Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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Les deux là Isis, son cul-de-jatte, étaient pas contents de nous voir… surtout je crois vexés d'être surpris aux brêmes…

« Qu'est-ce que vous voulez ? »

Lui me demande, sec… le grand Nicolas à côté de lui…

« On vient s'excuser pour hier…

— Vous excuser de quoi ?

— Nous avons été retenus en face par M lleMarie-Thérèse…

— Nous ne vous avons pas attendus !… allez-vous-en !… sortez d'ici !… »

Isis sa femme doit trouver qu'il est un peu brusque.

« Docteur, ne faites pas attention ! il n'a pas dormi… il n'a pas pu s'endormir… il a vraiment beaucoup souffert… je vous dirai…

— Oh, Madame, je comprends très bien ! »

Mais c'est pas son avis du tout ! cul-de-jatte !

« Non, Isis !… nein !… nein !… los ! los ! raus ! … qu'ils partent tous ! »

Elle ne l'écoute pas…

« Vous avez vu ma fille Cillie ?… elle est en face vous porter du lait pour votre chat… et le petit déjeuner pour votre femme et votre ami et vous-même…

— Pourquoi tu leur parles encore, garce ?… dis ? ce sont des saboteurs, tu ne vois pas ?… tous les deux !… tous les trois !… tu m'entends, putain ?… vas-tu les foutre à la porte !… Nicolas ! Nicolas !… sors-les !… non !… emporte-moi ! »

Nicolas s'approche… le cul-de-jatte l'attrape par le cou, à deux bras… Nicolas le soulève tout doucement… l'amène vers le fond, moignons ballants… par une grande tenture… ça doit être leur chambre à coucher…

Nous n'avons pas à être surpris… il ne veut pas nous voir, et alors ?… les autres non plus !… Montmartre, Bezons, Sartrouville, Londres, Tegucigalpa mêmes sentiments ! honnis partout ! au plus, otages ! et palsambleu, qu'on l'est encore !… que demain on re-épure ?… le pli est pris ! ça sera pas d'autres, ça sera nous ! qu'ils soient en conflit du tonnerre, s'arrachent toutes les tripes à qui qu'aura tort ou raison, bouffent cru le rideau de fer, rages, races, religions, sectes, couleurs, absolument total d'accord, que c'est nous les coupables, pas d'autres ! que c'est nous tous les crimes !

Les systèmes nerveux, les magazines, les Académies, les salons, les Chambres, ont besoin de certaines certitudes…

Là, ce qu'ils pouvaient voir, le cul-de-jatte et sa femme, tout l'horizon Nord, je vous ai dit, ils pouvaient être un peu fixés, pas besoin de demander aux brêmes !… les nuages d'abord, aussi noirs les leurs que les nôtres, au Sud… encore plus bitumés peut-être… plus lourds… de derrière la tenture le cul-de-jatte se plaint… assez haut… de quoi ? de douleurs ?… si il recommence, je demanderai si je peux être utile ?… non !… il recommence pas… on a assez d'aller et venir… on reste assis…

Je pense à Harras qui me voyait mettre au point sa grande idée « l'histoire de la Science et Médecine »… « les médecins franco-allemands à travers les âges »… le voyou ! comment qu'il était foutu le camp !… et que nous ne le reverrions jamais ! question typhus et vérole il aurait eu qu'à être ici, calamités, il aurait eu tout ce qu'il voulait !… pas besoin de dossiers !… c'était écrit, toutes les couleurs, là-haut, dessous et sur les nuages, très au point ce qu'il fallait penser des Sciences, fulminates, phosphores, soufres… d'Ouest… Nord… quelle armée ? quelles hordes ?… loin encore… certes… mais tout de même depuis quatre jours les fumées étaient plus épaisses… ils devaient brûler des forêts…

En tout cas une chose, pour les Fritz là, les von Leiden, le Landrat et même les Kretzer, ça allait pas être une bonne note de nous avoir logés nourris, très mal, mais quand même… y aurait des comptes… oh, ils savaient… ils s'attendaient… ils demandaient qu'à se débarrasser… mais où ? et comment ? je pensais bien en dire un mot à Isis, elle me semblait plus prête à saisir… pas bien favorable, mais moins sotte… le mari, l'hostile absolu, pas à lui parler, jaloux dingue… crises ? crises de quoi ?… drogues ?… je verrai…

« Madame, nous vous embarrassons… mais croyez bien !…

— Je sais ! je sais… je vous comprends allez, Docteur !… vous êtes très très malheureux… je peux vous comprendre… je suis aussi très malheureuse… peut-être… »

Elle n'ose pas dire : plus que vous !… la première fois que je la regarde cette femme… au vrai, je regarde plus les femmes depuis des années… l'âge sans doute, et puis aussi les événements… quand la forêt brûle les plus loustics animaux et les plus féroces pensent plus ni aux bagatelles ni à se dévorer… nous pour notre compte ça faisait depuis 39 que notre forêt brûlait… je veux qu'il y ait des exceptions, des gens qui s'en ressentent raison de plus, qui godent qu'aux supplices, que les yeux les langues arrachées portent aux galanteries… pareil de manger du caca, et s'abreuver aux pissotières… je ne suis pas doué… là cette dame il faut que je la regarde !… une personne dans la quarantaine… une jolie figure, dans un genre… aux traits très nets, très dessinés… où je dirais que la Nature s'est donné du mal… achevé le portrait… la Nature se donne pas beaucoup de mal sur nos « minois chiffonnés »… nos charmeuses, nos ravissantes, de la scène et des magazines, crétines et fières de l'être… « mannequins », que le monde nous envie, faces foutues bric broc fards et faux cils… demi-bistrotes, demi-gardeuses… je parle pas du reste, corps qu'en squelette, panne, cellulite, poils et soutiens-gorge… demoiselles au comptoir ou clientes, elles ont conquis le monde !… voilà !… Ambassades ou Passage des Princes, vous avez qu'à sortir un peu, vous verrez la foule à leurs trousses… les supplier qu'elles succombent… beautés gravées, zut !… « à peu près » foutus à la serpe, jambes atrophiques et manches de veste, fesses baladeuses, nichons itou, vous font de ces recettes !

Mais là, l'Isis ? hé là ! prudence ! c'était d'avoir l'air ému, sensible… elle s'attendait… beaux yeux en amande, noirs… les femmes se regardent dans les glaces depuis leur toute petite enfance, vous pensez si à quarante ans, leur fascination est au point… bon !… elle tenait que je sois fasciné… moi question des « miroirs de l'âme »… quand il faut il faut, je peux aussi être très attentif… ses yeux valent la peine… d'habitude les yeux des dames sont simplement « garce veloutée »… elle, un peu plus, une prête à tout !… oh, simple impression !… la première fois que je la regardais… le corps, maintenant ! on peut dire, j'y reviens, on peut dire que le monde ne s'occupe pas des corps, vous avez qu'à regarder un peu les grands Illustrés de la Beauté, ma doué !… je me répète !… quels musées d'horreurs !… indéniables ! là devant vous ! pas « imaginaires » !… ces genoux, ces derrières, ces chevilles, ces varices, ces tétins !… ces atrophies, kilos de panne, bourrelets et fanons, des plus primées idoles d'écrans ! milliardaires stars, égéries de papes !… pas besoin d'engins et atomes pour détruire notre jolie espèce !… les femmes sont déjà plus regardables… je veux dire vétérinairement, à la façon saine et honnête dont sont jugés poulaines, lévriers, cockers, faisanes… y aurait plus de concours agricoles s'il fallait couronner les « foâmmes » !

Mais les « foâmmes » ne sont pas que corps !… goujat ! elles sont « compagnes » ! et leurs babils, charmes et atours ? à votre bonne santé ! si vous avez le goût du suicide, charmes et babils, trois heures par jour, vous pendre vous fera un drôle de bien !… haut ! court !… soit dit sans méchante intention ! ou vous passerez toute votre vieillesse à en vouloir à votre quéquette de vous avoir fait perdre tant d'années à pirouetter, piaffer… faire le beau, sur vos pattes arrière, sur un pied, l'autre, qu'on vous fasse l'aumône d'un sourire…

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