Eco - Le pendule de Foucault
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Je devais donc compter du bas. J'essayai de nouveau l'un et l'autre nom.
Il ne se passa rien.
Je m'étais trompé de bout en bout. Je m'étais entêté sur une hypothèse élégante mais fausse. Cela arrive aux meilleurs savants.
Non, pas aux meilleurs savants. A tous. N'avions-nous pas observé, juste un mois avant, que, ces derniers temps, trois romans au moins étaient sortis, où le protagoniste cherchait dans le computer le nom de Dieu ? Belbo n'aurait pas été aussi banal. Et puis, allons ! quand on choisit un mot de passe on choisit quelque chose qu'on se rappelle facilement, qui se tape spontanément au clavier, presque d'instinct. Pensez donc, IHVHEA ! Il aurait dû ensuite faire prévaloir le Notarikon sur la Temurah, et inventer un acrostiche pour se rappeler le mot. Que sais-je : Imelda, Héroïque, Venge Hiram Ehontément Assassiné...
Et puis pourquoi Belbo devait-il penser dans les termes kabbalistiques de Diotallevi ? Il était obsédé par le Plan, et nous avions mis tant d'autres composantes dans le Plan, les Rose-Croix, la Synarchie, les Homuncules, le Pendule, la Tour, les Druides, l'Ennoïa...
L'Ennoïa... Je songeai à Lorenza Pellegrini. J'allongeai la main et retournai la photographie que j'avais censurée. Je cherchai à refouler une pensée importune, le souvenir de ce soir-là, dans le Piémont... J'approchai la photo et lus la dédicace. Qui disait :« Car je suis la première et la dernière. Je suis l'honorée et l'abhorrée. Je suis la prostituée et la sainte. Sophia. »
Cela s'était sans doute passé après la fête chez Riccardo. Sophia, six lettres. Mais pourquoi donc fallait-il les anagrammer ? C'était moi qui pensais de façon alambiquée. Belbo aime Lorenza, il l'aime justement parce qu'elle est comme elle est, et elle est Sophia – et en songeant qu'elle, à ce moment-là, va savoir... Non, au contraire, Belbo pense de façon beaucoup plus alambiquée. Me revenaient en mémoire les paroles de Diotallevi : « Dans la deuxième sefira, l'Aleph ténébreux se change en l'Aleph lumineux. Du Point Obscur jaillissent les lettres de la Torah, le corps ce sont les consonnes, le souffle les voyelles, et elles accompagnent ensemble la cantilène du dévot. Quand la mélodie des signes se meut, se meuvent avec elle les consonnes et les voyelles. Il en surgit Hokhma, la Sagesse, la Science, l'idée primordiale où tout est contenu comme dans un écrin, prêt à se déployer dans la création. Dans Hokhma est contenue l'essence de tout ce qui suivra... »
Et qu'était Aboulafia, avec sa réserve secrète de files ? L'écrin de ce que Belbo savait, ou croyait savoir, sa Sophia. Il choisit un nom secret pour pénétrer dans les profondeurs d'Aboulafia, l'objet avec quoi il fait l'amour (l'unique) mais ce faisant, il pense simultanément à Lorenza, il voudrait pénétrer dans le cœur de Lorenza et comprendre, de même qu'il peut pénétrer dans le cœur d'Aboulafia, il veut qu'Aboulafia soit impénétrable à tous les autres de même que Lorenza lui est impénétrable, il s'imagine garder, connaître et conquérir le secret de Lorenza de même qu'il possède celui d'Aboulafia...
J'étais en train d'inventer une explication et je m'imaginais qu'elle était vraie. Comme pour le Plan : je prenais mes désirs pour la réalité.
Mais comme j'étais ivre, je me remis au clavier et tapai SOPHIA. La machine me redemanda poliment : « Tu as le mot de passe ? » Machine idiote, même à la pensée de Lorenza tu n'es pas saisie d'émotion.
– 6 –
Judá León se dio a permutaciones De letras y a complejas variaciones Y alfin pronunciô el Nombre que es la Clave, La Puerta, el Eco, el Huésped y el Palacio...
J. L. BORGES, El Golem.
Alors, par haine envers Aboulafia, à l'énième obtuse demande (« Tu as le mot de passe ? ») je répondis : « Non. »
L'écran commença à se remplir de mots, de lignes, d'indices, d'une cataracte de propos.
J'avais violé le secret d'Aboulafia.
J'étais si excité par ma victoire que je ne me suis pas même demandé pourquoi Belbo avait précisément choisi ce mot. A présent je le sais, et je sais que lui, en un moment de lucidité, avait compris ce que je comprends à présent. Mais jeudi je ne pensai qu'à une chose : j'avais gagné.
Je me mis à danser, à battre des mains, à chanter une chanson de corps de garde. Puis je m'arrêtai et allai dans la salle de bains pour me laver la figure. Je revins et mis à l'impression en premier lieu le dernier file, celui que Belbo avait écrit avant sa fuite à Paris. Ensuite, tandis que l'imprimante craquetait, implacable, je me mis à manger comme un goinfre, et à boire encore.
Lorsque l'imprimante s'arrêta, je lus, et j'en fus bouleversé, et je n'étais pas encore capable de décider si je me trouvais devant des révélations extraordinaires ou le témoignage d'un délire. Que savais-je, au fond, de Jacopo Belbo ? Qu'avais-je compris de lui au cours des deux années où j'avais été à ses côtés presque chaque jour ? De quelle confiance pouvais-je créditer le journal d'un homme qui, de son propre aveu, écrivait en des circonstances exceptionnelles, obnubilé par l'alcool, par le tabac, par la terreur, pendant trois jours coupé de tout contact avec le monde ?
La nuit était tombée désormais, la nuit du vingt et un juin. Mes yeux pleuraient. Depuis le matin je fixais cet écran et la fourmilière de points produite par l'imprimante. Que fût vrai ou faux ce que j'avais lu, Belbo avait dit qu'il téléphonerait le matin suivant. Je devais l'attendre ici. La tête me tournait.
J'allai en vacillant dans la chambre à coucher et me laissai tomber tout habillé sur le lit encore défait.
Je me réveillai vers huit heures d'un sommeil profond, visqueux, et au début je ne me rendais pas compte où j'étais. Heureusement, il était resté une boîte de café, et je m'en fis plusieurs tasses. Le téléphone ne sonnait pas, je n'osais pas descendre pour acheter quelque chose, craignant que Belbo n'appelât juste à ce moment-là.
Je revins à la machine et commençai à imprimer les autres disques, dans l'ordre chronologique. Je trouvai des jeux, des exercices, des comptes rendus d'événements dont j'étais au courant mais, réfractés par la vision privée de Belbo, ces événements aussi m'apparaissaient maintenant dans une lumière différente. Je trouvai des morceaux de journal intime, de confessions, d'ébauches de tentatives romanesques enregistrées avec la susceptibilité amère de celui qui les sait déjà vouées à l'insuccès. Je trouvai des notes, des portraits de personnes que je me rappelais aussi mais qui à présent prenaient une autre physionomie – je voudrais dire plus sinistre, ou était-ce seulement mon regard qui se faisait plus sinistre, ma façon de recomposer des allusions fortuites en une terrible mosaïque finale ?
Et surtout j'ai trouvé un file entier qui ne rassemblait que des citations. Tirées des lectures les plus récentes de Belbo, je les reconnaissais à première vue, et combien de textes analogues n'avions-nous pas lus ces mois-là... Elles étaient numérotées : cent vingt. Le nombre n'était pas fortuit, ou bien la coïncidence était inquiétante. Mais pourquoi celles-ci et pas d'autres ?
Maintenant je ne peux relire les textes de Belbo, et l'histoire entière qu'ils me remettent en esprit, qu'à la lumière de ce file. J'égrène ces excerpta comme les grains d'un chapelet hérétique, et cependant je m'aperçois que certains d'entre eux auraient pu constituer, pour Belbo, une alarme, une piste de sauvegarde.
Ou est-ce moi qui ne parviens plus à distinguer le bon conseil de la dérive du sens ? Je cherche à me convaincre que ma relecture est la bonne, mais pas plus tard que ce matin quelqu'un m'a pourtant dit, à moi et pas à Belbo, que j'étais fou.
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