Marc Levy - Prochaine Fois

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– Je rentre chez moi !

– Je vais reformuler ma question, tu vas voir que même toi tu vas comprendre ! Je me demande de quoi tu as eu peur ?

Jonathan réfléchit longuement avant de lui répondre.

– De moi ! J’ai eu peur de moi.

Peter hocha la tête et regarda par le hublot la presqu’île de Manhattan que l’on devinait au loin.

– Mais moi aussi j’ai souvent peur de toi, mon vieux, et ça ne m’empêche pas d’être ton meilleur ami ! Fréquente-toi un peu plus souvent, tu t’habitueras à toutes tes lubies, tu finiras comme moi par être passionné par un vieux peintre russe dont tu te parleras à longueur de journée. Tu te verras préparer ton mariage en tirant une tête de cent pieds de long. Non, je t’assure, si tu arrives à devenir ami avec toi-même, tu verras à quel point la vie est pleine de rebondissements !

Jonathan ne lui répondit pas, il reprit le magazine de la compagnie aérienne dans la poche du fauteuil devant lui. Le hasard est parfois provocateur. Au décollage, en feuilletant ce mensuel, il s’était arrêté sur une courte interview d’une galeriste très en vogue à Londres. Une photo de Clara illustrait la chronique, elle était prise devant son manoir. Jonathan se pencha et rangea la revue dans sa sacoche. Peter le regarda faire du coin de l’œil.

– Si je peux me permettre, reprit Peter, quitte à m’exiler sur mon île déserte, il faut absolument que j’y aille seul.

– Ah oui, et pourquoi ?

– Parce que si tu es obligé de m’y rejoindre, elle ne sera plus déserte !

– Et pourquoi je serais obligé de t’y rejoindre ?

– Pour t’être complètement trompé de vie à Boston, et t’en être rendu compte trop tard !

– À quoi fais-tu allusion Peter ? demanda Jonathan d’un ton agacé.

– À rien ! répondit Peter narquois en prenant négligemment son exemplaire du magazine de bord.

Après avoir franchi la douane, Peter et Jonathan se dirigèrent vers le parking gardé. Ils s’engagèrent sur la passerelle qui surplombait les voies d’accès au terminal. Peter se pencha à la balustrade.

– Tu as vu la queue aux taxis ! À qui dit-on merci d’avoir eu le génie de prendre sa voiture ?

Dans la longue file de passagers qui se formait sur le trottoir, Jonathan ne remarqua pas la femme aux cheveux blancs qui montait dans la voiture de tête.

La périphérie de la ville était embouteillée, il avait fallu plus d’une heure à Peter pour raccompagner son ami chez lui. Jonathan posa sa mallette et accrocha son imperméable à une patère. Les lumières de la cuisine étaient éteintes. Il appela Anna dans l’escalier mais n’obtint aucune réponse. Sa chambre baignait dans l’obscurité, le lit n’était pas défait. Il entendit un craquement au-dessus de sa tête et grimpa aussitôt vers le niveau supérieur. Il repoussa doucement la porte entrebâillée de l’atelier. La pièce était vide. Une nouvelle toile d’Anna reposait sur son chevalet, Jonathan s’en approcha et la détailla. Le tableau dépeignait la vue dont on jouissait depuis l’atelier au siècle dernier. Il reconnut sur la toile les rares édifices qui avaient résisté aux assauts du temps et s’érigeaient encore sous les fenêtres de leur maison. Au centre du tableau, un brick, grand voilier à deux mâts, accostait le vieux port. Quelques passagers s’affairaient sur le pont. Une famille franchissait la passerelle qui joignait le quai. Si Jonathan s’était approché plus près encore, il aurait pu admirer la précision du trait de pinceau d’Anna. La texture de bois se détachait finement de celle de la coque du navire. Un homme à la forte carrure tenait sa fille par la main, la capuche qui recouvrait son visage était d’un beau gris perle. À la main de sa femme qui s’accrochait au bastingage en corde, on devinait une imposante bague.

Jonathan pensa à son meilleur ami, seul chez lui. Peter avait beau vouloir donner le change, Jonathan le connaissait trop pour ignorer l’inquiétude qui le rongeait, et il se sentait coupable. Il se dirigea vers le bureau d’Anna et décrocha le téléphone. Peter était en ligne. Jonathan regarda la pièce, baignée dans les derniers rayons du jour qui filtraient par la verrière. La couleur dont se teintaient les lattes était aussi dorée que les parquets blonds d’un vieux manoir anglais. Son cœur se mit à cogner au diapason d’une envie qui le remplissait de bonheur. Il raccrocha, sortit de l’atelier et dévala les marches. Il agrippa sa petite valise sur la chaise de l’entrée et referma la porte derrière lui. Il grimpa dans un taxi et indiqua au chauffeur sa destination.

– Aéroport de Logan, le plus vite possible, s’il vous plaît !

Le conducteur regarda la mine de son passager dans son rétroviseur et les pneus du break Ford crissèrent sur l’asphalte.

Alors que la voiture tournait au coin de la rue, la main d’Anna laissa retomber les lamelles du store en bois. Derrière la vitre de son atelier, elle souriait. Anna descendit les escaliers, enclencha le répondeur dans la cuisine et prit ses clés dans une coupelle. Dans l’entrée, elle avisa l’imperméable que Jonathan avait oublié sur le portemanteau. Elle haussa les épaules, sortit de la maison et remonta la rue à pied. Un peu plus loin, elle entra dans sa voiture et prit la direction du nord. Elle traversa le Harvard Bridge qui enjambait Charles River et poursuivit sa route jusqu’à Cambridge. La circulation était dense. Elle s’engagea dans Mass Avenue, contourna le campus universitaire et bifurqua dans Garden street.

Anna venait de se garer non loin du n° 27. Elle grimpa les trois marches du perron et sonna à l’interphone. La gâche électrique grésilla et la porte s’ouvrit. Elle prit l’ascenseur jusqu’au dernier étage. La porte au bout du couloir était entrebâillée.

– C’est ouvert, dit une voix de femme, à l’intérieur.

L’appartement était élégant. Dans le salon, le mobilier d’époque parfaitement ciré était agrémenté de quelques pièces d’argenterie. Les voilages accrochés aux baies vitrées métalliques ondulaient légèrement.

– Je suis dans la salle de bains, j’arrive tout de suite, reprit la voix.

Anna s’installa dans un fauteuil en velours brun. De là, elle pouvait jouir d’une remarquable vue sur Danehy Park.

La femme à qui elle rendait visite entra dans la pièce, abandonna la serviette avec laquelle elle s’essuyait les mains sur le dossier d’une chaise.

– Ces voyages m’épuisent, dit-elle à Anna en la prenant dans ses bras.

Puis, dans une coupelle finement ciselée, elle récupéra une bague parée d’un magnifique diamant de taille ancienne qu’elle remit à son doigt.

*

Jonathan avait repris des forces pendant le vol. Il avait fermé les yeux dès que l’avion avait quitté la piste et les avait rouverts au moment où le train d’atterrissage sortait du ventre de l’appareil de la British Airways. Il loua une voiture et quitta Heathrow pour s’engager sur l’autoroute. Quand il aperçut la petite taverne devant lui, il appuya sur l’accélérateur. Un peu plus tard, l’imposante grille noire du domaine se profila devant son pare-brise ; elle était grande ouverte. Il pénétra dans la propriété, ralentit et s’immobilisa devant la terrasse.

La façade était caressée par le soleil. Des rosiers sauvages grimpaient le long des murs en farandoles de couleur pastel. Au milieu d’un rond de pelouse, un grand peuplier ondulait dans le vent, effleurant la toiture de ses hautes branches. Clara apparut sur la terrasse et descendit les marches.

– Il est midi pile, dit-elle en venant à sa rencontre, à une journée près, vous êtes à l’heure !

– Je suis vraiment désolé, c’est une longue histoire, répondit-il gêné.

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