Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV

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Le compte de Monte-Cristo Tome IV: краткое содержание, описание и аннотация

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Victime d'un terrible complot, Edmond Dantès est emprisonné au Château d'If alors qu'il sur le point d'épouser celle qu'il aime. A sa libération et sous l'identité du compte de Monte-Cristo, sa vengeance n'épargnera personne…

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– Écoute, Louise, j’ai en horreur cette vie du monde ordonnée, compassée, réglée comme notre papier de musique. Ce que j’ai toujours désiré, ambitionné, voulu, c’est la vie d’artiste, la vie libre, indépendante, où l’on ne relève que de soi, où l’on ne doit de compte qu’à soi. Rester, pour quoi faire? pour qu’on essaie, d’ici à un mois, de me marier encore; à qui? à M. Debray, peut-être, comme il en avait été un instant question. Non, Louise; non, l’aventure de ce soir me sera une excuse: je n’en cherchais pas, je n’en demandais pas; Dieu m’envoie celle-ci, elle est la bienvenue.

– Comme tu es forte et courageuse! dit la blonde et frêle jeune fille à sa brune compagne.

– Ne me connaissais-tu point encore? Allons, voyons, Louise, causons de toutes nos affaires. La voiture de poste…

– Est achetée heureusement depuis trois jours.

– L’as-tu fait conduire où nous devions la prendre?

– Oui.

– Notre passeport?

– Le voilà!»

Et Eugénie, avec son aplomb habituel, déplia un papier et lut:

«M. Léon d’Armilly, âgé de vingt ans, profession d’artiste, cheveux noirs, yeux noirs, voyageant avec sa sœur.»

«À merveille! Par qui t’es-tu procuré ce passeport?

– En allant demander à M. de Monte-Cristo des lettres pour les directeurs des théâtres de Rome et de Naples, je lui ai exprimé mes craintes de voyager en femme; il les a parfaitement comprises, s’est mis à ma disposition pour me procurer un passeport d’homme; et, deux jours après, j’ai reçu celui-ci, auquel j’ai ajouté de ma main: Voyageant avec sa sœur.

– Eh bien, dit gaiement Eugénie, il ne s’agit plus que de faire nos malles: nous partirons le soir de la signature du contrat, au lieu de partir le soir des noces: voilà tout.

– Réfléchis bien, Eugénie.

– Oh! toutes mes réflexions sont faites; je suis lasse de n’entendre parler que de reports, de fins de mois, de hausse, de baisse, de fonds espagnols, de papier haïtien. Au lieu de cela, Louise, comprends-tu l’air, la liberté, le chant des oiseaux, les plaines de la Lombardie, les canaux de Venise, les palais de Rome, la plage de Naples. Combien possédons-nous, Louise?»

La jeune fille qu’on interrogeait tira d’un secrétaire incrusté un petit portefeuille à serrure qu’elle ouvrit, et dans lequel elle compta vingt-trois billets de banque.

«Vingt-trois mille francs, dit-elle.

– Et pour autant au moins de perles, de diamants et bijoux, dit Eugénie. Nous sommes riches. Avec quarante-cinq mille francs, nous avons de quoi vivre en princesses pendant deux ans ou convenablement pendant quatre.

«Mais avant six mois, toi avec ta musique, moi avec ma voix, nous aurons doublé notre capital. Allons, charge-toi de l’argent, moi, je me charge du coffret aux pierreries; de sorte que si l’une de nous avait le malheur de perdre son trésor, l’autre aurait toujours le sien. Maintenant, la valise: hâtons-nous, la valise!

– Attends, dit Louise, allant écouter à la porte de Mme Danglars.

– Que crains-tu?

– Qu’on ne nous surprenne.

– La porte est fermée.

– Qu’on ne nous dise d’ouvrir.

– Qu’on le dise si l’on veut, nous n’ouvrons pas.

– Tu es une véritable amazone, Eugénie.»

Et les deux jeunes filles se mirent, avec une prodigieuse activité, à entasser dans une malle tous les objets de voyage dont elles croyaient avoir besoin.

«Là, maintenant, dit Eugénie, tandis que je vais changer de costume, ferme la valise, toi.»

Louise appuya de toute la force de ses petites mains blanches sur le couvercle de la malle.

«Mais je ne puis pas, dit-elle, je ne suis pas assez forte; ferme-la, toi.

– Ah! c’est juste, dit en riant Eugénie, j’oubliais que je suis Hercule, moi, et que tu n’es, toi, que la pâle Omphale.»

Et la jeune fille, appuyant le genou sur la malle, raidit ses bras blancs et musculeux jusqu’à ce que les deux compartiments de la valise fussent joints, et que Mlle d’Armilly eût passé le crochet du cadenas entre les deux pitons.

Cette opération terminée, Eugénie ouvrit une commode dont elle avait la clef sur elle, et en tira une mante de voyage en soie violette ouatée.

«Tiens, dit-elle, tu vois que j’ai pensé à tout; avec cette mante tu n’auras point froid.

– Mais toi?

– Oh! moi, je n’ai jamais froid, tu le sais bien; d’ailleurs avec ces habits d’homme…

– Tu vas t’habiller ici?

– Sans doute.

– Mais auras-tu le temps?

– N’aie donc pas la moindre inquiétude, poltronne; tous nos gens sont occupés de la grande affaire. D’ailleurs, qu’y a-t-il d’étonnant, quand on songe au désespoir dans lequel je dois être, que je me sois enfermée, dis?

– Non, c’est vrai, tu me rassures.

– Viens, aide-moi.»

Et du même tiroir dont elle avait fait sortir la mante qu’elle venait de donner à Mlle d’Armilly, et dont celle-ci avait déjà couvert ses épaules, elle tira un costume d’homme complet, depuis les bottines jusqu’à la redingote, avec une provision de linge où il n’y avait rien de superflu, mais où se trouvait le nécessaire.

Alors, avec une promptitude qui indiquait que ce n’était pas sans doute la première fois qu’en se jouant elle avait revêtu les habits d’un autre sexe, Eugénie chaussa ses bottines, passa un pantalon, chiffonna sa cravate, boutonna jusqu’à son cou un gilet montant, et endossa une redingote qui dessinait sa taille fine et cambrée.

«Oh! c’est très bien! en vérité, c’est très bien, dit Louise en la regardant avec admiration; mais ces beaux cheveux noirs, ces nattes magnifiques qui faisaient soupirer d’envie toutes les femmes, tiendront-ils sous un chapeau d’homme comme celui que j’aperçois là?

– Tu vas voir», dit Eugénie.

Et saisissant avec sa main gauche la tresse épaisse sur laquelle ses longs doigts ne se refermaient qu’à peine, elle saisit de sa main droite une paire de longs ciseaux, et bientôt l’acier cria au milieu de la riche et splendide chevelure, qui tomba tout entière aux pieds de la jeune fille, renversée en arrière pour l’isoler de sa redingote.

Puis, la natte supérieure abattue, Eugénie passa à celles de ses tempes, qu’elle abattit successivement, sans laisser échapper le moindre regret: au contraire, ses yeux brillèrent, plus pétillants et plus joyeux encore que de coutume, sous ses sourcils noirs comme l’ébène.

«Oh! les magnifiques cheveux! dit Louise avec regret.

– Eh! ne suis-je pas cent fois mieux ainsi? s’écria Eugénie en lissant les boucles éparses de sa coiffure devenue toute masculine, et ne me trouves-tu donc pas plus belle ainsi?

– Oh! tu es belle, belle toujours! s’écria Louise. Maintenant, où allons-nous?

– Mais, à Bruxelles, si tu veux; c’est la frontière la plus proche. Nous gagnerons Bruxelles, Liège, Aix-la-Chapelle; nous remonterons le Rhin jusqu’à Strasbourg, nous traverserons la Suisse et nous descendrons en Italie par le Saint-Gothard. Cela te va-t-il?

– Mais, oui.

– Que regardes-tu?

– Je te regarde. En vérité, tu es adorable ainsi; on dirait que tu m’enlèves.

– Eh pardieu! on aurait raison.

– Oh! je crois que tu as juré, Eugénie?»

Et les deux jeunes filles, que chacun eût pu croire plongées dans les larmes, l’une pour son propre compte, l’autre par dévouement à son amie, éclatèrent de rire, tout en faisant disparaître les traces les plus visibles du désordre qui naturellement avait accompagné les apprêts de leur évasion.

Puis, ayant soufflé leurs lumières, l’œil interrogateur, l’oreille au guet, le cou tendu, les deux fugitives ouvrirent la porte d’un cabinet de toilette qui donnait sur un escalier de service descendant jusqu’à la cour, Eugénie marchant la première, et soutenant d’un bras la valise que, par l’anse opposée, Mlle d’Armilly soulevait à peine de ses deux mains.

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