Romain Gary - La promesse de l’aube

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De la Pologne ou même plus loin, une mère célibataire pousse son fils sur les voies de l’honneur et de la gloire. Programmé héros, Romain se doit de ne pas décevoir sa mère aimante mais un peu envahissante.
Comme prévu et malgré des prédispositions peu évidentes il parviendra a ramener son étoffe de gloire grâce à son engagement dans la France libre.
Le narrateur nous raconte son histoire avec un détachement divin et parvient à nous faire ressentir la force de cet amour maternel incroyable.
De la Pologne à la côte d’Azur, de Londres aux plages du Pacifique, le héros raconte son odyssée comme une réponse pleine de tendresse à sa mère.
Romain Gary écrit ici encore un roman très juste et très émouvant que je ne saurai trop vous recommander.
– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ?

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Mais pour le reste, qu'on veuille bien regarder attentivement le firmament, après ma mort: on y verra, aux côtés d'Orion, des Pléiades ou de la Grande Ourse, une constellation nouvelle: celle du Roquet humain accroché de toutes ses dents à quelque nez céleste.

Il m'arrive même encore d'être heureux, comme ici, ce soir, étendu sur la plage de Big Sur, dans le crépuscule gris et vaporeux, alors que le cri lointain des phoques me parvient des rochers et qu'il me suffit de lever à peine la tête pour voir l'Océan. Je l'écoute très attentivement et j'ai toujours l'impression que je suis sur le point de comprendre ce qu'il cherche à me confier, que je vais enfin briser le code et que le murmure insistant, incessant du ressac, essaye, presque avec véhémence, de me dire quelque chose, de me donner une explication. Parfois, aussi, je cesse d'écouter et je reste simplement couché là, à respirer. C'est un repos bien gagné. J'ai vraiment fait de mon mieux, tout ce que j'ai pu.

Dans ma main gauche, je serre la médaille d'argent du championnat de ping-pong que j'ai gagné à Nice, en 1932.

On peut me voir encore souvent ôter ma veste et me jeter soudain sur le tapis, me plier, me déplier et me replier, me tordre et me rouler, mais mon corps tient bon et je ne parviens pas à m'en dépêtrer, à repousser mes murs. Les gens croient en général que je fais seulement un peu de gymnastique et un grand hebdomadaire américain a publié sur deux pages ma photo en plein exercice, comme un exemple digne d'être suivi.

Je n'ai pas démérité, j'ai tenu ma promesse et je continue. J'ai servi la France de tout mon cœur, puisque c'est tout ce qui me reste de ma mère, à part une petite photo d'identité. J'écris aussi des livres, j'ai fait carrière et je m'habille à Londres, comme promis, malgré mon horreur de la coupe anglaise. J'ai même rendu de grands services à l'humanité. Une fois, par exemple, à Los Angeles, où j'étais alors Consul Général de France, ce qui impose évidemment certaines obligations, en entrant un matin dans le salon, j'ai trouvé un oiseau-mouche qui était venu là en toute confiance, sachant que c'était ma maison, mais qu'un coup de vent, en fermant la porte, avait emprisonné entre les murs pendant toute la nuit. Il était assis sur un coussin, minuscule et frappé d'incompréhension, peut-être désespéré et perdant courage, et il était en train de pleurer d'une des voix les plus tristes qu'il me fut jamais donné d'entendre, car on n'entend jamais sa propre voix. J'ai ouvert la fenêtre et il s'est envolé et j'ai rarement été plus heureux qu'à ce moment-là et j'ai eu la conviction de ne pas avoir vécu en vain. Une autre fois, en Afrique, je pus donner à temps un coup de pied à un chasseur qui était en train de viser une gazelle immobile au milieu de la route. Il y a eu d'autres cas analogues, mais je ne veux pas avoir l'air de trop me vanter de ce que j'ai pu accomplir sur terre. Je raconte ceci simplement pour prouver que j'ai vraiment fait de mon mieux, ainsi que je j'ai dit. Je ne suis jamais devenu cynique, ou même pessimiste, au contraire, j'ai souvent de grands moments d'espoir et d'anticipation. En 1951, dans un désert du Nouveau-Mexique, alors que j'étais assis sur un roc de lave, deux petits lézards tout blancs grimpèrent sur moi. Ils m'explorèrent en tous sens avec une assurance complète et sans la moindre frayeur et l'un d'eux, après avoir appuyé tranquillement ses pattes de devant contre mon visage, approcha son museau de mon oreille et resta là un bon moment. On peut imaginer avec quel bouleversant espoir, avec quelle fervente anticipation je demeurai là, attendant. Mais il ne dit rien, ou en tout cas, je n'entendis rien. Il est tout de même étrange de penser que l'homme, quant à lui, est entièrement visible, entièrement révélé à ses amis. Je ne voudrais pas non plus qu'on s'imagine que j'attends encore un message, ou une explication: tel n'est pas le cas. D'ailleurs, je ne crois pas à la réincarnation, ni à aucune de ces naïvetés. Mais j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher d'espérer quelque chose, l'espace d'un moment. J'ai été assez malade, après la guerre, parce que je ne pouvais marcher sur une fourmi ou voir un hanneton dans l'eau, et finalement, j'ai écrit tout un gros livre pour réclamer que l'homme prenne la protection de la nature dans ses propres mains. Je ne sais pas ce que je vois au juste dans les yeux des bêtes, mais leur regard a une sorte d'interpellation muette, d'incompréhension, de question, qui me rappelle quelque chose et me bouleverse complètement. Je n'ai d'ailleurs pas de bêtes chez moi, parce que je m'attache très facilement et, tout compte fait, je préfère m'attacher à l'Océan, qui ne meurt pas vite. Mes amis prétendent que j'ai parfois l'étrange habitude de m'arrêter dans la rue, de lever les yeux à la lumière et de rester ainsi un bon moment, en prenant un air avantageux, comme si je cherchais encore à plaire à quelqu'un.

Voilà. Il va falloir bientôt quitter le rivage où je suis couché depuis si longtemps, en écoutant la mer. Il y aura un peu de brume, ce soir, sur Big Sur, et il va faire frais et je n'ai jamais appris à allumer le feu et à me chauffer moi-même. Je vais essayer de demeurer là encore un moment, à écouter, parce que j'ai toujours l'impression que je suis sur le point de comprendre ce que l'Océan me dit. Je ferme les yeux, je souris et j'écoute… Il me reste encore de ces curiosités. Plus le rivage est désert et plus il me paraît toujours peuplé. Les phoques se sont tus, sur les rochers, et je reste là, les yeux fermés, en souriant, et je m'imagine que l'un d'eux va s'approcher tout doucement de moi et que je vais soudain sentir contre ma joue ou dans le creux de l'épaule un museau affectueux… J'ai vécu.

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