Michael Smith - Nulle part sur la terre

Здесь есть возможность читать онлайн «Michael Smith - Nulle part sur la terre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2017, ISBN: 2017, Издательство: Sonatine Éditions, Жанр: Современная проза, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Nulle part sur la terre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Nulle part sur la terre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« De temps à autre apparaît un auteur amoureux de son art, du langage écrit et des grands mystères qui résident de l'autre côté du monde physique. Il y avait William Faulkner, Cormac McCarthy ou Annie Proulx. Vous pouvez maintenant ajouter Michael Farris Smith à la liste. »
James Lee Burke Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d'arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C'est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l'attendent.
Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu'à un fil.
Michael Farris Smith possède un style et un talent d'évocation totalement singuliers qui vont droit au cœur du lecteur. Avec ces personnages qui s'accrochent à la vie envers et contre tout, il nous offre un magnifique roman sur la condition humaine.
Michael Farris Smith vit à Oxford, Mississippi. Après
(Super 8 éditions, 2015),
est son deuxième roman.

Nulle part sur la terre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Nulle part sur la terre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

19

Au point du jour, Maben réveilla Annalee et lui dit de s’habiller. Plusieurs heures s’étaient écoulées. Assez pour que le cadavre ait été découvert et examiné. Assez pour que les hommes en uniforme aient fouillé le véhicule de patrouille et passé les environs au peigne fin. Assez pour que le bruit ait commencé à se répandre. Annalee demanda pourquoi on s’en va et Maben répondit parce qu’il faut et la fillette gémit à l’idée de devoir reprendre la route. Lève-toi j’ai dit. On n’a pas le temps.

Quand elles furent habillées, Maben remit dans sa poche les quelques billets qu’il lui restait et dit je reviens tout de suite. Elle alla à la cafétéria et s’arrêta devant la caisse. La même serveuse que la veille arriva et lui dit je parie que vous avez bien dormi.

Maben opina et lui rendit la clé et la fille dit merci mais Maben ne répondit pas. Elle allait ressortir quand elle remarqua deux hommes assis au comptoir, le premier avec des lunettes relevées sur le sommet du crâne et qui se frottait les yeux en attendant que le second, en costume noir, ait fini de parler au téléphone. Maben sortit en hâte et rejoignit Annalee devant la porte de la chambre du motel. Elle contourna la fillette, ramassa le sac-poubelle contenant toutes leurs affaires et dit on y va.

« J’ai soif, maman.

— Viens. On prendra quelque chose sur la route.

— Pourquoi on peut pas prendre quelque chose ici ?

— Parce que c’est comme ça. »

Elle avait enroulé le revolver du flic dans une chemise et enfoui celle-ci au milieu de leur tas de vêtements. Elles sortirent de l’aire de stationnement pour rejoindre l’autoroute et prirent la direction du nord. Six kilomètres jusqu’à McComb. Et puis elles y seraient presque. Le soleil du matin s’abattit sur elles sans pitié et au bout d’un kilomètre elles avaient toutes deux le visage cramoisi. Les voitures filaient devant elles, les gens qui partaient au travail. Ou ailleurs. Elle n’arrêtait pas de se dire qu’elle aurait dû jeter le revolver dans les hautes herbes ou dans un fossé mais il y avait trop de circulation et elle ne voulait pas s’arrêter, elle ne voulait pas qu’on les remarque, que quelqu’un puisse se souvenir de les avoir vues. Et elle n’était pas encore parvenue à se convaincre entièrement qu’être armée n’était pas une mauvaise idée, peu importe à qui appartenait cette arme et comment elle se l’était procurée. Maben et Annalee continuèrent à marcher, avançant dans les bourrasques de vent qui soulevaient des volées de poussière et parfois même de cailloux. Au bout d’une heure, elles virent un panneau indiquant la sortie pour McComb. Un kilomètre et demi.

« C’est là ? demanda la fillette.

— C’est là.

— Et après on ira où, quand on sera arrivées ?

— Quelque part. Allez, avance. »

Elle était restée éveillée toute la nuit, à se demander ce qu’elle allait faire. Et elle ne savait toujours pas. Alors elles se dirigeaient vers le foyer. Encore trois kilomètres en suivant la route à quatre voies. Elles passèrent devant des concessionnaires d’occasions, des magasins d’outillage et des débits de boisson, puis Maben accepta enfin de faire une pause dans une station-service devant laquelle il y avait une table de pique-nique. Elle était abritée du soleil par l’ombre portée du bâtiment, et la mère et la fille s’y installèrent avec des boissons fraîches et des beignets recouverts de sucre glace. Quand elles eurent fini de manger, elles se remirent en route, et Maben promit à Annalee qu’elles étaient presque arrivées. Encore une demi-heure de marche et les immeubles du centre-ville se profilèrent à l’horizon, et Maben crut se rappeler que Broad Street était la rue qui longeait la voie ferrée. Le sac-poubelle pesait toujours plus lourd à chaque pas, et son chemisier était trempé de sueur. Le front de la petite était rouge et luisant, et son visage semblait figé en une grimace.

Maben n’avait rien remarqué, mais de gros nuages gris s’étaient amoncelés derrière elles dans le ciel du sud, et alors qu’elles se trouvaient encore à quelques pâtés de maisons du foyer, elles sursautèrent en entendant le crépitement soudain d’un éclair, puis vint le tonnerre. La lumière du soleil disparut presque instantanément et une atmosphère sinistre s’abattit sur elles. Au coin d’une rue, Maben tourna la tête à gauche et aperçut un petit pavillon et une aire de jeux, et elle tira la fillette par la main en lui disant vite, par là. Elles pressèrent le pas, autant que le leur permettaient leurs jambes fourbues, tandis que le vent redoublait d’intensité et qu’il se mettait à pleuvoir, de grosses gouttes qui tombaient sur l’asphalte comme des pièces de monnaie. Elles y étaient presque quand le ciel se déchira d’un coup, et le temps qu’elles se mettent à l’abri sous le pavillon, elles étaient trempées comme si elles venaient de plonger dans une piscine. Maben posa le sac-poubelle sur une table de pique-nique, secoua les bras et la tête, et la fillette l’imita.

La grisaille emplissait tout le ciel à présent, et Maben se dit qu’elles allaient devoir rester là un petit bout de temps. Elle s’aperçut qu’elles étaient juste à côté du cimetière. La pluie nettoyait les traces de pas maculant les toboggans et les balançoires de l’aire de jeux, et des flaques commençaient à se former dans les trous creusés dans le bac à sable. Annalee s’avança jusqu’au bord du trottoir, à l’endroit où les gouttes de pluie tombaient du toit du pavillon dans un léger bruit de crécelle, et elle tendit les bras pour sentir l’eau lui éclabousser les poignets. Maben s’assit sur la table de pique-nique, le menton posé dans la paume. Elle regarda la pluie rebondir sur les balançoires, puis tourna la tête vers les tombes, en face de l’aire de jeux, et elle se demanda qui avait eu la riche idée d’installer une aire de jeux à côté d’un cimetière. Les sépultures luisaient sous l’averse et la terre ocre d’une tombe fraîchement creusée virait à la boue. Le tonnerre grondait et rugissait et le ciel était strié de brefs éclairs silencieux, puis la pluie redoubla et vint les cingler de plein fouet sous l’effet d’un brusque coup de vent. Annalee poussa un petit cri et courut se réfugier auprès de sa mère, et Maben l’aida à grimper à côté d’elle sur la table tandis que la pluie continuait de marteler le toit du pavillon, et leur désolation était plus bruyante que jamais.

L’orage fut violent mais s’arrêta aussi subitement qu’il avait éclaté. Elles se remirent en route, dans la vapeur exhalée par les rues et les chaussées détrempées du centre-ville. Les commerçants remettaient d’aplomb les plantes et les enseignes bousculées par la tempête, et elles passèrent devant un restaurant où des clients attablés prenaient le café et mangeaient des tartines. Les cloches d’une église se mirent à sonner quelque part. Leur timbre si profond et résonnant que la petite leva soudain les yeux vers le ciel. Maben fit passer le sac-poubelle d’une épaule sur l’autre, endolorie de partout à présent. Les passants leur jetaient des regards curieux. Ces deux silhouettes trempées, épuisées. Une grande et une petite. Les ampoules aux talons de Maben à vif et en sang. Au bout de Main Street, elles tombèrent sur la voie ferrée, et elle ne s’était pas trompée. Broad Street était bien la rue qui longeait les rails. Maben posa le sac-poubelle par terre et se plia en deux, les mains en appui sur les genoux, et la fillette lui tapota le dos et lui dit tout va bien maman. Maben esquissa un sourire forcé puis se releva et regarda à droite et à gauche. Aucun Foyer familial des ministères chrétiens en vue, et elle ne se rappelait plus le numéro. Seulement Broad Street. Il n’y avait rien d’autre à faire que continuer à marcher. Une voiture de police ralentit alors derrière elles, et le flic leur demanda par la vitre baissée si elles avaient besoin d’aide et Maben dit non. Puis se ravisa et lui demanda s’il savait où se trouvait le foyer.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Nulle part sur la terre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Nulle part sur la terre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Nulle part sur la terre»

Обсуждение, отзывы о книге «Nulle part sur la terre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x