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Olivier Bourdeaut: En attendant Bojangles

Здесь есть возможность читать онлайн «Olivier Bourdeaut: En attendant Bojangles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Le Bouscat, год выпуска: 2016, ISBN: 978-2363390639, издательство: Editions Finitude, категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Olivier Bourdeaut En attendant Bojangles

En attendant Bojangles: краткое содержание, описание и аннотация

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Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom. L’optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de

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— Mes cheveux ne poussent pas, ils n’ont jamais poussé ! Sachez que je suis né avec cette fichue coupe de cheveux il y a quelques siècles déjà… Enfant, j’avais une tête de vieux mais, plus le temps passe, plus ma coiffure correspond à mon âge. Je mise énormément sur les changements de cycles de la mode pour mourir avec une coiffure dans le vent !

— Je suis sérieuse ! Vous êtes la copie conforme de ce cavalier dont je suis folle amoureuse depuis mon enfance, je me suis déjà mariée mille fois avec lui, car voyez-vous, le mariage étant le plus beau jour de la vie, nous avons décidé de nous marier tous les jours, ainsi notre vie est un perpétuel paradis.

— Maintenant que vous m’en parlez, je me souviens vaguement d’une campagne militaire quand j’étais dans la cavalerie… Je m’étais fait tirer le portrait après une bataille couronnée de succès. Je suis ravi d’apprendre que je suis désormais au-dessus de votre cheminée et que je vous ai déjà mille fois épousée.

— Vous vous moquez, vous vous moquez, mais c’est pourtant vrai ! Pour des raisons que vous comprendrez aisément, le mariage n’est pas encore consommé, je suis donc vierge. Ce n’est pas faute de danser nue devant ma cheminée, mais mon pauvre cavalier me semble bien empoté derrière son air de fougueux guerrier !

— Vous me surprenez, je pensais qu’une danse comme la vôtre pouvait faire se dresser toute une armée ! Votre militaire se comporte comme un eunuque. À ce propos, d’où vous vient ce merveilleux talent pour la danse et le mouvement ?

— Vous me mettez dans l’embarras, je suis obligée de vous faire un nouvel aveu stupéfiant. Figurez-vous, mon cher ami, que mon père est le fils caché de Joséphine Baker !

— Nom de Zeus, vous me croirez ou pas, mais j’ai très bien connu Joséphine Baker, nous étions dans le même hôtel à Paris pendant la guerre.

— Ne me dites pas que Joséphine et vous… avez… enfin on se comprend !?

— Si, elle est venue se réfugier dans ma chambre un soir de bombardements, une belle nuit d’été. La terreur, la chaleur, la proximité, nous n’avons pas pu résister.

— Doux Jésus, mais vous êtes peut-être mon grand-père ! Fêtons ça avec une ribambelle de cocktails ! avait-elle lancé, alors qu’elle tapait dans ses mains pour alpaguer un des serveurs.

Nous étions restés tout l’après-midi au même endroit, sans bouger d’un pied, nous avions l’un et l’autre rivalisé d’absurdités, de théories fumeuses et définitives avec un sérieux rieur en feignant de croire nos impostures respectives. Derrière elle j’avais vu le soleil se déplacer, entamer son lent et inéluctable cheminement vers son coucher — un instant il l’avait même couronnée — puis il était allé se réfugier derrière les rochers, ne nous distribuant joliment que le halo généreux de son astre caché. Après avoir tendu la main plusieurs fois pour m’emparer désespérément des coupes de champagne que je croyais m’être encore destinées, je m’étais résigné à me servir moi-même et puisque sa coutume exigeait de prendre deux verres à la fois, je commandais mes scotchs par paire. Cette cadence d’enfer la mena rapidement à me soumettre à un questionnaire à l’envers : elle m’affirmait le plus simplement du monde ce qu’elle voulait entendre, en assortissant ses propos d’une formule finale interrogative.

— Vous êtes ravi de m’avoir rencontrée, n’est-ce pas ?

Ou encore :

— Je ferais une magnifique épouse, vous ne croyez pas ?

Et puis :

— Je suis certaine que vous vous demandez si vous avez les moyens de sortir avec moi, je me trompe ? Mais ne vous tourmentez pas, mon cher, pour vous je ferai baisser le ticket d’entrée, je suis en solde jusqu’à minuit, profitez-en ! avait-elle scandé, comme une crieuse de marché, en gigotant son torse pour faire danser son décolleté.

J’étais donc arrivé à ce moment si particulier où l’on peut encore choisir, ce moment où l’on peut choisir l’avenir de ses sentiments. Je me trouvais désormais au sommet du toboggan, je pouvais toujours décider de redescendre l’échelle, de m’en aller, fuir loin d’elle, prétextant un impératif aussi fallacieux qu’important. Ou bien je pouvais me laisser porter, enjamber la rampe et me laisser glisser avec cette douce impression de ne plus pouvoir rien décider, de ne plus pouvoir rien arrêter, confier son destin à un chemin que vous n’avez pas dessiné, et pour finir, m’engloutir dans un bac aux sables mouvants, dorés et ouatés. Je voyais bien qu’elle n’avait pas toute sa tête, que ses yeux verts délirants cachaient des failles secrètes, que ses joues enfantines, légèrement rebondies, dissimulaient un passé d’adolescente meurtrie, que cette belle jeune femme, apparemment drôle et épanouie, devait avoir vu sa vie passée bousculée et tabassée. Je m’étais dit que c’était pour ça qu’elle dansait follement, pour oublier ses tourments, tout simplement. Je m’étais dit bêtement que ma vie professionnelle était couronnée de succès, que j’étais presque riche, que j’étais plutôt beau mâle et que je pouvais aisément trouver une épouse normale, avoir une vie rangée, tous les soirs prendre un apéritif avant le dîner et à minuit me coucher. Je m’étais dit que j’étais moi aussi légèrement frappé de folie et que je ne pouvais décemment pas m’amouracher d’une femme qui l’était totalement, que notre union s’apparenterait à celle d’un unijambiste avec une femme tronc, que cette relation ne pouvait que claudiquer, avancer à tâtons dans d’improbables directions. J’étais en train de flancher lâchement, j’avais eu peur devant ce futur brouillon, ce perpétuel tourbillon qu’elle se proposait de solder comme dans une réclame, en se dandinant avec flamme. Et puis, sur les notes d’un morceau de jazz, me passant autour du cou son étole de gaze, elle m’avait attiré vers elle, violemment, d’un coup, nous nous étions retrouvés joue contre joue. J’avais réalisé que je me posais encore des questions à propos d’un problème qui était déjà tranché, je glissais vers cette belle brune, j’étais déjà sur la rampe, je m’étais lancé dans la brume, sans même m’en rendre compte, sans avertissement, ni trompe.

— La nature m’appelle, je suis toute gonflée de cocktails, attendez-moi, ne bougez pas d’une semelle ! m’avait-elle supplié en tripotant nerveusement son long collier de perles, alors que ses genoux s’entrechoquaient impatiemment devant cette naturelle urgence.

— Pourquoi bouger ? Je n’ai jamais été à un meilleur endroit de toute ma vie, l’avais-je rassurée le doigt levé pour qu’un serveur m’abreuve une nouvelle fois.

Et tandis que je l’observais se diriger vers les toilettes, d’une démarche pressée mais guillerette, je m’étais retrouvé nez à nez avec ma voisine de table. Elle semblait furieuse, ivre et hors d’elle, elle gesticulait, et avec son doigt me menaçait.

— Alors comme ça vous connaissez Dracula ! avait-elle hurlé, alors qu’autour des invités se rapprochaient.

— Pas exactement ! avais-je répondu complètement pris au dépourvu.

— Vous êtes autiste et vous êtes prince ! Vous venez de Hongrie, puis des États-Unis ! Vous êtes fou ! Pourquoi nous avoir menti ? avait-elle hurlé tandis que je marchais à reculons pour m’éloigner d’elle.

— Ce type est malade ! cria un homme dans l’assemblée.

— Tout ça n’est pas incompatible ! avais-je bredouillé dans le cul-de-sac de mes mensonges.

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