Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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A cet instant précis de l'histoire, Camille se demanda si elle n'était pas en train de tomber amoureuse de lui... Merde. Ce n'était pas prévu, ça... Non, non, fit-elle en attrapant une planche. Non, non, c'est parce qu'il lui avait fait son Dickens, là... Elle allait quand même pas tomber dans le panneau...

— Vous me donnez du travail ? demanda-t-elle.

Elles lui expliquèrent comment couper la viande en tout petits morceaux.

— C'est pour quoi faire ?

Les réponses fusèrent de toutes parts :

— Du saucisson ! Des saucisses ! Des andouilles ! Des pâtés ! Des rillettes !

— Et vous, vous faites quoi avec votre brosse à dents ? en se penchant vers sa voisine.

— Je lave les boyaux...

Hirk.

— Et Franck ?

— Franck y va nous faire les cuissons... Le boudin, pocher les andouilles et les friandises...

— C'est quoi les friandises ?

— La tête, la queue, les oreilles, les pieds...

Re-hirk.

Euh... Son truc de nutritionniste, on est bien d'accord que ça ne commence pas avant mardi, hein ?

Quand il remonta de la cave avec ses patates et ses oignons et qu'il la vit en train de lorgner sur ses voisines pour comprendre comment on tenait un couteau, il vint lui arracher des mains :

— Tu touches pas à ça, toi. Chacun son métier. Si tu te coupais un doigt, tu serais pas dans la merde... Chacun son métier, je te dis. Il est où ton carnet ?

Puis, s'adressant aux commères :

— Dites... Ça vous ennuie pas si elle vous dessine ?

— Ben non.

— Ben si, j'ai ma permanente qu'est toute en vrac...

— Allons, Lucienne, fais pas ta coquette ! On le sait bien que t'as une perruque !

Voilà pour l'ambiance : Club Med à la ferme...

Camille se lava donc les mains et dessina jusqu'au soir. Dedans, dehors. Le sang, l'aquarelle. Les chiens, les chats. Les gosses, les vieux. Le feu, les bouteilles. Les blouses, les gilets. Sous la table, les chaussons fourrés. Sur la table, les mains usées. Franck de dos et elle, dans le convexe flou d'une marmite en inox.

Elle offrit à chacune son portrait, petits frissons, puis demanda aux enfants de lui montrer la ferme pour prendre un peu l'air. Et dessaouler aussi...

Des mômes en sweeat-shirt Batman et bottes Le Chameau couraient dans tous les sens, attrapaient des poules en se marrant et asticotaient les chiens en traînant devant eux de longs morceaux de boyaux...

— Bradley, t'es ouf ! Démarre pas le tracteur, tu vas te faire tuer !

— Ben, c'est pour lui montrer...

— Tu t'appelles Bradley ?

— Ben oui !

Bradley, c'était le dur à cuire de la bande visiblement. Il se désapa à moitié pour lui montrer ses cicatrices.

— Si on les mettait toutes à côté, crâna-t-il, ça ferait 18 cm de couture...

Camille hocha gravement la tête et lui dessina deux Batman : Batman s'envole et Batman contre la pieuvre géante.

— Comment tu fais pour dessiner si bien ?

— Toi aussi tu dessines bien. Tout le monde dessine bien...

Le soir, banquet. Vingt-deux autour de la table et du cochon à tous les étages. Les queues et les oreilles grillaient dans la cheminée et l'on tira au sort dans quelles assiettes elles allaient tomber. Franck s'était défoncé, il commença par poser sur la table une espèce de soupe gélatineuse et très parfumée. Camille y trempa son pain, mais n'alla guère plus profond, puis ce fut le boudin, les pieds, la langue, j'en passe et des meilleures... Elle recula sa chaise de quelques centimètres et donna le change en tendant son verre au plus offrant. Après ce fut le tour des desserts, chacune ayant apporté une tarte ou un gâteau et enfin, la goutte...

— Ah.... ça ma petite demoiselle, y faut goûter à ça.... Les pimprenelles qui s'y refusent, elles restent vierges...

— Bon, ben.... Une toute petite goutte, alors...

Camille assura son dépucelage sous le regard matois de son voisin, celui qui n'avait qu'une dent et demie, et profita de la confusion générale pour aller se coucher.

Elle tomba comme une masse et s'endormit bercée par le brouhaha joyeux qui montait entre les lattes du parquet.

Elle dormait profondément quand il vint se caler contre elle. Elle grogna.

— T'inquiète pas, je suis trop saoul, je te ferai rien... murmura-t-il.

Comme elle lui tournait le dos, il posa son nez sur sa nuque et glissa un bras sous elle pour l'épouser le mieux possible. Ses petits cheveux lui chatouillaient les narines.

— Camille ?

Dormait-elle ? Faisait-elle semblant ? Pas de réponse en tout cas.

— J'aime bien être avec toi...

Petit sourire.

Rêvait-elle ? Dormait-elle ? On ne sait pas...

À midi, quand ils se réveillèrent enfin, chacun était dans son lit. Ni l'un ni l'autre ne firent le moindre commentaire.

Gueule de bois, confusion, fatigue, ils replacèrent le matelas, plièrent les draps, se succédèrent dans la salle de bains et s'habillèrent en silence.

L'escalier leur sembla bien casse-gueule et Jeannine leur tendit à chacun un gros bol de café noir sans leur adresser la parole. Deux autres dames étaient déjà au bout de la table à barboter dans la chair à saucisse. Camille tourna sa chaise devant la cheminée et but son café sans penser à rien. Manifestement, la goutte était de trop et elle fermait les yeux entre chaque gorgée. Bah... C'était le prix à payer pour ne plus être une jeune fille...

Les odeurs de cuisine lui soulevaient le cœur. Elle se releva, se servit un autre bol, prit son tabac dans la poche de son manteau et alla s'asseoir dans la cour sur le banc des cochons.

Franck vint la rejoindre au bout d'un moment.

— Je peux.

Elle se poussa.

— Mal au crâne ?

Elle acquiesça.

— Tu sais, je... Il faudrait que j'aille voir ma grand-mère maintenant... Donc, il y a trois solutions : soit je te laisse ici et je repasse te prendre dans l'après-midi, soit je t'emmène et tu m'attends quelque part, le temps de lui tenir un peu la jambe, soit je te dépose à la gare en passant et tu rentres à Paris toute seule...

Elle ne répondit pas tout de suite. Posa son bol, se roula une cigarette, l'alluma et recracha une longue taffe apaisante.

— T'en penses quoi, toi ?

— Je ne sais pas, mentit-il.

— J'ai pas très envie de rester là sans toi...

— Bon, je vais te poser à la gare, alors... Parce que vu ton état, tu vas pas supporter le trajet... On a encore plus froid quand on est fatigué...

— Très bien, répondit-elle.

Et merde...

Jeannine insista. Si, si, un morceau dans le filet, je vous l'emballe. Elle les accompagna jusqu'à la route, prit Franck dans ses bras et lui glissa quelques mots à l'oreille que Camille n'entendit pas.

Et lorsqu'il posa un pied à terre, au premier stop avant la nationale, elle remonta leurs visières :

— Je viens avec toi...

— T'es sûre ?

Elle hocha du casque et fut projetée en arrière. Oups. La vie s'accélérait d'un coup. Bon... Tant pis. Elle se coucha sur lui en serrant les dents.

13

— Tu veux m'attendre dans un café ?

— Non, non, je vais m'installer en bas...

Ils n'avaient pas fait trois pas dans le hall, qu'une dame en blouse bleu ciel se précipita sur lui. Elle le dévisagea en secouant la tête tristement :

— Elle recommence...

Franck soupira.

— Elle est dans sa chambre ?

— Oui, mais elle a encore tout empaqueté et elle refuse qu'on la touche. Elle est prostrée avec son man teau sur les genoux depuis hier soir...

— Elle a mangé ?

— Non.

— Merci.

Il se tourna vers Camille :

— Je peux te laisser mes affaires ?

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Y se passe que la Paulette, elle commence à me gonfler avec ses conneries !

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