Romain Gary - La promesse de l’aube

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De la Pologne ou même plus loin, une mère célibataire pousse son fils sur les voies de l’honneur et de la gloire. Programmé héros, Romain se doit de ne pas décevoir sa mère aimante mais un peu envahissante.
Comme prévu et malgré des prédispositions peu évidentes il parviendra a ramener son étoffe de gloire grâce à son engagement dans la France libre.
Le narrateur nous raconte son histoire avec un détachement divin et parvient à nous faire ressentir la force de cet amour maternel incroyable.
De la Pologne à la côte d’Azur, de Londres aux plages du Pacifique, le héros raconte son odyssée comme une réponse pleine de tendresse à sa mère.
Romain Gary écrit ici encore un roman très juste et très émouvant que je ne saurai trop vous recommander.
– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ?

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– Tu n'as pas peur qu'elle te trompe, pendant que tu n'es pas là?

– Eh bien! tu vois, non, lui répondais-je.

– Même si ça dure des années?

– Même si ça dure des années.

– Mais enfin, tu ne crois tout de même pas qu'une femme normale peut rester des années seule, sans homme, juste pour tes beaux yeux?

– Je le crois, figure-toi, lui dis-je. J'ai vu ça de près. J'ai connu une femme qui est restée des années et des années sans homme juste pour les beaux yeux de quelqu'un.

Nous montâmes donc en Libye pour la deuxième campagne contre Rommel et, dès les premiers jours, six camarades français et neuf Anglais périrent dans notre plus tragique accident. Le khamsin soufflait dur, ce matin-là, et, décollant contre le vent, sous le commandement de Saint-Péreuse, les pilotes et nos trois Blenheims virent brusquement surgir des tourbillons de sable trois Blenheims anglais qui s'étaient trompés de sens et venaient à leur rencontre, vent dans le dos. Il y avait trois mille kilos de bombes à bord des avions et les deux formations avaient déjà atteint la vitesse de décollage, ce moment entre terre et air où il est impossible de manœuvrer. Seul Saint-Péreuse, avec Bimont au poste d'observateur, parvint à éviter la collision. Tous les autres furent pulvérisés. On a vu les chiens courir pendant des heures avec des morceaux de viande dans la gueule.

Par chance, je n'étais pas à bord ce jour-là. Au moment où l'explosion avait lieu, j'étais en train de recevoir l'extrême-onction à l'hôpital militaire de Damas.

J'avais contracté une typhoïde avec hémorragies intestinales et les médecins qui me soignaient, le capitaine Guyon et le commandant Vignes, estimaient que je n'avais pas une chance sur mille de m'en tirer. J'avais subi cinq transfusions, mais les hémorragies continuaient et mes camarades se succédaient à mon chevet pour me donner leur sang. Je fus soigné avec un dévouement vraiment chrétien par une jeune religieuse arménienne, sœur Félicienne, de l'ordre de Saint-Joseph de la Petite Apparition, qui vit aujourd'hui dans son couvent près de Bethléem. Mon délire dura quinze jours, mais il fallut plus de six semaines pour que ma raison revînt complètement: je conservai pendant longtemps une demande par voie hiérarchique que j'avais adressée au général de Gaulle, protestant contre l'erreur administrative à la suite de laquelle, disais-je, je ne figurais plus sur la liste des vivants, ce qui avait à son tour pour conséquence, soulignais-je, que les hommes de troupe et les sous-officiers ne me saluaient plus, faisant comme si je n'existais pas. Il faut dire que je venais d'être nommé sous-lieutenant et, après mon aventure d'Avord, je tenais beaucoup à mon galon et aux marques extérieures de respect qui m'étaient dues.

Il apparut enfin aux médecins que je n'avais que quelques heures à vivre et mes camarades de la base aérienne de Damas furent invités à venir monter la garde d'honneur devant mon corps à la chapelle de l'hôpital, cependant que le cercueil était placé dans ma chambre par l'infirmier sénégalais. Reprenant un instant connaissance, ce qui arrivait en général après une hémorragie qui diminuait ma fièvre en me drainant mon sang, j'aperçus la caisse au pied de mon lit et, reconnaissant là quelque nouveau traquenard, je pris immédiatement la fuite; je trouvai la force de me lever et de me traîner sur mes jambes minces comme des allumettes dans le jardin, où un jeune typhique convalescent se chauffait au soleil; voyant venir vers lui un spectre titubant et tout nu, coiffé seulement d'une casquette d'officier, le malheureux poussa un hurlement et se précipita au poste de garde: le soir même, il faisait une rechute. Dans mon délire, je m'étais coiffé de ma casquette de sous-lieutenant avec le galon tout neuf et fraîchement acquis et je refusais de m'en séparer, ce qui semble prouver que le choc que j'avais reçu trois ans auparavant au moment de mon humiliation d'Avord avait été plus fort que je ne le soupçonnais. Mes râles d'agonie ressemblaient très exactement, paraît-il, au bruit du siphon vide qui s'étrangle. Et mon cher Bimont, accouru de Libye pour me voir, me dit plus tard qu'il avait trouvé légèrement choquante et même indécente la façon dont je m'accrochais. J'insistais un peu trop. Je manquais totalement d'élégance et de bonne grâce. Je faisais, comme on dit, des pieds et des mains. C'était un peu dégoûtant. C'était presque comme un radin qui s'accroche à ses sous. Et avec ce petit sourire moqueur qui lui allait si bien et qu'il a conservé, j'espère, malgré le passage des ans, en cette Afrique Equatoriale où il vit, il me dit: – Tu avais l'air de tenir à la vie. Il y avait déjà une semaine qu'on m'avait administré l'extrême-onction et je reconnais que je n'aurais pas dû faire tant de difficultés. Mais j'étais mauvais joueur. Je refusais de me reconnaître vaincu. Je ne m'appartenais pas. Il me fallait tenir ma promesse, revenir à la maison couvert de gloire après cent combats victorieux, écrire Guerre et Paix, devenir ambassadeur de France, bref, permettre au talent de ma mère de se manifester. Par-dessus tout, je refusais de céder à l'informe. Un artiste véritable ne se laisse pas vaincre par son matériau, il cherche à imposer son inspiration à la matière brute, essaye de donner au magma une forme, un sens, une expression. Je refusais de laisser la vie de ma mère finir bêtement au pavillon des contagieux de l'hôpital de Damas. Tout mon besoin d'art et mon goût de la beauté, c'est-à-dire de la justice, m'interdisaient d'abandonner mon œuvre vécue avant de l'avoir vue prendre forme, avant d'avoir éclairé le monde autour de moi, ne fût-ce qu'un instant, de quelque fraternelle et émouvante signification. Je n'allais pas signer mon nom au bas de l'acte que les dieux me tendaient, un acte d'insignifiance, d'inexistence et d'absurdité. Je ne pouvais pas manquer à ce point de talent.

La tentation de lâcher était pourtant terrible. Mon corps était couvert de plaies purulentes, les aiguilles qui m'administraient le sérum goutte à goutte étaient plantées pendant des heures dans mes veines et me faisaient croire que j'étais roulé dans des fils barbelés, ma langue était fendue par un ulcère, ma mâchoire gauche, fêlée au cours de mon accident de Mérignac, s'était infectée et un morceau d'os s'en était détaché et perçait à travers la gencive sans qu'on osât y toucher par crainte d'hémorragie, je continuais à saigner sous moi et ma fièvre était telle que lorsqu'on m'enveloppait dans un drap glacé, mon corps reprenait sa température en quelques minutes – et, pardessus le marché, les médecins découvraient avec intérêt que j'avais hébergé pendant tout ce temps en moi un ténia démesuré, lequel commençait à sortir à présent, mètre par mètre, de mes entrailles. Bien des années après ma maladie, lorsque je rencontrais l'un ou l'autre des toubibs qui m'avaient soigné, ils me regardaient toujours avec incrédulité et disaient: – Vous ne saurez jamais d'où vous êtes revenu. Possible, mais les dieux avaient oublié de couper le cordon ombilical. Jaloux de toute main humaine qui cherche à donner au destin une forme et un sens, ils s'étaient acharnés sur moi au point que tout mon corps n'était plus qu'une plaie sanguinolente, mais ils n'avaient rien compris à mon amour. Ils avaient oublié de couper ce cordon ombilical et je survécus. La volonté, la vitalité et le courage de ma mère continuaient à passer en moi et à me nourrir.

L'étincelle de vie qui brûlait encore s'embrasa soudain de tout le feu sacré de la colère lorsque je vis le prêtre entrer dans la chambre pour m'administrer l'extrême-onction.

Lorsque je vis ce barbu, vêtu de blanc et de violet, marcher sur moi d'un pas ferme, le crucifix brandi en avant, et que je compris ce qu'il me proposait, je crus voir Satan en personne. A l'étonnement de la bonne sœur qui me soutenait, on m'entendit, moi qui n'étais qu'un râle, dire à haute et intelligible voix:

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