Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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«Edmond, dit-elle, tandis que ses yeux se mouillaient de larmes en regardant celui auquel elle adressait la parole, comme c’est beau de votre part, comme c’est grand ce que vous venez de faire là, comme c’est sublime d’avoir eu pitié d’une pauvre femme qui s’offrait à vous avec toutes les chances contraires à ses espérances! Hélas! je suis vieillie par les chagrins plus encore que par l’âge, et je ne puis même plus rappeler à mon Edmond par un sourire, par un regard, cette Mercédès qu’autrefois il a passé tant d’heures à contempler. Ah! croyez-moi, Edmond, je vous ai dit que, moi aussi, j’avais bien souffert; je vous le répète, cela est bien lugubre de voir passer sa vie sans se rappeler une seule joie, sans conserver une seule espérance, mais cela prouve que tout n’est point fini sur la terre. Non! tout n’est pas fini, je le sens à ce qui me reste encore dans le cœur. Oh! je vous le répète, Edmond, c’est beau, c’est grand, c’est sublime de pardonner comme vous venez de le faire!
– Vous dites cela, Mercédès; et que diriez-vous donc si vous saviez l’étendue du sacrifice que je vous fais? Supposez que le Maître suprême, après avoir créé le monde, après avoir fertilisé le chaos, se fût arrêté au tiers de la création pour épargner à un ange les larmes que nos crimes devaient faire couler un jour de ses yeux immortels; supposez qu’après avoir tout préparé, tout pétri, tout fécondé, au moment d’admirer son œuvre, Dieu ait éteint le soleil et repoussé du pied le monde dans la nuit éternelle, alors vous aurez une idée, ou plutôt non, non, vous ne pourrez pas encore vous faire une idée de ce que je perds en perdant la vie en ce moment.»
Mercédès regarda le comte d’un air qui peignait à la fois son étonnement, son admiration et sa reconnaissance.
Monte-Cristo appuya son front sur ses mains brûlantes, comme si son front ne pouvait plus porter seul le poids de ses pensées.
«Edmond, dit Mercédès, je n’ai plus qu’un mot à vous dire.»
Le comte sourit amèrement.
«Edmond, continua-t-elle, vous verrez que si mon front est pâli, que si mes yeux sont éteints, que si ma beauté est perdue, que si Mercédès enfin ne ressemble plus à elle-même pour les traits du visage, vous verrez que c’est toujours le même cœur!… Adieu donc, Edmond; je n’ai plus rien à demander au Ciel… Je vous ai revu aussi noble et aussi grand qu’autrefois. Adieu, Edmond… adieu et merci!»
Mais le comte ne répondit pas.
Mercédès ouvrit la porte du cabinet, et elle avait disparu avant qu’il fût revenu de la rêverie douloureuse et profonde où sa vengeance perdue l’avait plongé.
Une heure sonnait à l’horloge des Invalides quand la voiture qui emportait Mme de Morcerf, en roulant sur le pavé des Champs-Élysées, fit relever la tête au comte de Monte-Cristo.
«Insensé, dit-il, le jour où j’avais résolu de me venger, de ne pas m’être arraché le cœur!»
LXC. La rencontre.
Après le départ de Mercédès, tout retomba dans l’ombre chez Monte-Cristo. Autour de lui et au-dedans de lui sa pensée s’arrêta; son esprit énergique s’endormit comme fait le corps après une suprême fatigue.
«Quoi! se disait-il, tandis que la lampe et les bougies se consumaient tristement et que les serviteurs attendaient avec impatience dans l’antichambre; quoi! voilà l’édifice si lentement préparé, élevé avec tant de peines et de soucis, écroulé d’un seul coup, avec un seul mot, sous un souffle! Eh quoi! ce moi que je croyais quelque chose, ce moi dont j’étais si fier, ce moi que j’avais vu si petit dans les cachots du château d’If, et que j’avais su rendre si grand, sera demain un peu de poussière! Hélas! ce n’est point la mort du corps que je regrette: cette destruction du principe vital n’est-elle point le repos où tout tend, où tout malheureux aspire, ce calme de la matière après lequel j’ai soupiré si longtemps, au-devant duquel je m’acheminais par la route douloureuse de la faim, quand Faria est apparu dans mon cachot? Qu’est-ce que la mort? Un degré de plus dans le calme et deux peut-être dans le silence. Non, ce n’est donc pas l’existence que je regrette, c’est la ruine de mes projets si lentement élaborés, si laborieusement bâtis. La Providence, que j’avais crue pour eux, était donc contre eux. Dieu ne voulait donc pas qu’ils s’accomplissent!
«Ce fardeau que j’ai soulevé, presque aussi pesant qu’un monde, et que j’avais cru porter jusqu’au bout, était selon mon désir et non selon ma force; selon ma volonté et non selon mon pouvoir, et il me le faudra déposer à peine à moitié de ma course. Oh! je redeviendrai donc fataliste, moi que quatorze ans de désespoir et dix ans d’espérance avaient rendu providentiel.
«Et tout cela, mon Dieu! parce que mon cœur, que je croyais mort, n’était qu’engourdi; parce qu’il s’est réveillé, parce qu’il a battu, parce que j’ai cédé à la douleur de ce battement soulevé du fond de ma poitrine par la voix d’une femme!
«Et cependant, continua le comte, s’abîmant de plus en plus dans les prévisions de ce lendemain terrible qu’avait accepté Mercédès; cependant il est impossible que cette femme, qui est un si noble cœur, ait ainsi, par égoïsme, consenti à me laisser tuer, moi plein de force et d’existence! Il est impossible qu’elle pousse à ce point l’amour, ou plutôt le délire maternel! Il y a des vertus dont l’exagération serait un crime. Non, elle aura imaginé quelque scène pathétique, elle viendra se jeter entre les épées, et ce sera ridicule sur le terrain, de sublime que c’était ici.»
Et la rougeur de l’orgueil montait au front du comte.
«Ridicule, répéta-t-il, et le ridicule rejaillira sur moi… Moi, ridicule! Allons! j’aime encore mieux mourir.»
Et à force de s’exagérer ainsi d’avance les mauvaises chances du lendemain, auxquelles il s’était condamné en promettant à Mercédès de laisser vivre son fils, le comte s’en vint à se dire:
«Sottise, sottise, sottise! que faire ainsi de la générosité en se plaçant comme un but inerte au bout du pistolet de ce jeune homme! Jamais il ne croira que ma mort est un suicide, et cependant il importe pour l’honneur de ma mémoire… (ce n’est point de la vanité, n’est-ce pas, mon Dieu? mais bien un juste orgueil, voilà tout), il importe pour l’honneur de ma mémoire que le monde sache que j’ai consenti moi-même, par ma volonté, de mon libre arbitre, à arrêter mon bras déjà levé pour frapper, et que de ce bras, si puissamment armé contre les autres, je me suis frappé moi-même il le faut, je le ferai.»
Et saisissant une plume, il tira un papier de l’armoire secrète de son bureau, et traça au bas de ce papier, qui n’était autre chose que son testament fait depuis son arrivée à Paris, une espèce de codicille dans lequel il faisait comprendre sa mort aux gens les moins clairvoyants.
«Je fais cela, mon Dieu! dit-il les yeux levés au ciel, autant pour votre honneur que pour le mien. Je me suis considéré, depuis dix ans, ô mon Dieu! comme l’envoyé de votre vengeance, et il ne faut pas que d’autres misérables que ce Morcerf, il ne faut pas qu’un Danglars, un Villefort, il ne faut pas enfin que ce Morcerf lui-même se figurent que le hasard les a débarrassés de leur ennemi. Qu’ils sachent, au contraire, que la Providence, qui avait déjà décrété leur punition, a été corrigée par la seule puissance de ma volonté, que le châtiment évité dans ce monde les attend dans l’autre, et qu’ils n’ont échangé le temps que contre l’éternité.»
Tandis qu’il flottait entre ces sombres incertitudes, mauvais rêve de l’homme éveillé par la douleur, le jour vint blanchir les vitres et éclairer sous ses mains le pâle papier azur sur lequel il venait de tracer cette suprême justification de la Providence.
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