Alexandre Dumas - VINGT ANS APRÈS

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20 ans après leurs aventures d’Artagnan et les trois mousquetaires sont à nouveau entrainés dans l’aventure. Les temps ont changé: le Cardinal s’appelle Mazarin et n’est guère aimé, Porthos est installé et cherche un titre de baron, Aramis est devenu abbé mais aime toujours à ferrailler et Athos s’occupe de son "filleul", le Vicomte de Bragelonne.Seul d’Artagnan est resté lieutenant des Mousquetaires du Roi... Leurs aventures se déroulent au milieu de la Fronde, période qui voit vaciller le pouvoir royal sous la régence d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Les mousquetaires iront même jusqu’en Angeleterre pour essayer de sauver Charles Ier.... Si les personnages ont toujours les qualités de coeur et d’esprit qui ont fait le succès des Trois Mousquetaires, ils ont acquis une plus grande épaisseur et leurs doutes sont là pour en témoigner... On retrouve donc nos héros mais avec une dimension supplémentaire, chaque mousquetaire étant un symbole ou une tendance et ma fois comme cela ne nuit pas à la qualité des batailles... pourquoi se priver?

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– C’est demain, dit précipitamment Aramis.

– À quelle heure?

– À six heures.

– Où cela?

– À Saint-Mandé.

– Qui vous l’a dit?

– Le comte de Rochefort.

Quelqu’un s’approchait.

– Et les idées philosophiques? C’étaient celles-là qui lui manquaient à ce pauvre Voiture. Moi je me range à l’avis de M. le coadjuteur: pur poète.

– Oui certainement, en poésie il était prodigieux, dit Ménage, et toutefois la postérité, tout en l’admirant, lui reprochera une chose, c’est d’avoir amené dans la facture du vers une trop grande licence; il a tué la poésie sans le savoir.

– Tué, c’est le mot, dit Scudéry.

– Mais quel chef-d’œuvre que ses lettres, dit madame de Chevreuse.

– Oh! sous ce rapport, dit mademoiselle de Scudéry, c’est un illustre complet.

– C’est vrai, répliqua mademoiselle Paulet, mais tant qu’il plaisante, car dans le genre épistolaire sérieux il est pitoyable, et s’il ne dit les choses très crûment, vous conviendrez qu’il les dit fort mal.

– Mais vous conviendrez au moins que dans la plaisanterie il est inimitable.

– Oui, certainement, reprit Scudéry en tordant sa moustache; je trouve seulement que son comique est forcé et sa plaisanterie est par trop familière. Voyez sa Lettre de la Carpe au Brochet.

– Sans compter, reprit Ménage, que ses meilleures inspirations lui venaient de l’hôtel Rambouillet. Voyez Zélide et Alcidalis.

– Quant à moi, dit Aramis en se rapprochant du cercle et en saluant respectueusement madame de Chevreuse, qui lui répondit par un gracieux sourire; quant à moi, je l’accuserai encore d’avoir été trop libre avec les grands. Il a manqué souvent à madame la Princesse, à M. le maréchal d’Albert, à M. de Schomberg, à la reine elle-même.

– Comment, à la reine? demanda Scudéry en avançant la jambe droite comme pour se mettre en garde. Morbleu! je ne savais pas cela. Et comment donc a-t-il manqué à Sa Majesté?

– Ne connaissez-vous donc pas sa pièce: Je pensais?

– Non, dit madame de Chevreuse.

– Non, dit mademoiselle de Scudéry.

– Non, dit mademoiselle Paulet.

– En effet, je crois que la reine l’a communiquée à peu de personnes; mais moi je la tiens de mains sûres.

– Et vous la savez?

– Je me la rappellerais, je crois.

– Voyons! voyons! dirent toutes les voix.

– Voici dans quelle occasion la chose a été faite, dit Aramis. M. de Voiture était dans le carrosse de la reine, qui se promenait en tête à tête avec lui dans la forêt de Fontainebleau; il fit semblant de penser pour que la reine lui demandât à quoi il pensait, ce qui ne manqua point.

«- À quoi pensez-vous donc, monsieur de Voiture? demanda Sa Majesté.

«Voiture sourit, fit semblant de réfléchir cinq secondes pour qu’on crût qu’il improvisait, et répondit:

Je pensais que la destinée,

Après tant d’injustes malheurs,

Vous a justement couronnée

De gloire, d’éclat et d’honneurs;

Mais que vous étiez plus heureuse,

Lorsque vous étiez autrefois,

Je ne dirai pas amoureuse!…

La rime le veut toutefois.

Scudéry, Ménage et mademoiselle Paulet haussèrent les épaules.

– Attendez, attendez, dit Aramis, il y a trois strophes.

– Oh! dites trois couplets, dit mademoiselle de Scudéry, c’est tout au plus une chanson.

Je pensais que ce pauvre Amour,

Qui toujours vous prêta ses armes,

Est banni loin de votre cour,

Sans ses traits, son arc et ses charmes;

Et de quoi puis-je profiter,

En pensant près de vous, Marie,

Si vous pouvez si maltraiter

Ceux qui vous ont si bien servie?

– Oh! quant à ce dernier trait, dit madame de Chevreuse, je ne sais s’il est dans les règles poétiques, mais je demande grâce pour lui comme vérité et madame de Hautefort et madame de Sennecey se joindront à moi s’il le faut, sans compter M. de Beaufort.

– Allez, allez, dit Scarron, cela ne me regarde plus: depuis ce matin je ne suis plus son malade.

– Et le dernier couplet? dit mademoiselle de Scudéry, le dernier couplet? voyons.

– Le voici, dit Aramis; celui-ci a l’avantage de procéder par noms propres, de sorte qu’il n’y a pas à s’y tromper.

Je pensais, - nous autres poètes,

Nous pensons extravagamment, -

Ce que, dans l’humeur où vous êtes,

Vous feriez, si dans ce moment

Vous avisiez en cette place

Venir le duc de Buckingham,

Et lequel serait en disgrâce,

Du duc ou du père Vincent.

À cette dernière strophe, il n’y eut qu’un cri sur l’impertinence de Voiture.

– Mais, dit à demi-voix la jeune fille aux yeux veloutés, mais j’ai le malheur de les trouver charmants, moi, ces vers.

C’était aussi l’avis de Raoul, qui s’approcha de Scarron et lui dit en rougissant:

– Monsieur Scarron, faites-moi donc l’honneur, je vous prie, de me dire quelle est cette jeune dame qui est seule de son opinion contre toute cette illustre assemblée.

– Ah! ah! mon jeune vicomte, dit Scarron, je crois que vous avez envie de lui proposer une alliance offensive et défensive?

Raoul rougit de nouveau.

– J’avoue, dit-il, que je trouve ces vers fort jolis.

– Et ils le sont en effet, dit Scarron; mais chut, entre poètes, on ne dit pas de ces choses-là.

– Mais moi, dit Raoul, je n’ai pas l’honneur d’être poète, et je vous demandais…

– C’est vrai: quelle était cette jeune dame, n’est-ce pas? C’est la belle Indienne.

– Veuillez m’excuser, monsieur, dit en rougissant Raoul, mais je n’en sais pas plus qu’auparavant. Hélas! je suis provincial.

– Ce qui veut dire que vous ne connaissez pas grand’chose au phébus qui ruisselle ici de toutes les bouches. Tant mieux, jeune homme, tant mieux! Ne cherchez pas à comprendre, vous y perdriez votre temps; et quand vous le comprendrez, il faut espérer qu’on ne le parlera plus.

– Ainsi, vous me pardonnez, monsieur, dit Raoul, et vous daignerez me dire quelle est la personne que vous appelez la belle Indienne?

– Oui, certes, c’est une des plus charmantes personnes qui existent, mademoiselle Françoise d’Aubigné.

– Est-elle de la famille du fameux Agrippa, l’ami du roi Henri IV?

– C’est sa petite-fille. Elle arrive de la Martinique, voilà pourquoi je l’appelle la belle Indienne.

Raoul ouvrit des yeux excessifs; et ses yeux rencontrèrent ceux de la jeune dame qui sourit.

On continuait à parler de Voiture.

– Monsieur, dit mademoiselle d’Aubigné en s’adressant à son tour à Scarron comme pour entrer dans la conversation qu’il avait avec le jeune vicomte, n’admirez-vous pas les amis du pauvre Voiture! Mais écoutez donc comme ils le plument tout en le louant! L’un lui ôte le bon sens, l’autre la poésie, l’autre l’originalité, l’autre le comique, l’autre l’indépendance, l’autre… Eh mais, bon Dieu! que vont-ils donc lui laisser, à cet illustre complet? comme a dit mademoiselle de Scudéry.

Scarron se mit à rire et Raoul aussi. La belle Indienne, étonnée elle-même de l’effet qu’elle avait produit, baissa les yeux et reprit son air naïf.

– Voilà une spirituelle personne, dit Raoul.

Athos, toujours dans l’embrasure de la fenêtre planait sur toute cette scène, le sourire du dédain sur les lèvres.

– Appelez donc M. le comte de La Fère, dit madame de Chevreuse au coadjuteur, j’ai besoin de lui parler.

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