Marc Levy - Mes amis, mes amours
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McKenzie lui murmura un chiffre qui le fit sursauter.
Antoine arracha le calque sur lequel il avait modifié le projet d’origine et le jeta dans une poubelle du chantier.
– Je vous ramène au bureau ? demanda-t-il à son chef d’agence.
– J’ai beaucoup à faire ici, je vous rejoindrai en fin de matinée. Alors, deux ou quatre appartements ?
– Quatre ! répondit Antoine en quittant les lieux.
L’Austin Healey disparut au bout de l’impasse. Le temps était clément et Antoine décida de traverser Hyde Park. À la sortie du parc, il laissa pour la troisième fois le feu virer au rouge. La file de voitures qui s’étirait derrière l’Austin ne cessait de s’allonger. Un policier à cheval remontait au pas l’allée cavalière qui bordait la route.
Il s’arrêta à la hauteur du cabriolet et regarda Antoine toujours absorbé dans ses pensées.
– Belle journée, n’est-ce pas ? demanda le policier.
– Magnifique ! répondit Antoine en regardant le ciel.
Le policier pointa du doigt le feu qui repassait à l’orange et demanda à Antoine
« Est-ce que, par le plus grand des hasards, l’une de ces couleurs vous inspirerait quelque chose ? » Antoine jeta un coup d’œil dans son rétroviseur et découvrit, ef-frayé, l’embouteillage qu’il venait de provoquer. Il s’excusa, enclencha aussitôt une vitesse et démarra sous l’œil amusé du cavalier qui dut mettre pied à terre pour régu-ler le flot de circulation.
– Mais qu’est-ce qui m’a pris de lui demander de venir s’installer ici ? bougonna Antoine en remontant Queen’s Gâte.
Il se rangea devant la boutique de Sophie. La jeune fleuriste avait une allure de biologiste dans sa blouse blanche. Elle profitait du beau temps pour arranger sa devanture. Les gerbes de lys, pivoines, roses blanches et rouges disposées dans des seaux étaient alignées sur le trottoir, rivalisant de beauté.
– Tu es contrarié ? demanda-t-elle en le voyant.
– Tu as eu du monde ce matin ?
– Je t’ai posé une question !
– Non, je ne suis pas du tout contrarié ! répondit Antoine, ronchon.
Sophie lui tourna le dos et entra dans son magasin, Antoine la suivit.
– Tu sais Antoine, dit-elle en passant derrière le comptoir, si ça t’ennuie d’écrire ces lettres, je me débrouillerai autrement.
– 32 –
– Mais non, ça n’a rien à voir avec ça. C’est Mathias qui me préoccupe, il en a marre de vivre seul !
– Il ne va plus être seul puisqu’il va vivre avec Emily.
– Il veut que nous habitions ensemble.
– Tu plaisantes ?
– Il dit que ce serait formidable pour les enfants.
Sophie se retourna pour se dérober au regard d’Antoine et fila vers l’arrière-boutique. Elle avait un des plus jolis rires du monde et l’un des plus communicatifs.
– Ah oui, c’est très normal pour vos enfants d’avoir deux pères, dit-elle en sé-
chant ses larmes.
– Tu ne vas pas me faire l’apologie de la normalité, il y a trois mois tu me parlais de te faire faire un môme par un inconnu !
Le visage de Sophie changea instantanément.
– Merci de me rappeler cet intense moment de solitude.
Antoine s’approcha d’elle et lui prit la main.
– Ce qui n’est pas normal, c’est que, dans une ville de sept millions et demi d’habitants, des gens comme Mathias et toi soient toujours célibataires.
– Mathias vient à peine d’arriver en ville… et toi, tu n’es pas célibataire peut-
être ?
– Moi on s’en fiche, murmura Antoine. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il était seul à ce point-là.
– On est tous seuls Antoine, ici, à Paris, ou ailleurs. On peut essayer de fuir la solitude, déménagé, faire tout pour rencontrer des gens, cela ne change rien. À la fin de la journée, chacun rentre chez soi. Ceux qui vivent en couple ne se rendent pas compte de leur chance. Ils ont oublié les soirées devant un plateau-repas, l’angoisse du week-end qui arrive, le dimanche à espérer que le téléphone sonne. Nous sommes des millions comme ça dans toutes les capitales du monde. La seule bonne nouvelle c’est qu’il n’y a pas de quoi se sentir si différents des autres.
Antoine passa la main dans les cheveux de sa meilleure amie. Elle esquiva son geste.
– Va travailler je te dis, j’ai plein de choses à faire.
– Tu viendras ce soir ?
– Je n’ai pas envie, répondit Sophie.
– J’organise ce dîner pour Mathias, Valentine s’en va à la fin de la semaine, tu dois venir, je ne veux pas être seul à table avec eux deux. Et puis je te préparerai ton plat préféré.
Sophie sourit à Antoine.
– Des coquillettes au jambon ?
– Huit heures et demie !
– Les enfants dîneront avec nous ?
– 33 –
– Je compte sur toi, répondit Antoine en s’éloignant.
*
Assis derrière le comptoir de sa librairie, Mathias lisait le courrier du jour.
Quelques factures, un prospectus et une lettre de l’école qui l’informait de la date de la prochaine réunion de parents d’élèves. Un pli était adressé à Mr Glover, Mathias récupéra le petit bout de papier au fond du tiroir de la caisse enregistreuse, et recopia sur l’enveloppe l’adresse de son propriétaire dans le Kent. Il se promit d’aller la poster à l’heure du déjeuner.
Il appela Yvonne pour réserver son couvert. « Ne me dérange pas pour rien, lui répondit-elle, le troisième tabouret du comptoir est désormais le tien. »
La clochette de la porte retentit. Une ravissante jeune femme venait d’entrer dans sa librairie. Mathias abandonna son courrier.
– Vous avez la presse française ? demanda-t-elle.
Mathias indiqua le présentoir près de l’entrée. La jeune femme prit un exemplaire de chaque quotidien et avança vers la caisse.
– Vous avez le mal du pays ? demanda Mathias.
– Non, pas encore, répondit la jeune femme, amusée.
Elle chercha de la monnaie dans sa poche et le complimenta sur sa librairie qu’elle trouvait adorable. Mathias la remercia et lui prit les journaux des mains. Audrey regardait autour d’elle. En haut d’une bibliothèque, un livre retint son attention.
Elle se hissa sur la pointe des pieds.
– C’est le Lagarde et Michard littérature du XVIIIe siècle que je vois là-haut ?
Mathias s’approcha des étagères et acquiesça d’un signe de tête.
– Je peux vous l’acheter ?
– J’ai un exemplaire en bien meilleur état, juste devant vous, affirma Mathias en sortant un livre des rayonnages.
Audrey étudia l’ouvrage que lui tendait Mathias et le lui rendit aussitôt.
– Celui-là est sur le XXe siècle !
– C’est vrai, mais il est presque neuf. Trois siècles de différence, il est normal que cela se ressente. Regardez vous-même, pas une pliure, pas la moindre petite tache.
Elle rit de bon cœur et désigna le livre tout en haut de la bibliothèque.
– Vous me donnez mon livre ?
– Je peux vous le faire porter si vous voulez, c’est très lourd, répondit Mathias.
Audrey le regarda, interloquée.
– Je vais au Lycée français, juste au bout de la rue, je préfère l’emporter.
– 34 –
– Comme vous voudrez, répondit Mathias, résigné.
Il prit la vieille échelle en bois, la fit coulisser sur son rail de cuivre jusqu’à la positionner au droit du rayon qui contenait le Lagarde et Michard.
Il inspira profondément, posa son pied sur le premier barreau, ferma les yeux et grimpa en enchaînant les gestes du mieux qu’il le pouvait. Arrivé à bonne hauteur, sa main chercha à tâtons. Ne trouvant rien, Mathias entrouvrit les yeux, repéra la couverture, se saisit du livre et se retrouva incapable de redescendre. Son cœur battait à tout rompre. Il s’accrocha de toutes ses forces à l’échelle, totalement paralysé.
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