Romain Gary - La promesse de l’aube

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De la Pologne ou même plus loin, une mère célibataire pousse son fils sur les voies de l’honneur et de la gloire. Programmé héros, Romain se doit de ne pas décevoir sa mère aimante mais un peu envahissante.
Comme prévu et malgré des prédispositions peu évidentes il parviendra a ramener son étoffe de gloire grâce à son engagement dans la France libre.
Le narrateur nous raconte son histoire avec un détachement divin et parvient à nous faire ressentir la force de cet amour maternel incroyable.
De la Pologne à la côte d’Azur, de Londres aux plages du Pacifique, le héros raconte son odyssée comme une réponse pleine de tendresse à sa mère.
Romain Gary écrit ici encore un roman très juste et très émouvant que je ne saurai trop vous recommander.
– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ?

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– Tu ne vas plus là-bas. C'est fini.

– Mais…

– Tu vas aller étudier en France. Seulement… Assieds-toi. Je m'assis.

– Écoute-moi, Romain.

Je levai les yeux, étonné. Ce n'était plus «Romantchik-Romouchka». C'était la première fois qu'elle abandonnait le diminutif. Je me sentis extrêmement inquiet.

– Écoute-moi bien. La prochaine fois que ça t'arrive, qu'on insulte ta mère devant toi, la prochaine fois, je veux qu'on te ramène à la maison sur des brancards. Tu comprends?

Je restai là, bouche bée. Son visage était complètement fermé, très dur. Les yeux n'avaient pas trace de pitié. Je ne pouvais croire que c'était ma mère qui parlait. Comment pouvait-elle? N'étais-je pas son Romouchka, son petit prince, son trésor précieux?

– Je veux qu'on te ramène à la maison en sang, tu m'entends? Même s'il ne te reste pas un os intact, tu m'entends?

Sa voix montait, elle se penchait vers moi, les yeux étincelants, elle criait presque.

– Sans ça, ce n'est pas la peine de partir… Ce n'est pas la peine d'aller là-bas.

Un sentiment profond d'injustice s'empara de moi. Mes lèvres se mirent à grimacer, mes yeux s'emplirent de larmes, j'ouvris la bouche… Je n'eus pas le temps d'en faire plus. Une gifle formidable s'abattit sur moi et puis une autre, et une autre encore. Ma stupeur fut telle que mes larmes disparurent comme par enchantement. C'était la première fois que ma mère levait la main sur moi. Et comme tout ce qu'elle faisait, ce n'était pas fait à demi. Je demeurai immobile et pétrifié sous les coups. Je ne gueulai même pas.

– Rappelle-toi ce que je te dis. A partir de maintenant, tu vas me défendre. Ça m'est égal ce qu'ils te feront avec leurs poings. C'est avec le reste que ça fait mal. Tu vas te faire tuer, au besoin.

Je faisais encore semblant de ne pas comprendre, d'avoir douze ans, de me cacher, mais je comprenais très bien. Mes joues brûlaient, je voyais encore des étincelles, mais je comprenais. Ma mère s'en aperçut et parut rassérénée. Elle aspira l'air avec bruit, signe de satisfaction, et alla se verser un verre de thé. Elle but le thé, le morceau de sucre dans la bouche, le regard perdu, en train de chercher, de combiner, de calculer. Puis elle recracha ce qui restait du sucre dans la soucoupe, prit sa sacoche et s'en alla. Elle alla tout droit au Consulat de France et entreprit énergiquement des démarches pour nous faire admettre comme résidents dans ce pays où, écrivait-elle dans la demande qu'elle avait fait rédiger par M. Lucien Dieuleveut-Caulec, «mon fils a l'intention de s'établir, étudier, devenir un homme» – mais là, je suis sûr que l'expression dépassait sa pensée et qu'elle ne se rendait pas entièrement compte de ce qu'elle exigeait ainsi de moi.

DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE XIX

J'ai gardé, de mon premier contact avec la France, le souvenir d'un porteur à la gare de Nice, avec sa longue blouse bleue, sa casquette, ses lanières de cuir et un teint prospère, fait de soleil, d'air marin et de bon vin.

La tenue des porteurs français est à peu près la même aujourd'hui et, à chacun de mes retours dans le Midi, je retrouve cet ami d'enfance.

Nous lui confiâmes notre coffre, lequel contenait notre avenir, c'est-à-dire la fameuse vieille argenterie russe, dont la vente devait assurer notre prospérité, au cours des quelques années qu'il me fallait encore pour me retourner et prendre les choses en main. Nous nous installâmes dans une pension de famille, rue de la Buffa, et ma mère, ayant à peine pris le temps de fumer sa première cigarette française – une gauloise bleue – ouvrit le coffre, prit quelques pièces de choix du «trésor», les plaça dans sa petite valise et, d'un air assuré, partit à travers Nice à la recherche d'un acquéreur. Quant à moi, brûlant d'impatience, je courus renouer mon amitié avec la mer. Elle me reconnut tout de suite et vint me lécher les doigts de pied.

Lorsque je revins à la maison, ma mère m'attendait. Elle était assise sur le lit et fumait nerveusement. Son visage portait la marque de l'incompréhension la plus complète, d'une sorte de prodigieux étonnement. Elle m'interpella du regard, comme si elle attendait de moi une explication de l'énigme. Dans tous les magasins où elle s'était présentée avec les échantillons de notre trésor, elle n'avait rencontré que l'accueil le plus froid. Les prix qui lui furent proposés étaient complètement ridicules. Naturellement, elle leur avait dit ce qu'elle pensait d'eux. Tous ces bijoutiers étaient des voleurs patentés, qui avaient essayé de la piller, d'ailleurs, aucun d'eux n'était français. Ils étaient tous arméniens, russes, peut-être même allemands. Demain, elle allait s'adresser à des magasins français, dirigés par de vrais Français et non par des réfugiés douteux des pays de l'Est, que la France n'aurait jamais dû laisser s'établir sur son territoire, pour commencer. Je ne devais pas m'inquiéter, tout allait s'arranger, l'argenterie impériale valait une fortune, nous avions du reste assez d'argent devant nous pour tenir quelques semaines; entre-temps, on allait trouver un acquéreur et notre avenir serait assuré pour plusieurs années. Je ne dis rien, mais l'angoisse, l'incompréhension que je voyais bien dans son regard un peu fixe et agrandi se communiqua aussitôt à mes entrailles, renouant ainsi notre lien le plus direct. Je savais déjà que l'argenterie n'allait pas trouver d'acheteur et que, dans quinze jours, nous allions nous retrouver une fois de plus sans un sou en pays étranger. C'était bien la première fois que je pensais à la France comme à un pays étranger, ce qui prouvait bien que nous étions une fois de plus chez nous.

Au cours de cette première quinzaine, ma mère livra et perdit un combat épique pour la défense et l'illustration de la vieille argenterie russe. C'est à une véritable éducation des bijouteries et orfèvres de Nice qu'elle tenta de procéder. Je l'ai vue jouer, devant un brave Arménien de l'avenue de la Vic toire, qui devait devenir par la suite notre ami, une scène de véritable extase artistique devant la beauté, la rareté et la perfection du sucrier qu'elle tenait à la main, ne s'interrompant que pour entonner un chant dithyrambique en l'honneur du samovar, de la soupière et du moutardier. L'Arménien, les sourcils levés, son front illimité, libre de tout obstacle chevelu, plissé des mille rides de l'étonnement, suivait d'un regard médusé le mouvement que la louche décrivait dans les airs, que la salière exécutait, pour assurer ensuite ma mère de l'estime considérable dans laquelle il tenait l'article en question, sa légère réserve portant uniquement sur le prix, lequel lui paraissait dix ou douze fois plus élevé que la valeur courante de l'objet. Devant une telle ignorance, ma mère remettait son bien dans la valise et quittait la boutique sans un mot d'adieu. Elle n'eut guère plus de succès dans le magasin suivant, tenu, celui-là par un couple de bons Français bien nés, où, plaçant sous le nez du vieux monsieur le petjt samovar admirablement proportionné, elle évoqua, avec une éloquence virgilienne, l'image d'une belle famille française réunie autour du samovar familial, ce à quoi le charmant M. Sérusier, lequel devait par la suite employer ma mère souvent, lui confiant des objets à la commission, répondit, en hochant la tête, et en portant à ses yeux un pince-nez enrubanné qu'il ne mettait jamais tout à fait:

– Madame, le samovar n'a jamais pu s'acclimater sous nos latitudes – ce fut dit avec un tel air de regret navré que je crus presque voir le dernier troupeau de samovars mourant dans les profondeurs de quelque forêt française.

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