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Andreï Makine: La fille d'un héros de l'Union soviétique

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La fille d'un héros de l'Union soviétique: краткое содержание, описание и аннотация

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"Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fête sans fin allait commencer ici et sur la terre entière". Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphère de liesse de l'après-guerre où tout paraît possible. Mais les rêves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, à la naissance de sa fille ne sont qu'illusions. Dans ce premier roman, Andreï Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.

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– Il y avait un de ces printemps, mes amies, cette année-là… Un soir, on est allé à la sortie du village, on s'est arrêté, tous les pommiers étaient en fleur, c'était beau à vous couper le souffle. La guerre, qu'est-ce que ça peut leur faire, aux pommiers? Ils fleurissent. Et mon Héros a roulé une cigarette, a fumé. Il a plissé les yeux comme ça et a dit…

Il lui semble maintenant qu'ils ont vraiment eu ces rendez-vous et ces soirées longues, si longues… D'année en année elle a fini par y croire. Pourtant il n'y avait eu que ce soir de printemps glacé, la carcasse noire du toit brûlé, et aussi ce chat affamé qui se faufilait prudemment le long de la palissade en les regardant d'un air mystérieux, comme les bêtes et les oiseaux qui, au crépuscule, semblent remuer des pensées humaines.

Il y eut encore une autre soirée, la dernière. Chaude, remplie du bruissement et du gazouillement des martinets. Ils étaient descendus vers la rivière, étaient restés longtemps immobiles sans savoir quoi se dire; ensuite, maladroitement, ils s'étaient embrassés pour la première fois.

– Demain, Tania, ça y est… je rentre dans les rangs… je rejoins le front, dit-il d'une voix un peu altérée, cette fois sans plisser les yeux. Alors voilà, écoute-moi bien: une fois la guerre finie, on se mariera et on ira dans mon village. Il y a de la bonne terre chez nous. Mais toi, il faut seulement que…

Il s'était tu. Les yeux baissés, elle regardait les traces de leurs bottes dans l'argile molle de la berge. Soupirant comme un enfant essoufflé par de longues larmes, elle avait dit d'une voix sourde:

– Moi, ce n'est rien… mais c'est toi…

L'été 1941, quand il s'échappa du village incendié pour rejoindre les partisans, il venait d'avoir dix-sept ans. Le visage de l'Allemand qui avait tué le petit Kolka, il l'avait encore dans les yeux. Il l'avait gardé comme on garde dans la terreur blafarde et trop réelle d'un cauchemar les tangages de l'escalier qui se dérobe sous vos pieds. Il avait retenu ce visage à cause de la cicatrice sur la joue, comme mordue de l'intérieur, et du regard clair de ses yeux bleus. Longtemps il avait été obsédé par la pensée d'une vengeance atroce, d'un règlement de compte personnel, par le désir de voir se débattre dans des tortures cruelles celui qui avait posé pour la photo, avec le corps de l'enfant au bout de sa baïonnette. Il était absolument certain de le retrouver.

Leur détachement de partisans avait été écrasé. Par miracle, en restant toute une nuit dans les roseaux avec de l'eau jusqu'au cou, il avait réussi à en réchapper. Au comité militaire de la région il s'était vieilli d'un an, et deux jours plus tard il s'était retrouvé assis sur un banc dur avec d'autres garçons en treillis, maigres et le crâne rasé, écoutant le langage très militaire, fruste mais clair, d'un sous-officier. Celui-ci parlait de la «tankophobie», expliquant qu'il ne fallait pas avoir peur des chars et qu'en fuyant à leur approche on était sûr de se faire avoir. Il fallait savoir ruser. Et le sergent avait même dessiné sur le vieux tableau noir un char avec ses endroits vulnérables: les chenilles, le réservoir d'essence…

– Bref, qui a peur du char, n'aille pas à la guerre! conclut le sergent, tout fier de son esprit.

Deux mois plus tard, en novembre, allongé dans une tranchée glacée, soulevant un peu la tête au-dessus des mottes de terre givrée, Ivan regardait la rangée de chars qui sortait de la forêt transparente et qui se déployait lentement. À côté de lui étaient posés son fusil – c'était encore ce vieux modèle conçu par le capitaine du tsar, Mossine – et deux bouteilles de liquide explosif. Pour toute leur section accrochée à ce bout de terre gelée, il n'y avait que sept grenades antichars.

Derrière eux, si on avait pu se redresser, on aurait vu avec des jumelles, à travers le brouillard froid, les tours du Kremlin.

– On est à une heure de voiture de Moscou, avait dit, la veille, un soldat.

– À Moscou, il y a le camarade Staline, lui avait répliqué l'officier. Moscou ne tombera pas!

Staline!

Et, tout de suite, une bouffée de chaleur. Pour lui, pour la Patrie, on pouvait affronter les chars à mains nues! Pour Staline, tout prenait son sens: et les tranchées enneigées, et leurs capotes qui bientôt se figeraient pour toujours sous le ciel gris, et le cri rauque de l'officier s'élançant sous le claquement assourdissant des chenilles, sa grenade dégoupillée à la main.

Quarante ans après cette journée glaciale, Ivan Dmitrievitch se retrouvera assis dans la grisaille humide d'une brasserie obscure, dans le brouhaha des tables voisines, en train de causer avec deux camarades de rencontre. Ils auront déjà versé en douce dans leurs trois chopes de bière une bouteille de vodka, en auront attaqué une deuxième et se sentiront si bien qu'ils n'auront même pas envie de discuter. Tout juste écouter l'autre et acquiescer à ses dires.

– Eh bien quoi, ces Panfilovtsy [3]?… ça, des héros? Se jeter sous les chars? Quel autre choix avaient-ils, bon Dieu? «Derrière nous, Moscou! disait le commissaire politique. Il n'y a plus de retraite possible!» Sauf que derrière nous, ce n'était pas Moscou. C'étaient les mitrailleuses des équipes de barrage, ces salauds du N.K.V.D. [4]. Moi aussi, Vania, comme toi, c'est là que j'ai commencé. Seulement moi, j'étais dans les transmissions…

Ivan Dmitrievitch approuvera de la tête, enveloppant son interlocuteur d'un regard flottant et presque tendre. À quoi bon discuter? Et puis va donc savoir comment cela s'est vraiment passé? «Et pourtant – les mots s'articulaient silencieusement dans son esprit -je ne pensais pas à ce moment-là à la moindre équipe de barrage. Le lieutenant a hurlé: "En avant pour Staline! pour la Patrie!" Et d'un coup tout est parti. Plus de froid, plus de peur. On y croyait…»

L'Étoile d'or du Héros de l'Union soviétique, il la recevra à la bataille de Stalingrad.

Stalingrad pourtant, il ne l'avait jamais vu. Rien qu'une traînée de fumée noire à l'horizon, au-dessus d'une steppe sèche et surchauffée jusqu'à faire crisser le sable sous les dents. Il n'avait pas vu non plus la Volga, mais seulement un vide grisâtre au loin, comme suspendu sur l'abîme au bout de la terre. Le sergent Mikhalytch avait agité sa main en direction de la fumée noire, à l'horizon:

– C'est Stalingrad qui brûle. Si les Allemands traversent la Volga, la ville est fichue, on ne la tiendra pas.

Le sergent était assis sur une caisse à obus vide et tirait sur la dernière cigarette de sa vie. Une demi-heure plus tard, dans le vacarme et la bourrasque de poussière du combat, il pousserait un soupir et lentement s'affaisserait sur le côté, en portant la main à sa poitrine comme pour en arracher un petit éclat griffu.

Comment s'étaient-ils retrouvés avec leur pièce d'artillerie sur cette hauteur, entre ce bois clairsemé et une ravine pleine de ronces? Pourquoi les avait-on laissés tout seuls? Qui avait donné l'ordre d'occuper cette position? Quelqu'un même avait-il donné cet ordre?

La bataille avait duré si longtemps qu'ils s'y étaient installés. Ils avaient cessé de se sentir indépendants des lourds soubresauts de ce canon de 76, du sifflement des balles, des détonations. Ondulant comme des navires sur la steppe dévastée, les chars déferlaient. Derrière eux, dans des nuages de poussière, s'agitaient les ombres noires des soldats. La mitrailleuse crépitait, d'une petite tranchée sur la gauche. Après avoir avalé son obus, le canon le recrachait comme dans un «ouf» de soulagement. Six chars fumaient déjà. Les autres reculaient pour un temps, puis revenaient comme aimantés par la colline farcie de métal. Et de nouveau, dans une agitation fébrile, les muscles raidis, les artilleurs, totalement assourdis, se confondaient avec les spasmes forcenés du canon. Depuis longtemps, ils ne savaient plus combien ils étaient, piétinant même des morts en transportant les obus. Et ils apprenaient la mort d'un camarade seulement quand se brisait le rythme de leur dure besogne. De temps en temps Ivan se retournait, et chaque fois il voyait le roux Serioga confortablement assis près des caisses vides. «Eh! Serguei! Qu'est-ce que tu fous là?» avait-il chaque fois envie de lui crier. Mais en même temps il remarquait que l'homme assis n'avait plus pour ventre qu'une bouillie sanguinolente. Puis, pris dans le vacarme du combat et dans le tintamarre des armes, il oubliait, se retournait de nouveau, voulait de nouveau l'interpeller et de nouveau voyait cette tache rouge…

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