Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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— Taisons-nous, mais taisons-nous bien, ordonna Frank le solide.

Puis, dans la douce homélie du ressac, ils jetèrent aux vagues, chacun leur tour, les objets de Grenouille.

Aimé jeta sa chemise.

Laura jeta ses fleurs.

Key jeta sa montre-bracelet, qu’il ne portait jamais de peur de l’abîmer.

Pal jeta ses lunettes.

Frank jeta ses cigarettes.

Faron jeta un vieux livre corné.

Gros jeta des photographies chiffonnées.

Denis jeta son mouchoir brodé.

Claude jeta ses buvards.

Jos jeta son petit miroir.

Stanislas jeta son échiquier.

Restés en retrait, le lieutenant Peter et l’interprète David pleuraient. Ils pleuraient tous. L’Écosse tout entière pleurait.

La bruine se remit à tomber ; les oiseaux marins recommencèrent leur tapage. Lentement, les affaires de Grenouille disparurent dans la mer. Et l’on put juste apercevoir encore l’onde violette de ses fleurs, avant qu’un dernier rouleau ne les avale.

10

Londres, le matin du 9 janvier. Ils étaient de retour dans la capitale. Le groupe ne comptait plus que onze stagiaires : Stanislas, Aimé, Frank, Key, Faron, Gros, Claude, Laura, Denis, Jos et Pal. Après cinq semaines à Lochailort, ils en avaient terminé avec leur école d’endurance. Mais, dans la douleur du deuil de Grenouille, leur succès n’était que sentiment d’amertume.

Il faisait nuit, l’Angleterre dormait encore. La gare Victoria était déserte et figée dans le froid. Les rares autres voyageurs marchaient vite, le col relevé et le visage battu par le vent. Dehors, les trottoirs étaient recouverts de gel, et les voitures avançaient prudemment sur les boulevards. La ville était balayée par un air pur et puissant. Le ciel était dégagé de tout nuage.

Les stagiaires en étaient à un peu plus de la moitié de leur formation : il leur restait à suivre trois semaines d’entraînement parachutiste, puis quatre semaines de formation aux techniques de sécurité en opération. Ils bénéficiaient à présent d’une semaine de permission, et chacun voulait profiter de ce qui lui avait le plus manqué durant les deux premières écoles : cabarets, bons restaurants et chambres d’hôtel propres. Gros parlait d’aller aux putes, Claude voulait une église.

Lorsque le groupe se dispersa après les accolades d’usage et les recommandations du lieutenant Peter, Pal se retrouva seul avec Laura ; ils s’étaient attendus.

— Que comptes-tu faire ? demanda Laura.

— Je sais pas trop…

Il n’avait pas de famille, pas d’envie particulière. Ils déambulèrent un moment sur Oxford Street : les magasins s’éveillaient, les vitrines s’illuminaient. Arrivés sur Brompton Road, près de Piccadilly, ils se firent servir le petit-déjeuner dans un restaurant attenant à un grand magasin. Installés dans d’immenses fauteuils, au chaud, ils contemplèrent par la grande baie vitrée Londres qui scintillait de mille lumières dans l’enveloppe encore obscure du matin. Pal songea que c’était une ville magnifique.

Laura s’apprêtait à passer sa permission à Chelsea, chez ses parents, qui la croyaient engagée auprès de la FANY sur une base de Southampton. La First Aid Nursing Yeomanry était une unité composée uniquement de femmes, toutes volontaires, engagées comme infirmières, logisticiennes pour l’armée britannique, ou encore conductrices auprès de l’Auxiliary Transport Service. Certaines compagnies servaient même sur le Continent, en Pologne notamment.

— Tu pourrais venir avec moi, proposa-t-elle à Pal.

— Je ne voudrais pas déranger.

— La maison est grande, et nous avons du personnel.

Il esquissa un sourire : ils avaient du personnel. Cette précision, après ce qu’ils avaient enduré, l’amusa.

— Et comment sommes-nous censés nous connaître ?

— Tu n’auras qu’à dire que nous travaillons sur la même base. À Southampton. Tu es un volontaire français.

Il hocha la tête. Presque convaincu.

— Et que faisons-nous là-bas ?

— Rôle général, ça suffira à toutes les réponses. Ou non, disons les bureaux. Oui, nous sommes dans les bureaux, c’est plus simple.

— Et nos marques ?

Laura passa les mains sur ses joues. Ils avaient, tous les deux, tous les onze stagiaires d’ailleurs, des hématomes, des éraflures, de petites cicatrices, accumulés pendant les entraînements, sur les mains, sur les bras, sur le visage, sur tout le corps. Elle prit un air malicieux :

— Nous nous poudrerons le visage, comme de vieilles bonnes femmes. Et si on nous pose des questions, nous dirons que nous avons eu un accident de voiture.

Laura trouvait ses inventions formidables, et Pal lui sourit. Il passa furtivement sa main dans la sienne. Oui, il l’aimait, il en était certain. Et il savait qu’il ne la laissait pas indifférente ; il l’avait su lorsqu’elle avait voulu qu’il l’étreigne, après la mort de Grenouille. Il ne s’était jamais senti aussi homme que lorsqu’il l’avait enlacée.

Ils passèrent au rayon des cosmétiques du grand magasin pour acheter du fard, et ils en appliquèrent légèrement sur les quelques marques dessinées sur leur visage. Puis ils se rendirent en autobus jusqu’à Chelsea.

*

C’était un hôtel particulier trop grand pour les parents seuls, un beau bâtiment carré, en briques rouges, dont les façades étaient ornées de lanternes en fer et de vigne vierge, défeuillée pour l’hiver. On comptait deux étages, plus le rez-de-chaussée et les mansardes, un escalier principal, un escalier de service. Pal avait cru comprendre que le père de Laura était dans la finance, mais il se demandait ce que les finances de qui que ce soit pouvaient bien rapporter à pareille époque. Peut-être était-il dans l’armement.

— C’est pas dégueulasse chez toi, dit-il en contemplant la maison.

Laura éclata de rire et s’avança sur le perron. Elle sonna. Comme un visiteur. Pour la surprise.

Richard et France Doyle, les parents de Laura, étaient en train de terminer leur petit-déjeuner. Il était neuf heures du matin. Ils se regardèrent, étonnés : qui pouvait sonner de si bon matin ? Et à la grande porte de surcroît. Peut-être une livraison, mais les livraisons passaient toujours par la porte de service. Curieux, ils se hâtèrent jusqu’à l’entrée, dépassant la bonne qui avait une jambe trop courte. Le père lissa sa moustache et tira sur son nœud de cravate avant d’ouvrir.

— Laura ! s’écria la mère en découvrant sa fille de l’autre côté de la porte.

Et les deux parents l’enlacèrent longuement.

— On a eu droit à une permission, expliqua Laura.

— Une permission ! se réjouit le père. Combien de temps ?

— Juste une semaine.

France masqua une moue déçue.

— Une semaine seulement ? Et tu n’as donné aucune nouvelle !

— Je regrette, Maman.

— Téléphone au moins.

— Je téléphonerai.

Il y avait deux mois que les Doyle n’avaient pas revu Laura ; sa mère la trouva amaigrie.

— On ne vous donne rien à manger !

— C’est la guerre.

La mère soupira.

— Je vais devoir me résoudre à enlever les roses pour semer les plates-bandes. Je mettrai des pommes de terre.

Laura sourit et embrassa encore ses deux parents, avant de présenter Pal, resté poliment en retrait sur le perron avec les bagages.

— Voici Pal. C’est un ami. Un volontaire français. Il n’avait nulle part où aller pendant la permission.

— Un Français ! s’exclama France en français.

Et elle déclara que tous les Français du monde seraient chez elle les bienvenus, surtout les courageux.

— D’où venez-vous ? demanda-t-elle à Pal.

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