, et le bruit sourd d'une lourde chute sur le sol derrière moi. Je me sentis soudain d'une incroyable légèreté, mais il me fallut un bon moment pour pouvoir ralentir, et regarder par-dessus mon épaule. Et alors je vis un léopard étalé dans l'herbe, et au-dessus de lui un pithécanthrope faisait tournoyer mon gourdin ensanglanté, et «clac! clac!» d'une main experte la cervelle jaillit, avant que le grand chat n'eût pu se reprendre du coup terrible qui l'avait assommé en plein bond.

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