Emily Brontë - Les Hauts De Hurle-Vent

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Les Hauts de Hurle-vent sont des terres situées au sommet d'une colline et balayées par les vents du nord. La famille Earnshaw y vivait, heureuse, jusqu'à ce qu'en 1771, M. Earnshaw adopte un jeune bohémien de 6 ans, Heathcliff. Ce dernier va attirer le malheur sur cette famille. Dès le début, Hindley, le fils de Earnshaw éprouve une profonde haine pour cet intrus. À la mort de son vieux bienfaiteur, Heathcliff doit subir la rancoeur de Hindley, devenu maître du domaine. Humilié par sa condition subalterne, Heathcliff, qui pourtant aime passionnément Catherine, la soeur de Hindley, jure de se venger. Sa fureur est décuplée lorsque Catherine, au tempérament aussi passionné que le sien, épouse le riche Edgar Linton…

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À l’aube, je retrouvai mon bon sens. Je me levai et descendis dans le jardin, dès qu’il commença de faire clair, pour voir s’il y avait des traces de pas sous sa fenêtre. Il n’y en avait pas. «Il n’a pas bougé», pensai-je «et il sera dans son état normal aujourd’hui.» Je préparai le déjeuner pour tout le monde, comme je faisais à l’ordinaire, mais je dis à Hareton et à Catherine de ne pas attendre que le maître descendît, car il resta couché tard. Ils préférèrent déjeuner dehors sous les arbres, et j’installai une petite table pour eux.

Quand je rentrai dans la maison, je trouvai Mr Heathcliff en bas. Il causait avec Joseph de choses concernant la ferme; il donna des instructions claires et minutieuses sur l’affaire en cause, mais il parlait vite, tournait continuellement la tête de côté, et avait toujours le même air excité, avec plus d’exagération encore. Quand Joseph quitta la salle, il s’assit à sa place habituelle et je plaçai devant lui un bol de café. Il l’avança, puis appuya les bras sur la table, regarda le mur en face de lui et en examina une partie de haut en bas et de bas en haut, avec des yeux brillants, sans cesse en mouvement, et avec un intérêt si intense qu’il retenait parfois sa respiration pendant une demi-minute.

– Allons! m’écriai-je en poussant un morceau de pain contre sa main, mangez et buvez votre café pendant qu’il est chaud: il y a près d’une heure qu’il attend sur le feu.

Il ne m’entendit pas, et pourtant il sourit. J’aurais mieux aimé le voir grincer des dents que le voir sourire ainsi.

– Mr Heathcliff! maître! criai-je, pour l’amour de Dieu, n’ouvrez pas ces grands yeux comme si vous aperceviez une vision surnaturelle.

– Pour l’amour de Dieu, ne criez pas si fort, répliqua-t-il. Regardez bien partout, et dites-moi si nous sommes seuls.

– Sans doute, nous sommes seuls.

Pourtant je lui obéis involontairement, comme si je n’en étais pas bien sûre. D’un geste il déblaya la table devant lui et se pencha pour regarder plus à l’aise.

Je m’aperçus alors que ce n’était pas le mur qu’il regardait, car, en l’observant, je remarquai que ses yeux semblaient exactement dirigés vers une chose qui se serait trouvée à deux mètres de lui. Quelle que fût cette chose, elle lui causait apparemment ensemble un plaisir et une douleur extrêmes; c’était du moins l’idée que suggérait l’expression angoissée et cependant ravie de son visage. L’objet imaginaire n’était pas fixe; ses yeux le suivaient avec une activité infatigable et, même quand il me parlait, ne s’en détachaient jamais. J’eus beau lui rappeler son jeûne prolongé: s’il faisait un mouvement pour se rendre à mes instances, s’il étendait la main pour prendre un morceau de pain, ses doigts se refermaient avant de l’atteindre et retombaient sur la table, oublieux de l’objet qu’ils voulaient saisir.

Je continuai, avec une patience exemplaire, à essayer de détourner son attention de la vision qui l’absorbait. À la fin il s’irrita et se leva en demandant pourquoi je ne le laissais pas choisir son moment pour prendre ses repas. Il ajouta que, la prochaine fois, je n'aurais pas besoin d'attendre; je n'aurais qu'à mettre sur la table ce qu'il fallait et à m'en aller. Après avoir prononcé ces paroles, il sortit, descendit lentement le sentier du jardin et disparut par la barrière.

Les heures s’écoulèrent dans l’anxiété; un autre soir revint. Je ne me retirai pour reposer que tard et, quand je m’y décidai, je ne pus dormir. Il rentra à minuit passé et, au lieu de se mettre au lit, s’enferma dans la salle du bas. J’écoutai, je m’agitai, puis finalement je m’habillai et je descendis. Il était trop pénible de rester couchée, la cervelle torturée de mille craintes absurdes.

Je distinguai le pas de Mr Heathcliff, arpentant sans arrêt le dallage; son silence était fréquemment interrompu par une profonde inspiration qui ressemblait à un gémissement. Il murmurait aussi des mots sans suite: le seul que je pus saisir fut le nom de Catherine, joint à quelque terme passionné d’amour ou de souffrance. Ces mots étaient prononcés comme s’il se fût adressé à une personne vivante: d’une voix basse et fervente, venant du fond de l’âme. Je n'eus pas le courage de pénétrer tout droit dans la salle; mais, comme je voulais le tirer de sa rêverie, je m’attaquai au feu de la cuisine, le remuai, et me mis à gratter les escarbilles. Le bruit l’attira plus vite que je ne m’y attendais. Il ouvrit aussitôt la porte et dit:

– Nelly, venez ici. Est-ce déjà le matin? Venez avec votre lumière.

– Voilà quatre heures qui sonnent, répondis-je. Il vous faut une chandelle pour monter; vous auriez pu en allumer une à ce feu.

– Non, je n’ai pas l'intention de monter. Entrez, allumez-moi du feu ici et faites tout ce qu’il y a à faire dans la pièce.

– Il faut d’abord que je fasse rougir les charbons, avant que de pouvoir en apporter, répliquai-je en prenant une chaise et le soufflet.

Pendant ce temps, il errait çà et là, dans un état voisin de l’égarement; ses profonds soupirs se succédaient si rapidement qu’ils ne laissaient pas de place entre eux à la respiration ordinaire.

– Quand le jour viendra, j’enverrai chercher Green, dit-il; je voudrais éclaircir avec lui quelques questions juridiques pendant que je suis en état d'accorder une pensée à ces affaires et d’agir avec calme. Je n'ai pas encore fait mon testament, et je n’arrive pas à prendre une décision sur la façon de disposer de mes biens. Je voudrais pouvoir les supprimer de la surface de la terre.

– Il ne faut pas parler ainsi, Mr Heathcliff, interrompis-je. Attendez un peu pour votre testament; vous aurez encore le temps de vous repentir de vos nombreuses injustices! Je n’aurais jamais pensé que vos nerfs pussent devenir malades; ils le sont pourtant pour le moment, et sérieusement, et par votre faute seule. La façon dont vous avez passé ces trois derniers jours aurait abattu un Titan. Prenez quelque nourriture et quelque repos: vous n’avez qu'à vous regarder dans une glace pour voir que vous en avez besoin. Vos joues sont creuses et vos yeux injectés de sang; vous êtes comme une personne qui meurt de faim, et qui perd la vue par manque de sommeil.

– Ce n’est pas ma faute si je ne puis ni manger ni me reposer. Je vous assure que ce n’est pas volontaire. Je le ferai dès que ce me sera possible. Mais vous pourriez aussi bien inviter un homme qui se débat dans l’eau à se reposer quand il est à longueur de bras de la rive! Il faut que je l’atteigne d’abord, et alors je me reposerai. Soit, ne parlons plus de Mr Green. Quant à me repentir de mes injustices, je n’ai pas commis d’injustices et je ne me repens de rien. Je suis trop heureux; et cependant je ne suis pas encore assez heureux. La béatitude de mon âme tue mon corps, mais ne se satisfait pas elle-même.

– Heureux, maître? Étrange bonheur! Si vous vouliez m’écouter sans vous fâcher, je pourrais vous donner un conseil qui vous rendrait plus heureux.

– Quel est-il? Donnez-le.

– Vous n’ignorez pas, Mr Heathcliff, que depuis l’âge de treize ans vous avez mené une vie égoïste et peu chrétienne; il est probable que, durant toute cette période, vous n’avez pour ainsi dire jamais tenu une Bible entre vos mains. Vous devez avoir oublié ce qu’il y a dans ce livre, et vous n’avez peut-être pas le temps de l’y rechercher. Quel inconvénient y aurait-il à envoyer quérir quelqu’un – un ministre d’une secte quelconque, peu importe laquelle – pour vous l’expliquer, vous montrer combien vous vous êtes écarté de ses préceptes et combien vous seriez indigne de son ciel, si un changement ne se produit pas en vous avant votre mort?

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