Dard Frédéric - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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— Tu vois…, fit Léon, comme pour résumer la situation.

Il n’en dit pas davantage, mais Lassef comprit ce que son ami entendait par ces deux mots. « Tu vois : c’est fini. Ça a été pénible mais relativement court, ainsi que je te l’avais promis. »

— Je n’ai pas pensé à elle un seul instant, avoua Boris.

— Alors ne commence pas maintenant !

— Tu sais que je n’ai pas dit au revoir au vieux après la sauterie du cimetière.

— Pas grave.

Léon ajouta :

— Tu ne le reverras jamais.

— Comme tu y vas !

— Lui et toi, désormais, c’est pire que si vous ne vous étiez jamais connus.

— Il m’en veut ?

— C’est autre chose.

— Quoi ?

— Ça ne s’explique pas.

Mira survint en roulant d’un bord sur l’autre. Elle tenait un grand sac en plastique transparent à travers lequel on apercevait un petit tas d’objets féminins. Elle regarda Lassef avec tendresse et lui sourit.

La grosse femme avait allégué « ses pauvrrres jambes » pour couper à la corvée d’enterrement. Connaissant son Boris, elle s’abstint de faire la moindre allusion à celle-ci. On s’appliquait autour du Maître à occulter de sa vie les mauvais moments et, en règle générale, tout ce qui pouvait lui être désagréable.

Ce ne fut pas de gaieté de cœur qu’elle lui tendit le sac.

— Police venue apporrrter ça.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Petit fourrrbi Nadia ; il y avait aussi vêtements qui sentaient mauvais, j’ai jeté poubelle.

— Tu devrais réunir TOUT ce qui lui a appartenu et…

— J’ai déjà fait.

Il avança le bras dans la direction de la grosse femme et fit de la main un geste pétrisseur.

— Tu es sensas, ma belle chérie. On va donner ça à une œuvre.

— Œuvrrre ! Pourrrquoi œuvrrre ? Pauvrrre jamais mettrrre vêtements de rrriches ! Vendrrre, il faut ! J’irrrai frrripier et alorrrs oui, je donnerrrai arrrgent à œuvrrre !

— A ta guise, Mira.

— Tu as faim pourrr caviarrr prrressé et blinis ?

— Et comment ! Je boirai un coup de vodka en mangeant.

Il avait ouvert le sac et se livrait avec répulsion à son inventaire : un réticule de croco, un collier d’or Cartier (son dernier Noël), une alliance, une grosse bague (saphir) et une montre sport d’homme en or et acier. Ce dernier bijou fit tiquer Boris.

— C’est à toi, ça ! dit-il en le tendant à Léon ; je t’ai offert cette montre pour ton anniversaire, l’an passé.

Avant que Léon n’ait eu le temps de s’en saisir, il la retourna et lut l’inscription gravée au dos de la montre : « A Léon, Boris. »

« Ah ! la salope ! C’est pour aller piquer un de mes objets personnels dans ma chambre qu’elle m’avait demandé les toilettes ! Il lui fallait quelque chose pour concrétiser sa lettre ! »

— Comment ma tocante peut-elle se trouver parmi les objets de Nadia ? demanda-t-il d’un ton détaché.

— C’est la question que je me pose.

Léon réfléchit.

— Ai-je conduit sa voiture récemment ? Il me semble que nous la lui avons empruntée pendant qu’on faisait le service de la Volvo ?

— En effet.

— J’ai dû la perdre dans la Mini.

— Probablement.

Boris ouvrit le sac à main et en retira le porte-cartes contenant les papiers de sa femme. Il était à plusieurs volets de mica. Carte d’identité, permis de conduire, carte de crédit, carte grise… Dans le dernier compartiment figurait la photographie de Léon découpée dans un cliché de groupe (on distinguait des coudes de part et d’autre de l’image).

— Et ça, tu l’as perdu également ? demanda Boris.

— Tu es dupe ?

— C’est-à-dire ?

— Parlons net : tu sais pertinemment que Nadia me haïssait, si elle avait ma photo dans son sac, c’était pour lui crever les yeux ! Comme il y a eu cet incident de l’autre soir, au Royal Monceau , elle a voulu s’en aller en jetant le doute sur ses relations avec moi pour corrompre les nôtres.

— Tu envoies le bouchon un peu loin, Léo.

Léon haussa les épaules.

— Elle savait, à travers ma propre expérience avec Simone, à quel point il est pénible de poursuivre sa route en traînant une pareille équivoque. Je ne veux pas que tu entretiennes le moindre doute, mon Boris ! Ah ! non, ça je ne le supporterais pas !

Boris lui tapota le genou :

— Te casse pas le cul, fiston : je m’en fous !

Il s’étira en bâillant, puis se leva d’un bond.

— Allons bouffer les blinis de la vioque. J’ai été con d’annuler la répète de tantôt, on va se faire tarter comme des rats morts ! A moins que…

Il fit claquer ses doigts.

— Oui, c’est ça ! Appelle tous ces glandeurs pour leur fixer rendez-vous au théâtre ; il en manquera probablement, mais on fera sans eux. J’en profiterai pour répéter mon rôle.

Il se mit à crier d’une voix de bateleur de foire :

— Mesdames et messieurs, le spectacle continue !

13

Léon parvint à récupérer la presque totalité de la troupe pour l’après-midi. Avant que ne débute la répétition, il demanda à « l’Illustre » la permission de « prendre » quelques heures afin de veiller à l’installation de sa jeune belle-sœur. Boris la lui accorda sans faire ses simagrées habituelles. Généralement, lorsqu’un de ses proches s’absentait, il piquait ce que Léon appelait « sa crise d’exclusivité ». Il voulait tout son monde à disposition, même s’il n’avait besoin de rien. Il parut satisfait d’apprendre que la sœur de Simone venait au secours de Léon.

— J’aimerais que tu dormes boulevard Richard-Wallace le plus souvent possible, lui dit-il, car je déteste me sentir seul, la nuit.

Aucune parole ne pouvait rendre Léon plus heureux.

* * *

Quand il découvrit ce que les deux femmes avaient fait de la chambre réservée à Nadège, il eut honte de ses pauvres préparatifs. L’ingéniosité et la grâce rendaient agréable cette pièce naguère sinistre. Pendant la matinée, Hermance était allée acheter des rideaux pimpants, des tapis de raphia, des abat-jour de couleur et toute une bimbeloterie dont il n’aurait jamais eu l’idée de faire l’emplette. L’adolescente avait amené de Rouen des objets personnels, un peu puérils mais charmants qui achevaient de « faire vivre » la chambre.

— Je ne vous ai pas parlé de la salle de bains, dit Léon. Il n’y en a qu’une pour les deux chambres et nous devrons la partager, Nadège et moi. Mais comme nous avons chacun une porte pour nous y rendre, il suffira de pousser le loquet de l’autre pour avoir son intimité.

Il prévint tout de suite la jeune fille qu’il découcherait beaucoup à cause du veuvage de Boris Lassef qu’il convenait d’entourer. Hermance cria bien fort que c’était la moindre des choses et posa des questions sur l’enterrement. Yvrard dut raconter l’église russe, les journalistes, le père prostré, et citer les noms des gens célèbres qui se pressaient aux funérailles. Le président de la République avait adressé une immense couronne de roses pâles, et le ministre de la Culture prononcé quelques paroles émouvantes devant l’église, avant qu’on ne mette le cercueil dans le fourgon couleur lie-de-vin.

Lorsqu’il eut achevé son rapport, il proposa à Hermance d’aller faire des courses avec lui pour acheter encore ce qui pouvait être utile à Nadège car, assurait-il, il tenait à ce qu’elle ne manquât de rien. Après quelques protestations, la pédicure finit par le suivre. Ils se rendirent aux Galeries Lafayette, haut lieu qui impressionnait beaucoup Hermance-la-provinciale.

Avec une grande libéralité, plutôt inhabituelle de sa part, Yvrard acheta une foule de choses plus ou moins nécessaires. Il tint à faire un cadeau à sa belle-mère et lui offrit un collier fantaisie qu’elle semblait trouver à son goût.

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