Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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Malgré elle alors, la baronne se rappela qu’elle avait été sans pitié pour la pauvre Mercédès, frappée naguère, dans son époux et dans son fils, d’un malheur aussi grand.
«Eugénie, se dit-elle, est perdue, et nous aussi. L’affaire, telle qu’elle va être présentée, nous couvre d’opprobre; car dans une société comme la nôtre, certains ridicules sont des plaies vives, saignantes, incurables.
«Quel bonheur, murmura-t-elle. Que Dieu ait fait à Eugénie ce caractère étrange qui m’a si souvent fait trembler!»
Et son regard reconnaissant se leva vers le ciel, dont la mystérieuse Providence dispose tout à l’avance selon les événements qui doivent arriver, et d’un défaut, d’un vice même, fait quelquefois un bonheur.
Puis, sa pensée franchit l’espace, comme fait, en étendant ses ailes, l’oiseau d’un abîme, et s’arrêta sur Cavalcanti.
«Cet Andrea était un misérable, un voleur, un assassin; et cependant cet Andrea possédait des façons qui indiquaient une demi-éducation, sinon une éducation complète; cet Andrea s’était présenté dans le monde avec l’apparence d’une grande fortune, avec l’appui de noms honorables.»
Comment voir clair dans ce dédale? À qui s’adresser pour sortir de cette position cruelle?
Debray, à qui elle avait couru avec le premier élan de la femme qui cherche un secours dans l’homme qu’elle aime et qui parfois la perd, Debray ne pouvait que lui donner un conseil; c’était à quelque autre plus puissant que lui qu’elle devait s’adresser.
La baronne pensa alors à M. de Villefort.
C’était M. de Villefort qui avait voulu faire arrêter Cavalcanti, c’était M. de Villefort qui sans pitié avait porté le trouble au milieu de sa famille comme si c’eût été une famille étrangère.
Mais non; en y réfléchissant, ce n’était pas un homme sans pitié que le procureur du roi; c’était un magistrat esclave de ses devoirs, un ami loyal et ferme qui, brutalement, mais d’une main sûre, avait porté le coup de scalpel dans la corruption: ce n’était pas un bourreau, c’était un chirurgien, un chirurgien qui avait voulu isoler aux yeux du monde l’honneur des Danglars de l’ignominie de ce jeune homme perdu qu’ils avaient présenté au monde comme leur gendre.
Du moment où M. de Villefort, ami de la famille Danglars, agissait ainsi, il n’y avait plus à supposer que le procureur du roi eût rien su d’avance et se fût prêté à aucune des menées d’Andrea.
La conduite de Villefort, en y réfléchissant, apparaissait donc encore à la baronne sous un jour qui s’expliquait à leur avantage commun.
Mais là devait s’arrêter l’inflexibilité du procureur du roi; elle irait le trouver le lendemain et obtiendrait de lui, sinon qu’il manquât à ses devoirs de magistrat, tout au moins qu’il leur laissât toute la latitude de l’indulgence.
La baronne invoquerait le passé; elle rajeunirait ses souvenirs, elle supplierait au nom d’un temps coupable, mais heureux; M. de Villefort assoupirait l’affaire, ou du moins il laisserait (et, pour arriver à cela, il n’avait qu’à tourner les yeux d’un autre côté), ou du moins il laisserait fuir Cavalcanti, et ne poursuivrait le crime que sur cette ombre de criminel qu’on appelle la contumace.
Alors seulement elle s’endormit plus tranquille.
Le lendemain, à neuf heures, elle se leva, et sans sonner sa femme de chambre, sans donner signe d’existence à qui que ce fût au monde, elle s’habilla, et, vêtue avec la même simplicité que la veille, elle descendit l’escalier, sortit de l’hôtel, marcha jusqu’à la rue de Provence, monta dans un fiacre et se fit conduire à la maison de M. de Villefort.
Depuis un mois cette maison maudite présentait l’aspect lugubre d’un lazaret où la peste se serait déclarée; une partie des appartements étaient clos à l’intérieur et à l’extérieur; les volets, fermés, ne s’ouvraient qu’un instant pour donner de l’air; on voyait alors apparaître à cette fenêtre la tête effarée d’un laquais; puis la fenêtre se refermait comme la dalle d’un tombeau retombe sur un sépulcre, et les voisins se disaient tout bas:
«Est-ce que nous allons encore voir aujourd’hui sortir une bière de la maison de M. le procureur du roi?»
Mme Danglars fut saisie d’un frisson à l’aspect de cette maison désolée; elle descendit de son fiacre, et, les genoux fléchissants, s’approcha de la porte fermée et sonna.
Ce ne fut qu’à la troisième fois qu’eut retenti le timbre, dont le tintement lugubre semblait participer lui-même à la tristesse générale, qu’un concierge apparut entrebâillant la porte dans une largeur juste assez grande pour laisser passer ses paroles.
Il vit une femme, une femme du monde, une femme élégamment vêtue, et cependant la porte continua demeurer à peu près close.
«Mais ouvrez donc! dit la baronne.
– D’abord, madame, qui êtes-vous? demanda le concierge.
– Qui je suis? mais vous me connaissez bien.
– Nous ne connaissons plus personne, madame.
– Mais vous êtes fou, mon ami! s’écria la baronne.
– De quelle part venez-vous?
– Oh! c’est trop fort.
– Madame, c’est l’ordre, excusez-moi; votre nom?
– Mme la baronne Danglars. Vous m’avez vue vingt fois.
– C’est possible, madame; maintenant que voulez-vous?
– Oh! que vous êtes étrange! et je me plaindrai à M. de Villefort de l’impertinence de ses gens.
– Madame, ce n’est pas de l’impertinence, c’est de la précaution: personne n’entre ici sans un mot de M. d’Avrigny, ou sans avoir à parler à M. le procureur du roi.
– Eh bien, c’est justement à M. le procureur du roi que j’ai affaire.
– Affaire pressante?
– Vous devez bien le voir, puisque je ne suis pas encore remontée dans ma voiture. Mais finissons: voici ma carte, portez-la à votre maître.
– Madame attendra mon retour?
– Oui, allez.»
Le concierge referma la porte, laissant Mme Danglars dans la rue.
La baronne, il est vrai, n’attendit pas longtemps; un instant après, la porte se rouvrit dans une largeur suffisante pour donner passage à la baronne: elle passa, et la porte se referma derrière elle.
Arrivé dans la cour, le concierge, sans perdre la porte de vue un instant, tira un sifflet de sa poche et siffla.
Le valet de chambre de M. de Villefort parut sur le perron.
«Madame excusera ce brave homme, dit-il en venant au-devant de la baronne: mais ses ordres sont précis, et M. de Villefort m’a chargé de dire à madame qu’il ne pouvait faire autrement qu’il avait fait.»
Dans la cour était un fournisseur introduit avec les mêmes précautions, et dont on examinait les marchandises.
La baronne monta le perron; elle se sentait profondément impressionnée par cette tristesse qui élargissait pour ainsi dire le cercle de la sienne, et, toujours guidée par le valet de chambre, elle fut introduite, sans que son guide l’eût perdue de vue, dans le cabinet du magistrat.
Si préoccupée que fût Mme Danglars du motif qui l’amenait, la réception qui lui était faite par toute cette valetaille lui avait paru si indigne, qu’elle commença par se plaindre.
Mais Villefort souleva sa tête appesantie par la douleur et la regarda avec un si triste sourire, que les plaintes expirèrent sur ses lèvres.
«Excusez mes serviteurs d’une terreur dont je ne puis leur faire un crime: soupçonnés, ils sont devenus soupçonneux.»
Mme Danglars avait souvent entendu dans le monde parler de cette terreur qu’accusait le magistrat; mais elle n’aurait jamais pu croire, si elle n’avait eu l’expérience de ses propres yeux, que ce sentiment pût être porté à ce point.
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