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Andreï Makine: La fille d'un héros de l'Union soviétique

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La fille d'un héros de l'Union soviétique: краткое содержание, описание и аннотация

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"Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fête sans fin allait commencer ici et sur la terre entière". Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphère de liesse de l'après-guerre où tout paraît possible. Mais les rêves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, à la naissance de sa fille ne sont qu'illusions. Dans ce premier roman, Andreï Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.

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– Pourriture! Les salauds comme toi, au front, je les descendais à la mitraillette. Répète voir un peu, à propos des Héros…

Le secrétaire poussa un cri aigu, s'arracha à Ivan et se jeta dans la voiture. Il passa la tête par la portière et dans le bruit du moteur cria:

– Prends garde, le chef! Tu réponds du plan sur ta tête. Et toi, Héros, on se retrouvera.

La voiture fit gicler la boue printanière et sauta sur les ornières.

Silencieux, ils retournèrent au village. L'odeur acre et fraîche de l'humus arrivait de la forêt où la neige avait fondu. Sur les petites collines poussaient déjà les premières herbes. En le quittant, le chef du kolkhoze dit à Ivan:

– Vania, tu as eu tort de le secouer. Tu sais, comme on dit, ne touche pas à la merde, elle ne puera pas. Quant à nous, de toute façon, demain il faut commencer à labourer. Et pas à cause des ordres de cet abruti…

Le lendemain, Ivan s'avançait, pesant sur la charrue, trébuchant dans les ornières, glissant sur les mottes luisantes. La charrue, à l'aide de cordes fixées au timon, était tirée par deux femmes. À droite marchait Vera dans de grandes bottes affaissées qui ressemblaient, à cause de la boue, à des pieds d'éléphant. À gauche, l'amie d'enfance d'Ivan, Lida. Elle portait encore sa jupe d'écolière qui lui découvrait le genou.

La matinée était limpide et ensoleillée. Affairées, les corneilles s'envolaient et se posaient sur les labours. Voletant, hésitant et fragile, brilla dans un bref frémissement jaune le premier papillon.

Ivan regardait le dos et les pieds des deux femmes qui progressaient péniblement. Parfois le soc s'enfonçait trop profondément. Les femmes s'arc-boutaient sur les cordes. Ivan remuait alors les poignées de la charrue, essayant de les aider. Le soc d'acier fendait la terre, s'en arrachait, et ils continuaient leur marche. Et de nouveau Ivan voyait les pieds d'éléphant et les vestes roussies par le soleil et la pluie. «La guerre, pensa-t-il, tout vient de là… Lidka, par exemple, à peine mariée, et déjà son mari expédié au front. Tout de suite en première ligne, dans le hachoir. Un mois après, le pokhoronka; la voilà veuve. Veuve à dix-neuf ans. Ah! Misère de misère! Et comme elle est devenue vieille! À ne pas la reconnaître. Et ces varices! comme des cordes noires sur ses jambes. Elle chantait si bien! Les vieux descendaient de leur poêle pour l'écouter, tandis que nous, jeunes idiots, on se bagarrait comme des coqs à cause d'elle…»

Ils s'arrêtèrent au bout du sillon et se redressèrent. «Repos, les filles! dit Ivan. On va déjeuner.» Ils s'assirent par terre, sur l'herbe sèche et cassante de l'an passé, déballèrent d'un torchon leur maigre repas. Sans hâte ils se mirent à manger.

On était au printemps. Les attendait la grande sécheresse de l'année 1946.

Dès le mois de mai, on en était à faire bouillir les arroches [10], à y jeter un petit morceau de lard rance, et on mangeait cette bouillie en essayant de tromper sa faim.

En juin, le vent brûlant des steppes se mit à souffler. L'herbe fraîche commença à sécher et les feuilles à tomber. Le soleil calcinait le jeune blé, asséchait les ruisseaux, abattait les gens affamés qui venaient aux champs. Même les fraises des bois que l'on trouvait à l'orée de la forêt s'étaient durcies en petites boules sèches et amères.

L'un des paysans de Goritsy s'était entendu avec le chef du kolkhoze pour aller voir dans les villages voisins ce qui se passait. Il revint cinq jours plus tard, décharné, le regard vide et, très bas, comme s'il avait peur de sa propre voix, se retournant sans cesse, se mit à raconter:

– À Bor, il n'y a plus que deux hommes en vie. À Valiaevka, c'est désert. Personne pour creuser les tombes; les morts restent dans les isbas… Ça flanque la frousse de rentrer là-dedans. Chaque fois qu'on pousse une porte, c'est l'horreur. Hier, j'ai rencontré un paysan sur la grand-route. Il allait à la ville, poussé par la faim. Il m'a dit que chez lui on mangeait les morts, comme dans les années 20 sur la Volga…

Les derniers temps, Ivan avait peur de regarder sa femme. Elle ne se levait presque plus. Allongée avec le bébé, trempant son doigt dans une bouillie d'arroche et de vieux croûtons, elle essayait de le nourrir. Son visage se marquait de taches brunes et sèches; autour des yeux brûlaient des cernes noirs. Kolka bougeait à peine sur sa poitrine. Il ne criait même plus, mais poussait seulement de petits gémissements, comme un adulte. Ivan lui-même avait beaucoup de peine à tenir sur ses jambes. Enfin, un jour, se réveillant au petit matin, il pensa avec une lucidité mortelle: «Si je ne trouve rien à manger, on crèvera tous les trois.»

Il embrassa sa femme, mit dans la poche de sa vareuse deux montres en or, prises de guerre, qu'il espérait troquer contre du pain. Et il se dirigea vers la grand-route.

Le village était mort. Fournaise de midi. Silence sec et poussiéreux. Pas âme qui vive. Seule, au-dessus de la porte du soviet, hurlait la musique du haut-parleur noir. Cette radio avait été amenée par le secrétaire du Raïkom qui avait ordonné de la brancher le plus souvent possible «pour accroître la conscience politique des kolkhoziens». Mais maintenant la radio hurlait simplement parce qu'il n'y avait personne pour l'arrêter.

Et du matin au soir, délirant de faim et serrant contre elle le petit corps de son enfant à grosse tête, Tatiana écoutait les marches de bravoure et la voix du commentateur prête à exploser de joie. Il rapportait les performances de travail des Soviétiques. Ensuite, la même voix, mais sur un ton dur et métallique, criblait de critiques les ennemis qui avaient dénaturé le marxisme, et fustigeait les agents de l'impérialisme.

Ce jour-là, le dernier avant sa longue prostration, dans la chaleur étouffante de midi, Tatiana entendit la chanson à la mode qu'on passait chaque jour. Les mouches noires sonnaient sur les vitres, le village se taisait, écrasé de soleil, et coulait cette chanson douce et tendre comme le loukoum:

A l'entour, tout devient bleu et vert.
A chaque fenêtre chantent les rossignols.
Il n'y a pas d'amour sans un brin de tristesse…

Ivan marchait à grands pas. Dans son vieux sac il rapportait deux pains noirs, un cornet de mil let, une douzaine d'oignons et, enveloppé dans un bout de drap, un morceau de lard. Mais le plus précieux, le litre de lait qui avait tourné depuis longtemps, il l'avait entre les mains. «Avec ça, on va nourrir le gosse, et après on verra…», pensait-il.

Au-dessus des champs flottait une chaleur sèche et épaisse, comme échappée de la gueule d'un four. Un soleil de cuivre brûlant s'enfonçait derrière la forêt, mais on ne sentait guère la fraîcheur du soir.

Il traversa le village désert, inondé de la lumière violette du soleil couchant. Il était parti depuis quatre jours. Au-dessus du soviet la radio continuait à hurler.

En franchissant le seuil, il eut le pressentiment d'un malheur. Il appela sa femme. On n'entendait que le bruissement incessant des mouches. La demi-obscurité de l'isba était traversée par un fin rayon doré. Ivan se précipita dans la chambre. Tatiana était allongée sur le lit, l'enfant dans ses bras, et paraissait dormir. Il souleva en hâte la couverture et colla son oreille sur la poitrine. Sous la rude cicatrice il entendit imperceptiblement battre le cœur. Il poussa un soupir de soulagement. «Eh bien! Je suis arrivé à temps…» Puis il toucha l'enfant. Le petit corps froid et rigide avait déjà un reflet cireux. Derrière la fenêtre la voix douce déversait avec application:

A l'entour, tout devient bleu et vert.
Dans la forêt chantonne le ruisseau.
Il n'y a pas d'amour sans un brin de tristesse…

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