Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Salut, me contentai-je de lui dire.

— Salut. Bien dormi pour une insomniaque… chuchota-t-il.

Je vins me camper dans son dos, il me mit son poignet sous le nez : il était 11 h 20. J’avais donc fait le tour du cadran.

— Merci, lui dis-je en rejoignant ma chambre, complètement hallucinée par ma nuit de sommeil.

Je me douchai vite fait, enfilai une robe légère, démêlai mes cheveux, et décidai de les laisser libres, Alice serait contente. Ensuite, je passai par la cuisine, il restait du café, je m’en servis une tasse, en pris une pour Marc, et le retrouvai sur la terrasse. Il semblait avoir décroché de son livre, il regardait au loin tout en remontant sa montre.

— Où sont-ils tous passés ?

— Au marché.

— Tu n’avais pas envie d’y aller ?

— J’y suis allé à la fraîche, c’est plus agréable, tu peux discuter avec les commerçants, prendre un café et lire ton journal, peinard.

— C’est vrai qu’à cette heure-ci, c’est la cohue !

Je finis mon café et me levai.

— Je vais essayer de les rejoindre. Tu veux venir avec moi ?

— Non, je vais rester et allumer le barbecue.

— Comme tu veux.

En arrivant sur la place du marché, je me dis que ce n’était pas gagné de tomber sur toute la petite troupe, même s’ils étaient plus que repérables ! Pourtant, il devint rapidement urgent que je les trouve, je commençais à avoir l’impression d’être cernée par des téléphones portables, me rappelant sans cesse que je n’avais plus le mien, que j’étais injoignable. La voix de ma sœur s’égosillant sur ses enfants me ramena les pieds sur terre, je regardai à droite, à gauche. Adrien et Cédric étaient en pleine dégustation de vin, Jeanne fouinait sur un stand de vêtements avec Emma et ma pauvre Alice, ses deux enfants autour d’elle, se débattait pour acheter des melons et des pêches. Je slalomai entre les badauds et réussis à l’atteindre, Marius et Léa me repérèrent. Les yeux de Marius s’allumèrent et ceux, plus timides, de Léa se baissèrent. Je leur fis signe de se taire, le doigt sur la bouche, avec un clin d’œil.

— Besoin d’aide ? proposai-je à ma sœur en calant ma tête sur son épaule.

Elle sursauta.

— C’est toi ? Tu m’as fait peur ! Et…

Elle me fixa, passa sa main sur mes cheveux, et me fit un immense sourire.

— Allez, je m’occupe de tes monstres !

— Tu es un ange ! Merci ! On est garés près du château. On s’y retrouve.

J’attrapai mon neveu et ma nièce par la main, et traversai la foule sans les lâcher une seule seconde. En passant à proximité de Cédric, je ne pus m’empêcher de lui faire une remarque :

— Va aider ta femme et prépare les billets pour le baby-sit’ !

— Hein ?

Je lui tirai la langue, il éclata de rire. Quelques minutes nous suffirent à gagner l’aire des jeux d’enfants. Marius fila et grimpa tel un asticot sur les toboggans. Léa, elle, ne bougeait pas, sa main toujours accrochée à la mienne. Un banc était libre, je l’y entraînai.

— Tu n’as pas envie de jouer ?

No , répondit-elle en secouant la tête. Stay with you .

Du haut de ses trois ans, ses phrases étaient bien légères. Mais j’eus une bouffée d’amour soudaine pour cette petite fille qui, pour la première fois, me parlait dans la langue de sa grand-mère ; Alice s’appliquant à parler anglais à ses enfants un jour sur deux, rêvant de les rendre bilingues comme nous. Léa fixait mes pieds, dont les ongles étaient faits.

— Ça te dirait d’avoir pareil ?

— Oui !

— On va demander à maman, et je te fais ça.

Elle grimpa sur mes genoux, me fit un bisou baveux, et s’installa à califourchon sur moi, sans plus bouger, ni rien dire.

En revenant à la Petite Fleur, nous trouvâmes Marc en maillot de bain, les cheveux mouillés, la tête dans le barbecue, une bière à la main, repas prêt et couvert mis pour toute la tribu. Alice alla lui faire une bise.

— Merci, tu sais prendre soin des femmes, toi. Pas comme certains !

Elle trucida son mari du regard, le coup du marché ne passait pas. Adrien donna un coup de coude à Cédric, se moquant de lui.

— Fais pas le malin, toi ! l’interpella Jeanne.

— Bah… j’ai rien fait.

— Justement ! La calvitie, passe encore, mais tu as vu ta bedaine en comparaison de Marc. Beau gosse ! siffla-t-elle.

Tout le monde éclata de rire.

— Après ces considérations hautement philosophiques, à table ! décréta Marc, visiblement gêné par le compliment.

Durant le repas, Léa ne me lâcha pas, Alice et moi échangions fréquemment des clins d’œil. J’avais réussi à apprivoiser ma nièce, et je savais désormais m’adresser à elle sans l’effrayer. Ça me rendait heureuse. Du coup, je me chargeai de la coucher pour sa sieste, et pris tout mon temps en lui lisant une histoire, une que notre mère nous lisait à Alice et moi. En revenant avec le café sur la terrasse, je m’apprêtais à emprunter le téléphone de ma sœur pour tenter une connexion quand Adrien anticipa :

— Yaël, ça fait plus de vingt-quatre heures, maintenant ! Ça va, t’as pas trop la tremblante, ni de suées ? Regarde ce que j’ai dans la main !

Il se leva et me passa sous le nez son portable. Je vis ma sœur se décomposer, Jeanne prendre un air exaspéré, et Cédric gigoter.

— Fous-lui la paix, grogna Marc, le regard orageux.

— On peut bien rire ! Et moi, je dis qu’elle craque dans la journée.

— Tu veux parier ? ricanai-je.

— Chiche ?

— Je t’écoute.

Je faisais ma fière, je n’en menais pourtant pas large.

— Pas de téléphone jusqu’au dernier jour des vacances, si tu tiens, c’est moi qui banque et t’en rachète un. Si tu perds, tu nous invites tous à dîner dans le laboratoire médical qui te sert d’appart’.

— Ouh… dur ! commenta Cédric.

— Banco ! déclarai-je sans même prendre la peine de réfléchir.

— Elle est de retour, les amis !

Je servis le café à tout le monde pour me donner une contenance. Autant commencer à réfléchir au menu que j’allais leur proposer. Je venais de me mettre dans un sacré pétrin. Pourtant, je sentais comme une petite excitation grandir en moi, quelque chose qui remontait de loin.

— Je suis fière de toi, me félicita Alice.

— Ne te réjouis pas trop vite !

Je préférai rester debout, ma tasse à la main, j’allais devoir m’occuper et payer les conséquences de mon orgueil démesuré.

— Je comprends mieux ce que tu me disais hier, me dit Marc qui s’était matérialisé devant moi.

— À propos de quoi ?

— Tu n’aimes pas l’échec.

— Prise à mon propre piège, lui répondis-je en riant.

Un peu plus tard dans l’après-midi, après avoir renfilé mon maillot de bain, je croisai Jeanne sur la terrasse.

— Alice a très bien choisi, me dit-elle.

— Merci. Ça change du… Attends, tu permets que je secoue un peu Adrien ?

— Vas-y, fais-toi plaisir ! J’ai regretté de t’avoir confié sa remarque, c’était pas sympa.

— Pas de souci ! Tu as bien fait, je le méritais.

Je lui fis un clin d’œil, puis me frottai les mains.

— C’est parti !

Je passai la barrière de sécurité enfant de la piscine, suivie par elle. Alice feuilletait un magazine sur une chaise longue, Cédric et Marc discutaient les pieds dans l’eau, assis sur le bord, et ce cher Adrien faisait un petit somme sur un transat, il devait être bouillant.

— Adrien, lui murmurai-je à l’oreille.

— Mmm…

— Tu as gagné, j’ai craqué.

D’un bond, il fut debout, face à moi, dos à la piscine.

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