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Marc Levy: Mes amis, mes amours

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– Je te rassure, personne ne parle l’anglais dans ce quartier !

– Alors tu savais pour Valentine ? demanda Mathias en buvant la dernière gorgée de son verre de vin.

– 21 –

– C’est pour ta fille que tu es venu ! Tu ne comptais quand même pas récupérer Valentine en venant t’installer ici ?

– On ne compte pas, quand on aime, tu me l’as répété cent fois.

– Tu n’es toujours pas guéri, hein ?

– Je ne sais pas, Yvonne, elle me manque souvent, c’est tout.

– Alors pourquoi l’as-tu trompée ?

– C’était il y a longtemps, j’ai fait une connerie.

– Eh oui, mais ce genre de conneries-là, on les paie toute sa vie. Profite de cette aventure londonienne pour tourner la page. Tu es plutôt bel homme, j’aurais trente ans de moins je te ferais des avances. Si le bonheur se présente, ne le laisse pas passer.

– Je ne suis pas sur qu’il ait ma nouvelle adresse, ton bonheur…

– Combien de rencontres as-tu gâchées ces trois dernières années parce que tu aimais avec un pied dans le présent et l’autre dans le passé ?

– Qu’est-ce que tu en sais ?

– Je ne t’ai pas demandé de répondre à ma question, je te demande juste d’y réfléchir. Et puis pour ce que j’en sais, je viens de te le dire, j’ai trente ans de trop. Tu veux un café ?

– Non, il est tard, je vais aller me coucher.

– Tu vas retrouver ton chemin ? demanda Yvonne.

– La maison collée à celle d’Antoine, ce n’est pas la première fois que je viens.

Mathias insista pour régler son addition, récupéra ses affaires, salua Yvonne et sortit dans la rue.

*

La nuit avait glissé sur sa vitrine sans qu’elle s’en soit rendu compte. Sophie replia la lettre, ouvrit le placard sous la caisse, et la rangea dans une boîte en liège au-dessus de la pile des lettres rédigées par Antoine. Elle jeta celle qu’elle venait de réé-

crire dans le grand sac en plastique noir parmi les amas de feuilles et de tiges coupées. En quittant le magasin, elle le déposa sur le trottoir, au milieu d’autres poubelles.

*

– 22 –

Quelques cirrus voilaient le ciel. Mathias, valise à la main, son colis sous le bras, remontait Old Brompton Road à pied. Il s’arrêta un instant, se demandant s’il n’avait pas dépassé sa destination.

– Formidable ! grommela-t-il en reprenant sa marche.

Au carrefour, il reconnut la vitrine d’une agence immobilière et tourna dans Clareville Grove. Des maisons de toutes les couleurs bordaient la ruelle. Sur les trottoirs, les amandiers et cerisiers se balançaient dans le vent. À Londres les arbres poussent en désordre, comme bon leur semble, et il n’est pas rare de voir ici ou là quelques piétons contraints de descendre sur la chaussée pour contourner une branche souveraine interdisant le passage.

Ses pas résonnaient dans la nuit calme. Il s’arrêta devant le numéro 4.

La maison avait été divisée au début du siècle dernier en deux parties inégales, mais elle avait conservé tout son charme. Les briques rouges de la façade étaient recouvertes d’une glycine abondante qui grimpait jusqu’au toit. Sur le perron, en haut de quelques marches, deux portes d’entrée se côtoyaient, une pour chaque voisin.

Quatre fenêtres répartissaient la lumière dans les pièces, une pour la petite partie où habitait il y a encore une semaine Mr Glover, trois pour la grande, où vivait Antoine.

*

Antoine regarda sa montre et éteignit la lumière de la cuisine. Une vieille table de ferme en bois blanc la séparait du salon, meublé de deux canapés écrus et d’une table basse.

Un peu plus loin, derrière une cloison de verre, Antoine avait agencé un coin bureau qu’il partageait avec son fils au moment des devoirs et où Louis venait souvent jouer en cachette sur l’ordinateur de son père. Tout le rez-de-chaussée ouvrait à l’arrière sur le jardin.

Antoine emprunta l’escalier, entra dans la chambre de son fils, qui dormait depuis longtemps. Il remonta le drap sur son épaule, déposa un baiser plein de tendresse sur son front, enfouit son nez au creux de son cou pour y sentir un peu d’odeur d’enfance et ressortit de la pièce en refermant tout doucement la porte.

*

Les fenêtres d’Antoine venaient de s’éteindre, Mathias monta les quelques marches du perron, introduisit la clé dans la serrure de sa porte et entra chez lui.

De son côté, le rez-de-chaussée était entièrement vide. Suspendue au plafond, une ampoule se balançait au bout d’un fil torsadé, diffusant une lumière triste. Il

– 23 –

abandonna son paquet sur le plancher et monta visiter l’étage. Deux chambres com-muniquaient avec une salle d’eau. Il posa sa valise sur le lit de camp qu’Antoine lui avait installé. Sur une caisse, qui faisait office de table de nuit, il trouva un petit mot de son ami qui l’accueillait dans sa nouvelle demeure. Il avança jusqu’à la fenêtre ; en contrebas, sa parcelle de jardin s’étendait sur quelques mètres en une étroite bande de gazon. La pluie se mit à ruisseler le long du carreau. Mathias roula le mot d’Antoine au creux de sa main et le laissa tomber au sol.

Les marches de l’escalier craquaient à nouveau sous ses pas, il récupéra le colis dans l’entrée, ressortit et remonta la rue en sens inverse. Derrière lui, un rideau se refermait à la fenêtre d’Antoine.

De retour dans Bute Street, Mathias entrouvrit la porte de la librairie, les lieux sentaient encore la peinture. Il commença d’ôter une à une les bâches qui proté-

geaient les étagères. L’endroit n’était certes pas grand, mais les bibliothèques profitaient pleinement de la belle hauteur sous plafond. Mathias aperçut l’échelle ancienne qui coulissait sur son rail de cuivre. Atteint depuis l’adolescence d’un vertige prononcé et incurable, il décida que tout ouvrage qui ne serait pas à portée de main, soit au-delà du troisième barreau, ne ferait plus partie du stock mais de la décoration. Il ressortit et s’agenouilla sur le trottoir pour déballer son paquet. Il contempla la plaque en émail qu’il contenait et effleura du doigt l’inscription « La Librairie fran-

çaise ». L’imposte de la porte conviendrait parfaitement à l’accrochage. Il récupéra dans sa poche quatre longues vis, aussi vieilles que l’enseigne, et déplia son couteau suisse. Une main se posa sur son épaule.

– Tiens, dit Antoine en lui tendant un tournevis. Il t’en faut un plus grand.

Et pendant qu’Antoine tenait la plaque, Mathias vissait de toutes ses forces, faisant mordre les vis dans le bois.

– Mon grand-père avait une librairie à Smyrne. Le jour où la ville a brûlé, cette plaque est la seule chose qu’il a pu emporter avec lui. Quand j’étais petit garçon, il la sortait de temps en temps d’un tiroir de son buffet, la posait sur la table de la salle à manger et il me racontait comment il avait rencontré ma grand-mère, comment il était tombé amoureux d’elle, comment, en dépit de la guerre, ils n’avaient jamais cessé de s’aimer. Je n’ai jamais connu ma grand-mère, elle n’est pas revenue des camps.

La plaque posée, les deux amis s’assirent sur le parapet de la librairie. Sous la lumière pâle d’un réverbère de Bute Street, chacun écoutait le silence de l’autre.

– 24 –

III

Le rez-de-chaussée de la maison était baigné de soleil, Antoine prit le lait dans le réfrigérateur et noya les céréales de Louis.

– Pas trop, papa, sinon c’est tout mou, dit Louis en repoussant le bras de son père.

– Ce n’est pas une raison pour verser le reste sur la table ! reprit Antoine en attrapant l’éponge sur le rebord de l’évier.

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