Marc Levy - La Première nuit

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Lorsqu'elle fut rétablie et en état de voyager, le lama la fit envoyer loin de son monastère où l'on risquait encore de la chercher. Il avait prévu de la déguiser en moine le temps que les choses se calment.

– Et que s'est-il passé ensuite ? interrogea Ivory.

– Là, vous n'allez pas le croire, répondit Lorenzo, car, hélas, le plan du lama ne s'est pas du tout déroulé comme il l'avait prévu.

La conversation dura encore dix minutes. Lorsque Ivory raccrocha, sa carte téléphonique était épuisée. Il se précipita à son hôtel, boucla son bagage et sauta dans un taxi. De son portable, il appela Walter en route pour le prévenir qu'il le rejoignait.

Ivory arriva une demi-heure plus tard au pied du grand bâtiment perché sur la colline d'Athènes. Il prit l'ascenseur jusqu'au troisième étage et se précipita dans le couloir à la recherche de la chambre 307. Il frappa à la porte et entra. Walter écouta, bouche bée, ce qu'Ivory lui raconta.

– Voilà, mon cher Walter, vous savez tout, ou presque.

– Dix-huit mois ? C'est épouvantable ! Vous avez une idée de la façon de la faire libérer ?

– Non, pas la moindre. Mais voyons le côté positif des choses, nous avons maintenant l'assurance qu'elle est en vie.

– Je me demande comment Adrian accueillera cette information, j'ai peur que cela ne l'atteigne encore plus.

– Je serais déjà tellement soulagé qu'il puisse l'apprendre, répondit Ivory en soupirant. Quelles sont les nouvelles à son sujet ?

– Aucune hélas, sinon que tout le monde semble optimiste, on me dit que ce n'est plus que l'affaire d'un jour, peut-être même de quelques heures, avant de pouvoir lui parler.

– Souhaitons que cet optimisme soit justifié. Je rentre à Paris aujourd'hui, je dois trouver le moyen de sortir Keira de cette situation. Occupez-vous d'Adrian ; si la chance vous permet de vous entretenir avec lui, ne lui dites encore rien.

– Je ne pourrai pas tenir le sort de Keira secret, c'est impossible, il m'étranglerait vif.

– Je ne pensais pas à cela. Ne lui faites pas partager nos soupçons, c'est encore trop tôt ; j'ai mes raisons. À bientôt, Walter, je reprendrai contact avec vous.

*

* *

Garther

– Quelle promesse as-tu faite à ce lama ?

Tu me regardes, désolée, et tu hausses les épaules. Tu m'apprends que ceux qui ont attenté à nos vies reprendraient leur chasse même au-delà des frontières, s'ils apprenaient que tu as survécu. S'ils ne pouvaient mettre la main sur toi, je serais le premier dont ils se chargeraient. En échange de tous les services qu'il nous a rendus, le lama t'a demandé de lui donner deux ans de ta vie. Deux années d'une retraite, que tu pourrais mettre à profit pour réfléchir et décider de la suite à donner à ton existence. « Il n'y aura pas de seconde chance, t'a-t-il dit. Deux ans pour faire le point sur une vie que l'on a failli perdre, ce n'est pas un si mauvais marché. » Lorsque la situation serait apaisée, le lama trouverait le moyen de te faire repasser la frontière.

– Deux ans pour sauver nos deux vies, c'est tout ce qu'il m'a demandé, et j'ai accepté le pacte. J'ai tenu le coup, parce que tu étais hors de danger. Si tu savais combien de fois dans cette retraite j'ai imaginé tes journées, revisité les endroits où nous nous sommes promenés ; si tu savais combien de moments j'ai passés dans ta petite maison de Londres... J'ai peuplé mes journées de chacun de ces instants imaginaires.

– Je te promets que...

– Plus tard, Adrian, me dis-tu en posant ta main sur ma bouche. Demain, tu partiras. Il me reste dix-huit mois à patienter. Ne t'inquiète pas pour moi, la vie ici n'est pas si pénible que cela, je suis au grand air, j'ai du temps pour réfléchir, beaucoup de temps. Ne me regarde pas comme si j'étais une sainte ou une illuminée. Et ne te prends pas pour plus important que tu ne l'es ; je ne fais pas ça pour toi, mais pour moi.

– Pour toi ? Qu'est-ce que tu y gagnes ?

– Ne pas te perdre une deuxième fois. Si je n'avais pas signalé ta présence aux moines, tu aurais péri dans la forêt la nuit dernière.

– C'est toi qui les as prévenus ?

– Je n'allais pas te laisser mourir de froid !

– Promesse de lama ou pas, on fiche le camp d'ici. Je t'emmène, de gré ou de force, même si je dois t'assommer.

Pour la première fois depuis longtemps, je revois ton sourire, un vrai sourire. Tu poses ta main sur ma joue et la caresses.

– D'accord, fichons le camp ; de toute façon, je ne tiendrais pas si je te voyais partir. Et je te haïrais de me laisser ici.

– Combien de temps avant que tes geôliers se rendent compte que tu n'es plus dans ta cellule ?

– Mais ce ne sont pas des geôliers, je suis libre de circuler où bon me semble.

– Et ce moine qui t'accompagnait à la rivière, ce n'était pas pour te surveiller ?

– Pour m'escorter, au cas où il m'arriverait quelque chose en chemin. Je suis la seule femme de ce monastère, alors pour faire ma toilette je vais chaque nuit à la rivière. Enfin, je l'ai fait tout l'été et depuis le début de l'automne, mais hier soir c'était ma dernière sortie.

J'ai ouvert mon paquetage, sorti un pull-over, un pantalon et te les ai tendus.

– Qu'est-ce que tu fais ?

– Enfile ces vêtements, nous partons tout de suite.

– L'expérience d'hier ne t'a donc pas suffi ? Il doit faire zéro dehors, il fera moins dix dans une heure. Nous n'avons aucune chance de traverser cette plaine de nuit.

– Pas plus que de la traverser en plein jour sans se faire repérer ! Une heure de marche, tu crois que nous pouvons survivre ?

– Le premier village est à une heure... en voiture ! Et nous n'en avons pas.

– Je ne te parle pas d'un village, mais d'un campement nomade.

– Si ton campement est nomade, il peut très bien s'être déplacé.

– Il sera là, et ceux qui l'occupent nous aideront.

– On ne va pas se disputer, va pour ton campement de nomades ! as-tu dit en enfilant le pull et le pantalon.

– Où se trouve cette fichue porte pour sortir d'ici ? t'ai-je demandé.

– Juste devant toi... On n'est pas près d'arriver !

Aussitôt dehors, je t'entraîne vers le bois, mais tu me tires par le bras et me conduis sur le sentier menant à la rivière.

– Pas la peine de nous perdre au milieu de ces arbres, il nous reste peu de temps avant que le froid nous saisisse.

Tu connais la région mieux que moi, j'obéis et te laisse guider la marche. À la rivière je reconnaîtrai le sentier qui grimpe vers la colline. Il nous faudra dix minutes pour y arriver, trois quarts d'heure de plus pour franchir le col et atteindre la grande vallée où se trouve le campement. Cinquante-cinq minutes et nous serons tirés d'affaire.

La nuit est plus glaciale que je ne l'avais supposé. Je frissonne déjà et la rivière n'est pas encore en vue. Tu ne me parles pas, tout entière concentrée sur la route à suivre. Je ne peux pas te reprocher ce silence, tu as probablement raison de préserver tes forces, alors que je sens les miennes s'épuiser à chaque pas.

Lorsque nous arrivons au bout de la plaine que cultivent les moines dans la journée, je m'inquiète de t'avoir entraînée dans cette situation. Voilà déjà plusieurs minutes que je lutte contre l'engourdissement.

– Je n'y arriverai jamais, me dis-tu, haletante.

Un voile blanchâtre s'échappe de ta bouche à chaque mot que tu prononces. Je te serre contre moi et te frictionne le dos. Je voudrais t'embrasser, mais mes lèvres sont gelées... et puis tu me rappelles à l'ordre.

– Nous n'avons pas une minute à perdre, il ne faut pas rester immobiles, conduis-nous au plus vite vers ton campement ou nous allons mourir congelés.

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