Friedrich Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra
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- Название:Ainsi parlait Zarathoustra
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Alors Zarathoustra s’élança vers sa caverne et quel ne fut pas le spectacle qui l’attendait après ce concert! Car ils étaient tous assis les uns près des autres, ceux auprès desquels il avait passé dans la journée: le roi de droite et le roi de gauche, le vieil enchanteur, le pape, le mendiant volontaire, l’ombre, le consciencieux de l’esprit, le triste devin et l’âne; le plus laid des hommes cependant s’était mis une couronne sur la tête et avait ceint deux écharpes de pourpre, – car il aimait à se déguiser et à faire le beau, comme tous ceux qui sont laids. Mais au milieu de cette triste compagnie, l’aigle de Zarathoustra était debout, inquiet et les plumes hérissées, car il devait répondre à trop de choses auxquelles sa fierté n’avait pas de réponse; et le serpent rusé s’était enlacé autour de son cou.
C’est avec un grand étonnement que Zarathoustra regarda tout cela; puis il dévisagea l’un après l’autre chacun de ses hôtes, avec une curiosité bienveillante, lisant dans leurs âmes et s’étonnant derechef. Pendant ce temps, ceux qui étaient réunis s’étaient levés de leur siège, et ils attendaient avec respect que Zarathoustra prît la parole. Zarathoustra cependant parla ainsi:
«Vous qui désespérez, hommes singuliers! C’est donc votre cri de détresse que j’ai entendu? Et maintenant je sais aussi où il faut chercher celui que j’ai cherché en vain aujourd’hui: l’homme supérieur: – il est assis dans ma propre caverne, l’homme supérieur ! Mais pourquoi m’étonnerais-je! N’est-ce pas moi-même qui l’ai attiré vers moi par des offrandes de miel et par la maligne tentation de mon bonheur?
Il me semble pourtant que vous vous entendez très mal, vos cœurs se rendent moroses les uns les autres lorsque vous vous trouvez réunis ici, vous qui poussez des cris de détresse? Il fallut d’abord qu’il vînt quelqu’un, – quelqu’un qui vous fît rire de nouveau, un bon jocrisse joyeux, un danseur, un ouragan, une girouette étourdie, quelque vieux fou: – que vous en semble?
Pardonnez-moi donc, vous qui désespérez, que je parle devant vous avec des paroles aussi puériles, indignes, en vérité, de pareils hôtes! Mais vous ne devinez pas ce qui rend mon cœur pétulant: – c’est vous-mêmes et le spectacle que vous m’offrez, pardonnez-moi! Car en regardant un désespéré chacun reprend courage. Pour consoler un désespéré – chacun se croit assez fort.
C’est à moi-même que vous avez donné cette force, – un don précieux, ô mes hôtes illustres! Un véritable présent d’hôtes! Eh bien, ne soyez pas fâchés si je vous offre aussi de ce qui m’appartient.
Ceci est mon royaume et mon domaine: mais je vous l’offre pour ce soir et cette nuit. Que mes animaux vous servent: que ma caverne soit votre lieu de repos!
Hébergés par moi, aucun de vous ne doit s’adonner au désespoir, dans mon district je protège chacun contre ses bêtes sauvages. Sécurité: c’est là la première chose que je vous offre!
La seconde cependant, c’est mon petit doigt. Et si vous avez mon petit doigt, vous prendrez bientôt la main tout entière. Eh bien! Je vous donne mon cœur en même temps! Soyez les bien-venus ici, salut à vous, mes hôtes!»
Ainsi parlait Zarathoustra et il riait d’amour et de méchanceté. Après cette salutation ses hôtes s’inclinèrent de nouveau, silencieusement et pleins de respect; mais le roi de droite lui répondit au nom de tous.
«À la façon dont tu nous as présenté ta main et ton salut, ô Zarathoustra, nous reconnaissons que tu es Zarathoustra. Tu t’es abaissé devant nous; un peu plus tu aurais blessé notre respect -:
– mais qui donc saurait comme toi s’abaisser avec une telle fierté? Ceci nous redresse nous-mêmes, réconfortant nos yeux et nos cœurs.
Rien que pour en être spectateurs nous monterions volontiers sur des montagnes plus hautes que celle-ci. Car nous sommes venus, avides de spectacle, nous voulions voir ce qui rend clair des yeux troubles.
Et voici, déjà c’en est fini de tous nos cris de détresse. Déjà nos sens et nos cœurs s’épanouissent pleins de ravissement. Il ne s’en faudrait pas de beaucoup que notre courage ne se mette en rage.
Il n’y a rien de plus réjouissant sur la terre, ô Zarathoustra, qu’une volonté haute et forte. Une volonté haute et forte est la plus belle plante de la terre. Un paysage tout entier est réconforté par un pareil arbre.
Je le compare à un pin, ô Zarathoustra, celui qui grandit comme toi: élancé, silencieux, dur, solitaire, fait du meilleur bois et du bois le plus flexible, superbe, -
– voulant enfin, avec des branches fortes et vertes, toucher à sa propre domination, posant de fortes questions aux vents et aux tempêtes et à tout ce qui est familier des hauteurs,
– répondant plus fortement encore, ordonnateur, victorieux: ah! qui ne monterait pas sur les hauteurs pour contempler de pareilles plantes?
Tout ce qui est sombre et manqué se réconforte à la vue de ton arbre, ô Zarathoustra, ton aspect rassure l’instable et guérit le cœur de l’instable.
Et en vérité, beaucoup de regards se dirigent aujourd’hui vers ta montagne et ton arbre; un grand désir s’est mis en route et il y en a beaucoup qui se sont pris à demander: qui est Zarathoustra?
Et tous ceux à qui tu as jamais distillé dans l’oreille ton miel et ta chanson: tous ceux qui sont cachés, solitaires et solitaires à deux, ils ont tout à coup dit à leur cœur:
«Zarathoustra vit-il encore? Il ne vaut plus la peine de vivre. Tout est égal, tout en vain: à moins que – nous ne vivions avec Zarathoustra!»
«Pourquoi ne vient-il pas, celui qui s’est annoncé si longtemps? ainsi demandent beaucoup de gens; la solitude l’a-t-elle dévoré? Ou bien est-ce nous qui devons venir auprès de lui?»
Il arrive maintenant que la solitude elle-même s’attendrisse et se brise, semblable à une tombe qui s’ouvre et qui ne peut plus tenir ses morts. Partout on voit des ressuscités.
Maintenant, les vagues montent et montent autour de ta montagne, ô Zarathoustra. Et malgré l’élévation de ta hauteur, il faut que beaucoup montent auprès de toi; ta barque ne doit plus rester longtemps à l’abri.
Et que nous nous soyons venus vers ta caserne, nous autres hommes qui désespérions et qui déjà ne désespérions plus: ce n’est qu’un signe et un présage qu’il y en a de meilleurs que nous en route, -
– car il est lui-même en route vers toi, le dernier reste de Dieu parmi les hommes; c’est-à-dire: tous les hommes du grand désir, du grand dégoût, de la grande satiété,
– tous ceux qui ne veulent vivre sans qu’ils puissent de nouveau apprendre à espérer apprendre de toi, ô Zarathoustra, le grand espoir!»
Ainsi parlait le roi de droite en saisissant la main de Zarathoustra pour l’embrasser; mais Zarathoustra se défendit de sa vénération et se recula effrayé, silencieux, et fuyant soudain comme dans le lointain. Mais, après peu d’instants, il fut de nouveau de retour auprès de ses hôtes et, les regardant avec des yeux clairs et scrutateurs, il dit:
«Hommes supérieurs, vous qui êtes mes hôtes, je vais vous parler allemand et clairement. Ce n’est pas vous que j’attendais dans ces montagnes.»
(«Allemand et clairement?» Que Dieu ait pitié! dit alors à part lui le roi de gauche; on voit qu’il ne connaît pas ces bons Allemands, ce sage d’Orient!
Mais il veut dire «allemand et grossièrement» – eh bien! Ce n’est pas là ce qu’il y a de plus mauvais aujourd’hui!")
«Il se peut que vous soyez tous, les uns comme les autres, des hommes supérieurs, continua Zarathoustra: pour moi cependant – vous n’êtes ni assez grands ni assez forts.
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