Paul Colize - Back Up

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Back Up: краткое содержание, описание и аннотация

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Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du
, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Quand il n'écrit pas, il est consultant, amateur de badminton et joue du piano. Biographie de l'auteur

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L’enquête démontra que Paul McDonald s’était enfermé dans sa chambre et avait tiré le verrou, fait qui excluait que quelqu’un ait pu s’introduire dans la pièce.

L’analyse sanguine révéla qu’en plus de deux grammes et demi d’alcool, la victime avait avalé une dizaine de comprimés de Vesparax, un puissant barbiturique. La police releva également de nombreuses vomissures sur la moquette.

Ils en déduisirent que Paul McDonald avait sombré dans un coma éthylique. Il avait vomi pendant son sommeil, ce qui l’avait réveillé. Il s’était dirigé vers la fenêtre pour prendre une bouffée d’air frais et avait perdu l’équilibre.

Malgré les protestations de la famille, ils conclurent à une mort accidentelle par défenestration.

Les funérailles de Paul McDonald eurent lieu une semaine plus tard en l’église de St Lawrence O’Toole de Dublin, le jour même où il aurait dû fêter ses vingt-sept ans.

Lors des obsèques, Jason, le fils de Paul, âgé de huit ans, scanda la marche funèbre en frappant sur le tambour que son père avait reçu durant sa prime enfance.

25

Une bouche d’égout

J’ai trouvé ma convocation pour l’armée sur la table de la salle à manger. Elle semblait se moquer de moi, pliée en quatre dans une enveloppe brune sans timbre. À force de l’attendre, j’avais fini par l’oublier.

Je sortais d’une journée d’inventaire, une épreuve particulièrement épuisante. Une fois par an, il fallait mettre en balance le stock comptable et le stock physique. L’opération s’étalait sur deux semaines et prenait place lors de la fermeture d’été, avant la rentrée de septembre.

Les magasiniers recevaient une série de fiches cartonnées. Ils devaient se rendre dans les rayons et s’assurer que la quantité indiquée sur le papier correspondait au nombre de pièces. Il fallait regarder s’il y avait eu des erreurs d’encodage, des pertes ou des vols. Pour cette raison, l’exercice se pratiquait en tandem, l’un étant censé surveiller le bon déroulement du travail de l’autre.

Le chef magasinier m’avait associé à Jacques, un dur à cuire d’une trentaine d’années, à la moustache épaisse et aux cheveux noirs brillantinés. Il était irascible et semblait prêt à se battre en permanence. Un soir, je l’avais vu régler un compte personnel à coups de poing dans le fond du magasin.

Une chose était sûre, nous ne plaisions pas au chef du magasin. Il n’aimait ni son agressivité ni mon apathie. À charge de revanche, il nous avait assignés à la petite boulonnerie, la tâche la plus ingrate.

Notre travail consistait à compter les boulons, les écrous et autres minuscules rondelles jetés en vrac dans de grands tiroirs métalliques. Dans la majeure partie des cas, la fiche faisait mention de plusieurs centaines de pièces et il nous fallait valider l’exactitude des données.

Au début, nous avons travaillé dans le plus grand silence, nos seuls échanges se bornant à comparer deux chiffres. Jacques annonçait le nombre de pièces enregistré sur la fiche et je me mettais à les compter manuellement. Dans certains cas, cela me prenait quinze à vingt minutes. L’opération terminée, je lui communiquais le résultat obtenu.

Pendant que je m’escrimais avec mes rondelles, Jacques fumait une cigarette ou lançait des remarques acerbes aux magasiniers qui passaient à sa portée. Plusieurs centaines de références nous attendaient. Au train où allaient les choses, nous étions sûrs de ne pas respecter l’échéance.

De temps à autre, une péripétie venait rompre la monotonie de la tâche. Un jour, un groupe de mécaniciens se sont emparés par surprise de Blanche-Neige et l’ont enfermé dans une grande caisse en carton qu’ils ont scellée à renfort de ruban adhésif.

Prisonnier dans sa caisse, Blanche-Neige rigolait comme une baleine. Au lieu d’essayer de se libérer, il exhalait la fumée de sa cigarette par quelques trous qu’il avait pratiqués à l’aide d’un tournevis. L’incident a rameuté l’ensemble des magasiniers et une partie des mécanos. Nous nous sommes marrés jusqu’à l’arrivée du chef d’atelier.

Des haut-parleurs diffusaient de la musique à faible volume au-dessus de nos têtes. Un matin, ils ont passé Lucille , de Little Richard. Jacques a commencé à se déhancher et a marmonné que cet idiot n’aurait jamais dû arrêter de chanter. Je lui ai relaté l’anecdote selon laquelle un incendie s’était déclaré dans l’avion qui le transportait et qu’il avait juré d’abandonner la musique du diable pour se consacrer au gospel s’il s’en sortait.

Jacques m’a regardé, médusé. Il m’a demandé comment je savais cela. Nous avons découvert notre passion commune pour le rock.

En l’espace de quelques heures, il s’est métamorphosé et l’inventaire est devenu une partie de plaisir ; nous dialoguions, discutions, fredonnions quelques mesures à l’occasion tout en poursuivant notre mission. Nous ne voyions plus le temps passer.

Comme moi, il aimait le jeu de guitare de Chuck Berry et le beat hallucinant de Jerry Lee Lewis. Je savais que ce dernier avait épousé une gamine de treize ans, mais Jacques m’a confié qu’il en était alors à son second mariage, le premier ayant été consacré alors qu’il n’avait que quatorze ans. Jerry Lee Lewis disait qu’il fallait être soit chaud, soit froid, parce que Dieu n’aimait pas les tièdes. Jacques m’a aussi raconté que Chuck Berry était le plus grand radin de tous les temps. Lorsqu’il donnait un concert à l’étranger, il tenait à l’œil le cours du dollar pour adapter le montant de la facture en cas de hausse et ne jouait que s’il avait encaissé l’argent. Il m’a aussi raconté qu’il s’était overdubbé sur l’un de ses disques pour éviter de payer un second guitariste.

Par-dessus tout, il adorait Eddy Cochran et considérait qu’il représentait le mieux ce qu’était l’essence même du rock. En quelques morceaux, il avait réussi à reproduire l’atmosphère d’une époque et à résumer le système de pensée de toute une génération. De plus, tel James Dean, il était entré dans la légende en mourant au bon moment. Jacques prétendait qu’en l’an 2000, les enfants de nos enfants écouteraient encore Summertime Blues.

Il était épaté par ce que faisaient les Beatles. Au printemps, leur premier album était sorti. Dix morceaux enregistrés en l’espace d’une demi-journée pour la somme ridicule de quatre cents livres. Dix petits chefs-d’œuvre truffés de guitares carillonnantes et de mélodies accrocheuses. Twist and Shout était ma préférée. C’était une reprise de Medley et Russel, enregistrée en fin de session par un John Lennon épuisé, en rupture de voix.

À la fin de la semaine, notre travail avait bien avancé, mais il nous restait plus de la moitié des fiches à contrôler et le boss s’impatientait. Jacques m’a alors proposé de permuter les rôles.

Nous avons changé notre méthode de travail. Je citais la référence et il se dirigeait d’un pas décidé vers le tiroir. J’annonçais à voix haute les quantités inscrites sur la fiche ; six cent treize, deux cent vingt-trois ou quatre cent cinquante-huit. Il s’emparait du tiroir, le soupesait d’une main, l’air circonspect, et annonçait que le compte était bon ou qu’il manquait trois pièces. Je notais le résultat. L’opération nous prenait quinze secondes, tout au plus. Nous étions écroulés de rire. Après m’avoir ignoré pendant près d’un an, il m’avait adopté en l’espace de trois jours.

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