Philippe Jaenada - Néfertiti dans un champ de canne à sucre

Здесь есть возможность читать онлайн «Philippe Jaenada - Néfertiti dans un champ de canne à sucre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Néfertiti dans un champ de canne à sucre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Néfertiti dans un champ de canne à sucre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Comment conquérir une femme totalement insaisissable et indomptable. Un tête-à-tête torride, un duel sentimental et érotique. Voici un roman parfois comique, souvent grinçant et inquiétant, ressemblant à une course-poursuite, au style unique et à la langue rapide.

Néfertiti dans un champ de canne à sucre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Néfertiti dans un champ de canne à sucre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Cependant, il s'apercevait qu'elle ne réagissait pas tout à fait comme les autres fois. Il insistait, redoublait de froideur et d'autorité, la traitait d'indigne et de petite putain, lui appuyait à deux mains sur la tête pour l'enfoncer. Sous son emprise depuis quatre ans, Olive se laissait gronder comme une gamine devant son père, elle encaissait tout, approuvait toutes ses critiques, culpabilisait, déclinait. Elle a dû augmenter ses doses de médicaments.

Un jour qu'elle tripotait distraitement une barrette que je lui avais donnée (un vieux truc assez kitsch, en émail coloré, que j'avais trouvé sur un siège du métro – elle conserve, je crois l'avoir déjà dit, tous les objets qu'on lui offre), il la lui a prise des mains et lui a demandé d'où elle venait. Aussi sincère quand personne d'autre ne le serait qu'elle peut être menteuse quand ça l'arrange, elle lui a répondu: «C'est un cadeau de Titus.» Sans hésiter, Bruno a mis rageusement la barrette en morceaux et l'a balancée dans un coin de la pièce. Choquée, elle l'a giflé par réflexe. Ce n'était pas la première fois qu'elle le frappait, mais les circonstances étaient bien différentes. Depuis son retour au berçail, elle était censée faire profil bas et se repentir à genoux devant le maître. Ivre de colère et de jalousie refoulée, il s'est jeté sur elle et a soulagé ses nerfs sur sa tête, ce porc.

C'était avant-hier. Le médecin qui l’a examinée quelques heures plus tard l'a prévenue qu'elle garderait les traces de cette charge punitive pendant un mois environ.

J'essaie de la réconforter comme je peux mais elle est si démolie, il subsiste si peu de chose d'elle en face de moi que j'ai le sentiment de devoir reconstituer un collier dont il ne reste qu'un fil et deux ou trois perles. Je reviens sur le service que je lui avais demandé de ne plus chercher à me joindre: elle peut me téléphoner ou passer à l'appartement dès qu'elle a besoin de moi, si elle a besoin de moi. Si elle a besoin de quelqu'un, de parler à quelqu'un. Elle me remercie. Ses yeux sont fatigués, décolorés. Son œil.

Je ne suis plus amoureux d'elle. Déjà. C'est déconcertant. Je n'ai pas envie de retourner dans ses bras, ni de lui ouvrir les miens. Ce serait pourtant possible, je crois. Il suffirait peut-être de m'approcher de quelques centimètres, de me pencher au-dessus de la table, de l'embrasser. Il suffirait de quelques secondes, d'un geste. Mais à cet instant, au fond du Saxo Bar, je ne ressens que de la pitié pour elle.

Sans réellement prendre conscience de ma dureté, je me lève, prétexte un rendez-vous à l'autre bout de Paris et la laisse là, exténuée.

Je suis encore plus affecté par ce que je viens de voir que si j'étais toujours amoureux d'elle. Mon ver solitaire et moi allons nous saouler ailleurs.

Le lendemain, dès les premières lueurs de l'aube (c'est-à-dire vers quinze heures, dès que j'y vois suffisamment clair pour tenter de descendre de mon lit), je pars à la recherche d'un médecin – je ne tiens pas à retourner chez le demeuré qui m'a diagnostiqué des chlamydiae comme un flic annoncerait le nom d'un coupable en fixant attentivement un Bottin fermé. Encore à moitié murgé, à moitié décomposé (et à moitié endormi, allez, je suis dilaté par l'alcool, j'ai de la place), je marche au sonar, l'air autour de moi me paraît trop dense, épais et collant, je respire par le nez pour tenter de contenir la nausée qui me déborde des tripes et afflue vers ma gorge. Lové dans mes entrailles, mon compagnon annelé doit être en aussi piteux état que moi.

Une nouvelle fois, j'entre chez le premier docteur dont je vois la plaque, avenue de Clichy. Sa secrétaire nous accueille avec naturel et gentillesse, note mon nom sur un grand cahier et nous guide vers la salle d'attente. C'est une grande brune d'une quarantaine d'années, dotée d'une poitrine monumentale et vêtue d'un tailleur vert sombre très moulant. Quand je baisse les yeux sur ses belles fesses chevalines, qu'aucune marque de culotte ne vient bafouer, je sens remuer mon hôte invisible.

Nous nous asseyons sur une chaise métallique, en face d'une jeune femme en robe courte et légère, aux cuisses dorées, aux seins tendres, qui lit un roman de Hemingway dont je ne parviens pas à lire le titre. Parfait, nous n'aurons pas à patienter longtemps avant notre tour: une aussi jolie fille ne peut pas être bien malade. Je suis tout de même un peu désappointé lorsque, à peine installé, j'entends déjà la voix criarde d'une mémé dans le couloir – j'aurais bien laissé mes yeux se troubler encore un peu sur les genoux, le cou, le ventre de cette nymphette affaiblie.

– Mais c'est ce que j'ai dit à mon petit-fils, docteur. Il ne veut rien entendre. Il croit tout savoir, il n'en fait qu'à sa tête. Vous savez comment c'est, à cet âge-là. Je lui répète sans arrêt qu'il… Oui, d'accord. Très bien. Merci docteur. C'est que je ne peux pas le forcer, vous comprenez. Même sa mère ne… D'accord. Bien. Voilà. Oui. Dites, docteur, vous ne voudriez pas lui téléphoner?

Je n'entends pas les réponses du médecin, qui parle à voix beaucoup plus basse et calme. Quelques secondes après qu'il a sans doute refilé la grand-mère à sa secrétaire, ses pas s'approchent de nous. Je ne vois pas sa tête lorsqu'il entrouvre la porte et annonce:

– Mademoiselle Laruine.

Ça ne lui va pas bien, ce nom. Lorsqu'elle décroise les jambes, j'aperçois un triangle de coton blanc légèrement bombé. Elle est debout maintenant, mais je vois toujours l'image de ce triangle de coton blanc légèrement bombé. J'ai pris une photo. Dans mon ventre, le ver frémit comme s'il venait de recevoir une légère décharge électrique. Il me semble l'entendre bourdonner de plaisir. J'ai des hallucinations, je sens les vibrations.

La demoiselle se tourne – nous nous apprêtons, mon complice et moi-même, à prendre une deuxième photo mentale de la culotte à travers sa robe bleu clair – et se dirige vers la porte. Elle boite affreusement. Ce n'est qu'à ce moment que je m'aperçois que l'un de ses tennis a une semelle plus haute que l'autre d'au moins quatre ou cinq centimètres.

Lorsque nous quittons à notre tour la salle d'attente, dix minutes plus tard, nous croisons un jeune Pakistanais qui y entre. Il est en costume cravate, il a l'air ambitieux et prêt à tout, mais pour l'instant très malade.

Le médecin est un homme d'environ trente-cinq ans, brun et mince, habillé comme un détective privé. Il est sympathique, c'est certain. Je ne vais pas pour autant réussir à lui avouer facilement que j'ai un asticot de trois ou quatre mètres dans le corps.

Nous nous installons dans son cabinet de détective. Tout est en bois. Je cherche la bouteille de Jim Beam et le ventilateur. Il s'assied, se cale au fond de son fauteuil, mais ne croise pas les pieds sur son bureau.

– Alors, monsieur Colas, qu'est-ce qui se passe?

– J'ai… J'ai mal au ventre.

– Ça arrive, vous savez. Pas de panique. Je vais jeter un coup d'œil là-dessus.

– Non, ce n'est pas la peine. Je sais ce que c'est…

– Ah, parfait.

– Je… J'ai…

– Hm?

– J'ai un truc dans le ventre.

– Diable! Mais encore?

– Vous savez, un… Comment dire…

– Vous m'intriguez, monsieur Colas. J'aime ça. Dites-moi tout: qu'est-ce que vous avez dans le ventre?

– Un ver solitaire, je crois.

– Bah, ce n'est rien, ça. Un ténia.

– Oui, mais… Enfin quand même, si, c'est quelque chose. C'est inquiétant.

– Tss tss… Si vous saviez combien j'en liquide par mois, des rigolos de ce genre.

– Ah?

– Ben tiens. Et comment vous avez attrapé ça?

– Alors là, mystère.

– Laissez-moi deviner. Vous aimez les sandwiches grecs?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Néfertiti dans un champ de canne à sucre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Néfertiti dans un champ de canne à sucre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Gaston Leroux - Un Homme Dans La Nuit
Gaston Leroux
Philippe Djian - Frictions
Philippe Djian
libcat.ru: книга без обложки
Philippe Cavalier
libcat.ru: книга без обложки
Grazia Deledda
Philippe Jaenada - Le chameau sauvage
Philippe Jaenada
Jean-Pierre Philippe - Psalmen
Jean-Pierre Philippe
Philippe Djian - Los incidentes
Philippe Djian
Отзывы о книге «Néfertiti dans un champ de canne à sucre»

Обсуждение, отзывы о книге «Néfertiti dans un champ de canne à sucre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x