Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Je vais réfléchir.

— C'est ça, réfléchis. C'est ta spécialité de réfléchir. Il est où mon pull ?

— Là, fit Camille en lui désignant un magnifique étui à roquétos vert pâle.

— Putain... Un Ralph Lauren en plus... Ça me tue, je te jure...

— Allez... Tu vas te faire deux amis pour la vie...

— 'Tain il a plus intérêt à pisser sur ma moto, l'autre globuleux, là !

— T'inquiète, ça va marcher, pouffa-t-elle en lui tenant la porte... Chi, chi, ch'vous l'achure, il a oune fière allurche chur cha motobécane votre amich...

Elle courut éteindre la bouilloire, prit son bloc et s'assit près du miroir. Elle se mit à rire enfin. À rire comme une folle. Une vraie gamine. Elle imaginait la scène : l'autre zozo, toujours si content de lui, en train de toquer négligemment au carreau de la loge avec son bout de feutrine et sa paire de balloches sur un plateau d'argent... Ah ! que c'était bon de rire ! Que c'était bon... Elle n'était pas coiffée, dessina ses épis, ses fossettes, sa bêtise et écrivit : Camille, Janvier 2004 , prit sa douche et décida que, oui, elle irait se promener avec lui.

Elle lui devait bien ça...

Un message sur son portable. C'était sa mère... Oh, non, pas aujourd'hui... Pour effacer votre message, appuyez sur la touche étoile.

Eh ben voilà. Hop. Étoile.

Elle passa le reste de la journée en musique, avec ses trésors et sa boîte d'aquarelles. Fumait, grignotait, léchait ses poils de martre, riait toute seule et grimaça quand ce fut l'heure de la blouse.

Tu as déjà bien déblayé le terrain, songeait-elle en trottinant jusqu'à la station de métro, mais y a encore du boulot, hein ? Tu ne vas pas t'arrêter là quand même ?

Je fais ce que je peux, je fais ce que je peux...

Vas-y, on te fait confiance.

Non, non, ne me faites pas confiance, ça me stresse.

Ttt tt, allez... Dépêche-toi. Tu es déjà très en retard...

10

Philibert était malheureux. Il poursuivait Franck à travers tout l'appartement :

— Ce n'est pas raisonnable. Vous partez trop tard... Dans une heure il fera nuit... Il va geler... Non, ce n'est pas raisonnable... Partez de... demain matin...

— Demain matin, on tue le cochon.

— Mais que... quelle idée aussi ! Ca... Camille, il se tordait les mains, res... reste avec moi, je t'emmènerai au Pa... Palais des Thés...

— Ça va, bougonna Franck en glissant sa brosse à dents dans une paire de chaussettes, c'est pas le bout du monde quand même... On y sera dans une heure...

— Oh, ne... ne dis pas... pas ça... Tu... tu vas encore rou... rouler co... comme un fou...

— Mais non...

— Mais si, je... je te co... connais...

— Philou, arrête ! Je vais pas te l'abîmer, je te le jure... Tu viens, la miss ?

— Oh... Je... Je...

— Tu quoi ? fit-il excédé.

— Je n'ai que... que vous au monde...

Silence.

— Oh là là... J'y crois pas... Les violons maintenant...

Camille se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser :

— Moi aussi, je n'ai que toi au monde... Ne t'inquiète pas...

Franck soupira.

— Mais qui c'est qui m'a foutu une équipe de branquignols pareils ! On nage en plein mélo, là ! On va pas à la guerre, putain ! On part quarante-huit heures !

— Je te ramènerai un bon steak, lui lança Camille en s'engouffrant dans l'ascenseur.

Les portes se refermèrent sur eux.

— Hé?

— Quoi ?

— Y a pas de steaks dans le cochon...

— Ah bon ?

— Ben non.

— Ben y a quoi alors ?

Il leva les yeux au ciel.

11

Ils n'étaient pas encore à la porte d'Orléans, qu'il s'arrêta sur le bas-côté et lui fit signe de descendre :

— Attends, y a un truc qui va pas du tout, là...

— Quoi ?

— Quand je me penche, tu dois te pencher avec moi.

— Tu es sûr ?

— Mais oui, je suis sûr ! Tu vas nous foutre dans le décor avec tes conneries !

— Mais... Je croyais qu'en me penchant dans l'autre sens, je nous équilibrais...

— Putain, Camille... Je saurais pas te faire un cours de physique mais c'est une question d'axe de gravité, tu comprends ? Si on se penche ensemble, les pneus adhèrent mieux...

— T'es sûr ?

— Certain. Penche-toi avec moi. Fais-moi confiance...

— Franck ?

— Quoi encore ? T'as peur ? Il est encore temps de reprendre le métro, tu sais ?

— J'ai froid.

— Déjà ?

— Oui...

— Bon... Lâche les poignées et colle-toi contre moi... Colle-toi le plus possible et passe tes mains sous mon blouson...

— D'accord.

— Hé?

— Quoi ?

— T'en profites pas, hein ? ajouta-t-il goguenard, en lui rabattant sa visière d'un coup sec.

Cent mètres plus loin, elle était de nouveau frigorifiée, au péage elle était congelée et dans la cour de la ferme, elle fut incapable de récupérer ses bras.

Il l'aida à descendre et la soutint jusqu'à la porte.

— Ah ben, te v'ià, toi... Ben qu'est-ce tu nous amènes là?

— Une fille panée.

— Entrez donc, mais entrez, je vous dis!... Jeannine ! Vlà le Franck avec sa copine...

— Oh la petiote... se lamenta la bonne femme, ben qu'est-ce tu lui as fait ? Oh... C'est pas malheureux ça... Elle est toute bleue, la gamine... Poussez-vous, vous autres... Jean-Pierre ! Mets-y donc une chaise dans la cheminée !

Franck s'agenouilla devant elle :

— Hé, il faut que tu enlèves ton manteau maintenant...

Elle ne réagissait pas.

— Attends, je vais t'aider... Tiens, donne-moi tes pieds...

Il lui ôta ses chaussures et ses trois paires de chaussettes.

— Là... c'est bien... Allez... Le haut maintenant...

Elle était si contractée qu'il eut toutes les peines du monde à sortir ses bras des emmanchures... Voilà... Laisse-toi faire, mon petit glaçon...

— Bon Dieu ! mais donnez-lui queque chose de chaud ! cria-t-on dans l'assemblée...

Elle était le nouveau centre d'attraction.

Ou comment décongeler une Parisienne sans la casser...

— J'ai des rognons tout chauds ! tonna Jeannine.

Vent de panique dans la cheminée. Franck lui sauva la mise :

— Non, non, laissez-moi faire... Y a bien du bouillon qui traîne, par là... demanda-t-il en soulevant tous les couvercles.

— C'est la poule d'hier...

— Parfait. Je m'en occupe... Servez-lui un coup à boire pendant ce temps-là.

Au fur et à mesure qu'elle lapait son bol, ses joues reprirent des couleurs.

— Ça va mieux ?

Elle acquiesça.

— De quoi ?

— Je disais que c'était la deuxième fois que tu me préparais le meilleur bouillon du monde...

— Je t'en ferai d'autres, va... Tu viens t'asseoir à table avec nous ?

— Je peux rester encore un peu dans la cheminée ?

— Mais oui ! gueulèrent les autres, laisse-la donc ! On va la fumer comme les jambons !

Franck se releva à contrecœur...

— Tu peux bouger tes doigts ?

— Euh... oui...

— Y faut que tu dessines, hein ? Moi je veux bien te faire à manger, mais toi, tu dois dessiner... Tu dois jamais t'arrêter de dessiner, compris ?

— Maintenant ?

— Nan, pas maintenant, mais toujours...

Elle ferma les yeux.

— D'accord.

— Bon... j'y vais. Donne-moi ton verre, je vais te resservir...

Et Camille fondit peu à peu. Quand elle vint les rejoindre, ses joues étaient en feu.

Elle assista à leur conversation sans rien y comprendre et regardait leurs trognes admirables en souriant aux anges.

— Allez... Le dernier coup de gnôle et au plume ! Parce que demain, on se lève tôt les enfants ! Y a le Gaston qui sera là à sept heures...

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