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Andreï Makine: Confession d'un porte-drapeau déchu

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Confession d'un porte-drapeau déchu: краткое содержание, описание и аннотация

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Émigré à Paris, Kim s'adresse à son ami d'enfance, Arkadi. Avant d'être séparés à l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de Leningrad. Kim et Arkadi vivent des années heureuses. Tous deux pionniers dans un mouvement de jeunesse, ils marchent fièrement vers l'horizon radieux que leur promettent les films de propagande, au rythme des chants qui célèbrent les héros de la guerre et la figure mythique du Travailleur. Mais certains silences des parents sont lourds de sous-entendus. Peu à peu émerge en eux le sentiment qu'on les dupe. Et pour l'adulte aux yeux depuis longtemps dessillés, la nostalgie est double: à celle des scènes de l'enfance que la mémoire baigne d'une lumière neigeuse, vient s'ajouter celle, plus inattendue, de l'époque du mensonge et de l'aveuglement.

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«Nom de Dieu!» souffla Piotr, interdit. «Il fallait vraiment que je le loupe!»

Il rechargea, visa de nouveau – dans l'aigle, tira. L'officier ne broncha pas.

Piotr, stupéfait, aiguisa son regard et poussa un cri de surprise. De la poitrine de l'officier sortait une petite traînée de poussière.

«Ça alors!» murmura Piotr. «Mais ils ont dû…»

Il n'eut pas le temps de formuler sa pensée, comprit tout, se jeta de sa fourche au sol, et roula vers le sentier qu'il avait pratiqué deux jours avant au travers des saulaies.

Sous les rafales d'une mitrailleuse, son refuge se transformait déjà en un tourbillon de feuillage déchiqueté.

Ce crépitement s'accompagna d'un autre, plus proche, plus sonore – quelqu'un tirait sur lui à la mitraillette. Piotr roula de nouveau. Son corps s'accrochant à la vie sembla faire des ricochets sur le sol inégal. Quand il put se relever, il sentit au niveau du pied droit une étrange torpeur. Comme si sa botte était enveloppée dans un grand coussin.

Le soir, l'infirmier lui retira du pied une balle de mitraillette. Piotr essuya la lunette éclaboussée, puis, machinalement, prit un canif pour tracer les entailles, et cracha de dépit au souvenir du mannequin de l'officier rempli de sable.

«Je me suis laissé prendre comme un petit morveux!», se répétait-il, incapable de s'endormir, torturé par la rancœur et le tiraillement cuisant de son pied. Puis, dans la nuit, il apprivoisa la douleur, se calma.

«Encore heureux que je sois vivant», songea-t-il, le regard perdu dans le rectangle sombre et tiède de la fenêtre entrouverte. Le vent parsemait cette obscurité de rares gouttes d'une pluie indécise. Piotr se rappela de nouveau: l'officier au pied de l'arbre, un petit nuage de poussière s'échappant de sa tunique…

Soudain, une idée toute simple et claire lui vint à l'esprit. Il pensa à toutes ces balles qu'il avait envoyées non pas dans des statues de sable mais dans des vivants. Jamais encore il n'avait pensé à cela…

Enfant, j'étais vaguement déçu, de n'avoir pas retrouvé dans le récit de mon père le cavalier rouge. Les autres ne comprenaient pas bien où il voulait en venir en évoquant ses pensées nocturnes après la blessure.

Seul Iacha semblait très intéressé par la fin de l'histoire. Il insistait:

– Et après, tu continuais à les abattre comme avant?

– Après, j'ai arrêté de faire des entailles…, répondait mon père.

Il avait perdu ses jambes à la frontière germano-polonaise: au retour d'une position, il était tombé sous un tir d'artillerie de notre armée. On préparait l'offensive de tout un front et on ne pouvait évidemment pas prévoir le déplacement d'un tireur, un certain Piotr Evdokimov…

Le fait qu'il avait été mutilé non par les Allemands, mais par notre artillerie fut, par la suite, source de bien des complications pour mon père. On ne voulait même pas reconnaître cette mutilation comme blessure de guerre. Aussi ne lui avait-on pas attribué la voiture d'invalide que les autres avaient pourtant reçue. C'est Iacha qui, remuant ciel et terre, réussit bien plus tard à lui en faire obtenir une…

Dans notre cour il y avait deux endroits bien distincts qui, chacun à sa manière, formaient la topographie de nos jeunes années.

D'abord, la «Crevasse.» Un lieu presque mythique et aussi présent dans notre vision du monde que les nuages, la lune, le soleil. C'était une sorte de mare aux bords proéminents et couverts de plantes qui ne poussaient nulle part ailleurs. Petites fleurs à la luminescence bleuâtre de néon, perchées sur des tiges juteuses et poisseuses. La surface de ce petit cratère recouverte de lentilles d'eau était entourée des inévitables peupliers. Et ces peupliers avaient, nous semblait-il, un bruissement de feuilles tout particulier, jetaient des ombres d'une consistance différente.

Qu'est-ce qu'il y avait au fond de la Crevasse? Pourquoi ne l'avait-on pas comblée? Ces questions étaient pour nous aussi mystérieuses que les origines du monde. Nous y lancions des pierres, nous tâtions ses profondeurs vaseuses avec une perche, mais la Crevasse gardait bien son secret.

Il n'y avait, apparemment, que Zakharovna, une vieille aux petits yeux perçants à moitié cachés par un fichu, qui en savait davantage. C'est que l'une des trois maisons était construite là où autrefois se trouvait son isba. Elle connaissait sans doute l'histoire de la Crevasse. Mais Zakharovna, personne ne l'ignorait, devenait de plus en plus folle. Et quand il arrivait à quelqu'un de l'interroger à ce sujet, elle souriait avec une malice démente dans le regard et répondait par une phrase tout à fait invraisemblable:

– Quoi? Z'avez péché ensemble et vous v' confessez à part!

Et elle se mettait à glousser. Les gens haussaient les épaules: «Quand on est fou, on est fou…»

Du reste, pendant tout l'hiver, c'est-à-dire la moitié de l'année, la Crevasse perdait son aspect angoissant. Sa surface gelait et se transformait en une excellente patinoire.

En été elle n'était pas non plus sans utilité. Parfois à la table de dominos éclatait une bagarre. Quelqu'un avait-il triché, avait-on eu des mots? Les hommes se levaient, jetaient les plaques par terre, se poussaient de l'épaule, s'empoignaient. Enfin l'un d'eux lançait la réplique sacramentelle:

– Hé, toi, viens voir un peu derrière la Crevasse, j' vais te faire boire, espèce d'enfoiré!

Le mot de «Crevasse» était un signal pour la cour tout entière. Les enfants interrompaient leurs jeux. Les rangées de babouchkas s'agitaient sur leurs bancs. Des fenêtres ouvertes surgissaient les femmes qui emplissaient la cour de voix aiguës appelant leurs maris:

– Liocha!

– Sergueï!

– Vania!

Tout le monde comprenait que si le mot «Crevasse» était prononcé, les choses devenaient sérieuses.

À ce moment, près de la table apparaissait souvent Iacha avec mon père. Il l'installait sur le banc et disait d'une voix calme qui étrangement perçait à travers le vacarme de la dispute:

– Bon, ça suffit, les gars. Allez, on va plutôt jouer une partie. Je parie que contre moi et Piotr vous ne pourrez rien.

Les hommes en maugréant ramassaient les plaques. C'était en ces rares occasions qu'ils jouaient tous les deux ensemble.

Le deuxième endroit s'appelait le «Passage»…

Nos trois maisons se trouvaient à la bordure de la petite ville de Sestrovsk et, repliées sur la cour, semblaient affirmer leur autonomie. Il y avait cette ville avec son énorme usine aux cheminées noires, son cinéma, sa gare. Il y avait Leningrad, brumeux et attirant, à une demi-heure de train. Mais la cour préservait jalousement son indépendance. Le Passage y contribuait beaucoup. C'était un des sommets de notre cour triangulaire, sommet ouvert non pas vers la ville, mais vers les terrains vagues déserts.

Les deux autres sommets étaient depuis toujours encombrés de remises en planches grises, de bûchers. Il y régnait, surtout en hiver, une odeur d'écorce humide, de clapiers. Dans ces cahutes exiguës, les habitants des trois maisons gardaient leurs outils, élevaient des lapins et des poules, mais surtout accumulaient des vieilleries inimaginables qui, pensaient-ils, ne manqueraient pas de resservir un jour. De temps en temps, on découvrait qu'un des cadenas à l'une des portes avait été forcé. L'affaire enflammait toute la cour. On imaginait les scénarios les plus dramatiques. On calculait l'heure probable de l'effraction. On indiquait les coupables – ce ne pouvait être que des gens venus de l'extérieur, naturellement. Souvent d'ailleurs le crime se bornait à ce vieux cadenas brisé – le contenu de la cahute était d'une inutilité touchante.

Le troisième sommet de la cour, le Passage, était au-delà de ces odeurs et de cette turbulence quotidienne. Il donnait au nord-ouest et c'est là qu'aux moments des couchants froids s'édifiaient de véritables palais de nuages. Les soirées d'été étaient claires, longues, et cette somptuosité marbrée et vaporeuse du ciel nordique ne passait pas. Elle se figeait au-dessus des trois bâtisses rouges, au-dessus de la table de dominos, au-dessus de la Crevasse.

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