Marc Levy - Ou Es-Tu?
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10 novembre 1977, Susan,
C'est avec toi que j'ai envie de partager cette nouvelle, ma première grande campagne de publicité vient d'être achetée. Dans quelques semaines un de mes projets sera devenu une immense affiche placardée dans toute la ville. Il s'agissait de promouvoir le musée d'Art moderne. Quand elles seront imprimées, je t'en enverrai une, et tu penseras un peu à moi de temps à autre, je t'adresserai aussi l'article qui sera publié dans une revue professionnelle, je viens de sortir de l'interview. Tes lettres me manquent. Je sais que tu es débordée, mais je sais bien que ce n 'est pas la seule raison de ton silence. Tu me manques vraiment, je ne devrais probablement pas te le dire, mais je ne vais quand même pas jouer avec toi au jeu idiot du « Suis-moi, je te fuis ; fuis-moi, je te suis ».
J'imaginais venir te rendre visite au printemps, je me sens coupable de ne pas l'avoir proposé plus tôt. Je suis comme tout le monde, égoïste. Je veux venir découvrir ton monde à toi et comprendre ce qui te retient si loin de notre vie et de toutes les confidences de notre enfance.
Paradoxe de l'omniprésence de ton absence, je sors souvent avec cette amie dont je t'ai déjà parlé, je sens bien chaque fois que je la raccompagne chez elle que je me dérobe. Pourquoi est-ce que je te raconte cela ? Parce que j'ai encore la sensation absurde de trahir un espoir inavoué, il faut que je me débarrasse de ce sentiment. Peut-être aussi que t'écrire est une façon de me réveiller.
Demain, peut-être que tu reviendras, mais comme je voudrais alors ne pas t'avoir attendue, ne pas entendre tous les mots que tu pourrais me dire ou pouvoir les ignorer avec la légèreté comme contrepoids de ton absence. Je ne viendrai pas te voir au printemps, c'était une mauvaise idée, même si j'en crève d'envie, je crois qu 'il faut que je prenne mes distances avec toi, et je devine dans l'espacement de tes dernières réponses que c 'est ce que tu fais toi aussi.
Je t'embrasse.
Philip
PS. : 7 heures du matin, en prenant mon petit déjeuner je relis ce que je t'ai écrit hier, je vais te laisser lire ce que d'ordinaire je jette à la poubelle.
Comme beaucoup de choses autour d'elle, Susan changeait. Le hameau abritait deux cents familles et les rythmes de toutes ces existences à peine cicatrisées se confondaient déjà peu à peu avec ceux d'un village. Cet hiver-là, les lettres de Philip se faisaient plus rares, les réponses plus difficiles à écrire. Susan fêta son réveillon auprès de son équipe au grand complet dans un restaurant de Puerto Cortes. Il faisait exceptionnellement beau et la nuit éméchée s'acheva sur la jetée face à la mer. À l'aube de la nouvelle année le pays tout entier semblait avoir retrouvé son allant. Le port avait renoué avec son agitation et depuis plusieurs semaines le ballet des grues qui tournoyaient au-dessus des porte-conteneurs était incessant.
Du petit matin à la tombée du jour le ciel était sillonné par les avions qui assuraient les liaisons entre les différents aérodromes. Tous les ponts n'avaient pas été redressés mais les scories de l'ouragan étaient devenues presque invisibles — ou bien s'y était-on habitué ? Les nuits étoi-lées promettaient une belle année et le retour à des récoltes généreuses. La corne de brume d'un cargo annonçait minuit et le départ d'une pleine cargaison de bananes pour l'Europe.
Le soir du réveillon Philip passa chercher Mary chez elle. Ils devaient se rendre à une soirée organisée par son journal au trente-troisième étage d'une tour voisine de celle du New York Times. Sous son manteau, elle était vêtue d'une longue robe noire, elle avait posé une étole de soie sur ses épaules. Ils étaient tous les deux de bonne humeur et même s'ils se retournaient de temps à autre pour tenter de héler un taxi, ils savaient qu'en ce soir de fête il leur faudrait marcher jusqu'à Times Square. La nuit était étoilée et douce. Mary silencieuse souriait et Philip emporté dans sa diatribe lui décrivait les affres de la publicité. Un feu les retint au croisement de la 15e Rue.
— Je parle trop, n'est-ce pas ?
— J'ai l'air de m'ennuyer ? répondit-elle.
— Tu es trop polie pour ça. Je suis désolé, mais je déborde de mots retenus toute la semaine, j'ai tellement travaillé que je n'ai presque pas parlé.
Ils se frayèrent un chemin au milieu des trois cents personnes qui s'étaient réunies dans les bureaux où la fête battait son plein. Les buffets avaient été pris d'assaut et une brigade de serveurs s'évertuait à les approvisionner. Pour la plupart, ces soldats en livrée blanche devaient faire demi-tour, leurs plateaux pillés avant d'avoir atteint leur but. Se parler, écouter et même danser relevait de l'impossible tant la foule était compacte. Deux heures plus tard Mary fit un signe de la main à Philip qui discutait à quelques mètres d'elle. Le brouhaha l'empêcha de distinguer le moindre mot, mais son index pointait la seule direction qui l'intéressait, la porte de sortie. D'un hochement de tête il accusa réception du message et entreprit de quitter la pièce. Quinze minutes plus tard ils se retrouvaient devant le vestiaire.
La porte refermée, le silence qui régnait sur le palier des ascenseurs était saisissant. Alors que Philip appuyait sur le bouton, se tenant devant les doubles portes centrales en cuivre, Mary s'éloigna et se dirigea lentement vers les baies vitrées d'où l'on dominait la ville :
— Qu'est-ce qui te fait penser que c'est celui-là qui va arriver et pas celui de gauche ou de droite ?
— Rien, juste une habitude, et puis en me mettant au centre je suis à la plus courte distance des portes qui s'ouvriront.
A peine eut-il achevé sa phrase que la pastille verte au-dessus de sa tête s'illumina au carillon d'une sonnette.
— Tu vois, j'avais visé juste !
Mary ne réagit pas. Elle avait collé son front contre le carreau. Philip laissa filer l'ascenseur vers un autre étage, s'approcha à son tour de la vitre et se tint à côté d'elle. Maintenant son regard penché vers la rue elle glissa sa main dans la sienne.
— Bonne année, dit-elle.
— Il y a déjà une demi-heure qu'on se l'est souhaitée !
— Je ne parle pas de celle-là. C'est presque à cette même heure que tu m'as retrouvée au dernier réveillon, nous nagions dans la foule en bas au lieu d'être ici, c'est à peu près la seule différence. Enfin je ne peux pas me plaindre, nous nous sommes quand même élevés de trente-trois étages depuis !
— Qu'est-ce que tu cherches à dire ?
— Philip, cela fait un an que nous dînons ensemble trois fois par semaine, un an que tu me racontes tes histoires et moi les miennes, quatre saisons que nous sillonnons les rues de SoHo, du Village, de NoHo, nous sommes même allés jusqu'à TriBeCa un dimanche. Nous avons dû user tous les bancs de Washington Square, tester presque tous les brunchs du bas de la ville, trinquer dans tous les bars, et à chaque fin de soirée tu me raccompagnes chez moi, avec ce sourire gêné que tu m'abandonnes pour la nuit. Et chaque fois que ta silhouette disparaît au coin de la rue j'ai le ventre qui se serre. Je crois que je connais bien le chemin maintenant et que tu peux me laisser rentrer seule.
— Tu ne veux plus que l'on se voie ?
— Philip, j'ai des sentiments pour toi, c'est pathétique que tu l'ignores ! Quand vas-tu cesser de ne penser qu'à toi ? C'était à toi de mettre un terme à notre relation si elle n'en est pas une, tu ne peux pas être aveugle à ce point-là !
— Je t'ai fait du mal ?
Mary inspira à pleins poumons, levant la tête vers le plafond, elle soupira doucement.
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