Gilles Legardinier - Demain j’arrête !

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Demain j’arrête !: краткое содержание, описание и аннотация

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Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers
et
— révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

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C’est oui.

« On pourrait sortir ensemble ? »

C’est oui.

« Je pourrais peut-être t’embrasser là et là ? »

C’est oui.

« Tu n’as pas chaud avec ta robe légère ? »

C’est oui.

« Veux-tu m’épouser ? »

C’est oui.

Autant vous dire que j’étais prête à tout. Mais vous connaissez le don qu’ont les hommes pour nous surprendre…

49

— Je vais m’absenter quelques jours. Je n’ai pas confiance dans mon robinet d’arrêt d’eau. Je voulais savoir si tu pouvais passer de temps en temps à mon appart pour vérifier qu’il ne s’est pas transformé en piscine.

« Dommage que tu n’habites pas au-dessus de chez Mme Roudan, ça aurait arrosé son jardin. »

J’avoue que je n’avais pas envisagé cette éventualité. Mais c’est oui de toute façon. D’autant que Ric semble préoccupé.

— Sans vouloir être indiscrète, ce ne sont pas des ennuis qui t’obligent à partir ?

— Non, rien de grave.

— Tes parents vont bien ?

— Tout va bien, je t’assure.

— Pour ton appart, tu peux compter sur moi.

— Merci beaucoup.

— Tu veux aussi que je relève le courrier ?

— Inutile, je ne serai absent que cinq ou six jours.

« Cinq ou six ? Sois clair. C’est pour évaluer le nombre de cheveux blancs que je vais me faire. »

— S’il y a une fuite, je te préviens sur ton portable ?

— Je risque de ne pas être facilement joignable, mais laisse un message et avertis Xavier.

Absent. Destination inconnue. Aucune date de retour ferme. Pas joignable.

— Quand pars-tu ?

— Demain matin, tôt.

Mon moral se fissure. Je m’efforce d’empêcher mon menton de se mettre à trembler comme les enfants qui vont éclater en sanglots.

« Tu vas me manquer. Je ne sais pas si tu pars pour faire évader l’autre ratasse, mais j’ai vraiment peur que tu ne reviennes pas. Si ça se trouve, c’est la dernière fois que je te vois. »

— Julie, ça va ?

— Oui, oui. Aucun problème.

Je n’ai pas dû être très crédible. Il s’avance vers moi et m’enlace. Il me serre contre lui, fort. Ses mains remontent vers mon visage, qu’il enserre doucement entre ses paumes. Il est si proche. Je sens son souffle sur ma peau.

— Ne t’inquiète pas, murmure-t-il. C’est important pour moi. Ensuite je serai libre.

Il pose ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux. Quelque chose de plus fort que tout me submerge. Je suis un château de cartes qui s’effondre au ralenti. Lorsque je relève les paupières, Ric n’est plus là et ses clés sont posées sur ma table.

50

Ma vie sans Ric. Comment vous dire ? Je pense encore plus à lui que quand il est dans les parages. Il nous est déjà arrivé de ne pas nous voir, mais je pouvais au moins espérer l’apercevoir, le croiser. Là, je sais que ça n’arrivera pas et j’ai peur que ça n’arrive plus malgré ce qu’il m’a dit.

Son baiser n’en finit pas de provoquer une onde de choc jusque dans les recoins les plus reculés de mon esprit et de mon cœur. Me l’a-t-il donné pour avouer ses sentiments ou comme un cadeau d’adieu ?

Ses mots me reviennent sans cesse : « Ensuite je serai libre. » Qu’a-t-il voulu dire ?

J’ai l’impression qu’en partant, il m’a confié la garde du monde, alors j’essaie d’en être digne. Pour vous dire à quel point je fais des efforts, je suis à deux doigts d’adopter un des chatons que propose l’annonce accrochée à notre vitrine. Dans chacun de mes actes, même les plus anodins, j’essaie d’être irréprochable, de lui faire honneur, de me comporter comme s’il pouvait tout voir, tout entendre, pour qu’il soit fier de moi. Une fois, j’ai entendu Mme Bergerot dire quelque chose dans le même genre. Elle parlait de son défunt mari. Je voudrais bien en discuter avec elle, mais ces douleurs-là sont trop intimes pour être mises en commun. Ma grand-mère avait coutume de dire que les joies partagées sont multipliées alors que les peines partagées sont divisées. Mme Roudan aurait sans doute ajouté que nulle douleur n’atteint celui qui console. Ce n’est pas toujours vrai, alors le plus souvent, chacun porte son fardeau.

Le premier soir, lorsque je pénètre dans son appartement, j’éprouve un sentiment étrange. L’impression qu’il est là, qu’il m’observe. Il n’y a pas un bruit. J’avance sur la pointe des pieds comme si j’étais une impie dans un sanctuaire. Je vérifie le sol de la cuisine, il est sec. J’ouvre le placard sous l’évier. Quelques flacons de produits d’entretien ont remplacé les outils aperçus lors de notre mémorable soirée. Qu’est-ce qu’il a pu en faire ? Il est peut-être parti avec pour accomplir ce qu’il prépare en douce.

Je me retourne, j’observe son intérieur. Tout est fonctionnel, rangé, propre. Aucune photo, aucun objet superflu qui pourrait témoigner de ses goûts ou de son histoire. J’ose à peine regarder tellement j’ai l’impression d’être indiscrète. Pourtant, je me pose tant de questions sur ce qu’il ne dit pas, sur ce qu’il est vraiment… Les réponses sont sans doute là, à l’intérieur des placards, dans l’ordinateur portable, dans ces dossiers soigneusement empilés. Je suis tentée de jeter un œil mais j’en suis incapable. J’aurais l’impression de le trahir, d’abuser de la confiance qu’il a placée en moi. Soudain, une question me vient : m’a-t-il confié ses clés parce qu’il craignait vraiment une fuite ou parce qu’il me teste ? Si ça se trouve, son appart est truffé de micros et de caméras et, en ce moment même, il m’observe. Mon Dieu, je ne suis même pas coiffée !

J’étudie soigneusement le robinet d’arrêt et, à haute voix, je déclare avec l’exécrable talent d’une mauvaise actrice qui articule trop :

— Impeccable, ça ne fuit pas. Je suis bien contente pour Ric.

Je quitte son logement aussi vite que possible. Une fois sur le palier, je reprends ma respiration. Je suis appuyée dos au mur, comme un bandit en cavale qui profite d’un peu de répit. Tout à coup, je me dis qu’il a peut-être aussi mis des systèmes de surveillance pour protéger sa porte. Je me redresse dans une décharge d’adrénaline.

— Ouh ! là, là ! Qu’est-ce qu’il fait chaud ! dis-je à haute voix.

Où a-t-il bien pu cacher ses caméras ?

J’étais déjà folle, je deviens en plus paranoïaque. Quelle nana irrésistible je fais. Mais ce soir, j’ai appris une chose inédite pour moi : ce n’est pas quelque chose qui me manque, c’est quelqu’un.

51

Je compte les jours. Le week-end sans lui a été difficile. J’ai vu Xavier, très en forme. J’ai vu Sophie, pas en forme du tout. J’en ai dit un peu plus à maman au téléphone, elle est folle de joie à l’idée que j’aie enfin rencontré quelqu’un de bien. Elle m’a d’ailleurs confié au passage que, bien que n’ayant vu Didier qu’une seule fois, elle ne l’appréciait pas du tout. Que dira-t-elle de Ric si elle le voit un jour ? Papa va faire creuser la piscine en prévision des petits-enfants que l’on ne va pas manquer de faire dès que l’on trouvera un coin sombre et une dizaine de minutes. Miaou !

Au rayon fétichisme, j’ai aussi acheté la même lessive que celle aperçue sous son évier pour laver sa chemise, comme ça elle continuera à sentir comme lui.

Mme Roudan m’inquiète. Le Dr Joliot dit que ses analyses ne se stabilisent pas et que le mal progresse. Il me laisse assez peu d’illusions. Maintenant que l’on se connaît mieux, Mme Roudan accepte d’aller se promener avec moi dans les jardins de l’hôpital, mais en fauteuil roulant. Ça ne dure jamais longtemps parce qu’elle se fatigue très vite. J’ai l’impression que ses légumes l’intéressent moins. La seule chose qui arrive encore à la faire sourire, ce sont les histoires que je lui raconte, sur Ric, sur les ragots de la boulangerie. Pour moi qui n’ai pas beaucoup parlé avec ma seule grand-mère, notre relation comble un immense vide. Quand je suis repartie, elle m’a demandé un service que j’ai aussitôt interprété comme un vilain signe. Elle voudrait que je lui rapporte la photo jaunie posée sur sa table de nuit. Je n’aime pas du tout ce que cela pourrait traduire de son état d’esprit. Je vais essayer de passer la voir plus souvent, mais c’est difficile avec les horaires de la boulangerie. Quand on ferme, l’heure des visites est passée.

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