Alexandre Dumas - Les Quarante-Cinq Tome II

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Les Quarante-Cinq constitue le troisième volet du grand triptyque que Dumas a consacré à l'histoire de France de la Renaissance. Il achève le récit de cette décadence de la seigneurie commencé par La Reine Margot et poursuivi avec La Dame de Monsoreau. A cette époque déchirée, tout se joue sur fond de guerre : guerres de Religion, guerres dynastiques, guerres amoureuses. Aussi les héros meurent-ils plus souvent sur l'échafaud que dans leur lit, et les héroïnes sont meilleures maîtresses que mères de famille. Ce qui fait la grandeur des personnages de Dumas, c'est que chacun suit sa pente jusqu'au bout, sans concession, mais avec panache. D'où l'invincible sympathie qu'ils nous inspirent. Parmi eux, Chicot, le célèbre bouffon, qui prend la place du roi. C'est en lui que Dumas s'est reconnu. N'a-t-il pas tiré ce personnage entièrement de son imagination ? Mais sa véracité lui permet d'évoluer avec aisance au milieu des personnages historiques dont il lie les destins. Dumas ayant achevé son roman à la veille de la révolution de 1848, Chicot incarne par avance la bouffonnerie de l'histoire.

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Au même instant et comme pour donner pleine raison à Mornay, le roi fut enveloppé par une dizaine d'arquebusiers de la troupe particulière du gouverneur.

Ils avaient été embusqués là par M. de Vezin, et tiraient bas et juste.

Le cheval du roi fut tué, celui de Mornay eut la jambe cassée.

Le roi tomba, dix épées se levèrent sur lui.

Chicot seul était resté debout, il sauta à bas de son cheval, se jeta en avant du roi, et fit avec sa rapière un moulinet si rapide, qu'il écarta les plus avancés.

Puis, relevant Henri embarrassé dans les harnais de sa monture, il lui amena son propre cheval, et lui dit:

– Sire, vous témoignerez au roi de France que, si j'ai tiré l'épée contre lui, je n'ai du moins touché personne.

Henri attira Chicot à lui, et, les larmes aux yeux, l'embrassa.

– Ventre saint-gris! dit-il, tu seras à moi, Chicot; tu vivras, tu mourras avec moi, mon enfant. Va, mon service est bon comme mon cœur.

– Sire, répondit Chicot, je n'ai qu'un service à suivre en ce monde, c'est celui de mon prince. Hélas! il va diminuant de lustre, mais je serai fidèle à l'adverse fortune, moi qui ai dédaigné la prospère. Laissez-moi donc servir et aimer mon roi tant qu'il vivra, sire; je serai bientôt seul avec lui, ne lui enviez donc point son dernier serviteur.

– Chicot, répliqua Henri, je retiens votre promesse, vous entendez! vous m'êtes cher et sacré, et après Henri de France vous aurez Henri de Navarre pour ami.

– Oui, sire, répondit simplement Chicot, en baisant avec respect la main du roi.

– Maintenant, vous voyez, mon ami, dit le roi, Cahors est à nous; M. de Vezin y fera tuer tout son monde; mais moi, plutôt que de reculer, j'y ferais tuer tout le mien.

La menace était inutile, et Henri n'avait pas besoin de s'obstiner plus longtemps. Ses troupes, conduites par M. de Turenne, venaient de faire main-basse sur la garnison; M. de Vezin était pris.

La ville était rendue.

Henri prit Chicot par la main et l'amena dans une maison toute brûlante et toute trouée de balles, qui lui servait de quartier général, et là il dicta une lettre à M. de Mornay, pour que Chicot la portât au roi de France.

Cette lettre était rédigée en mauvais latin et finissait par ces mots:

«Quod mihi dixisti profuit multum. Cognosco meos devotos, nosce tuos. Chicotus caetera expediet.»

Ce qui signifie à peu près:

«Ce que vous m'avez dit m'a été fort utile. Je connais mes fidèles, connaissez les vôtres. Chicot vous dira le reste.»

– Et maintenant, ami Chicot, continua Henri, embrassez-moi et prenez garde de vous souiller, car, Dieu me pardonne! je suis sanglant comme un boucher. Je vous offrirais bien une part de venaison si je savais que vous dussiez l'accepter, mais je vois dans vos yeux que vous refuseriez. Toutefois, voici ma bague, prenez-la, je le veux; et puis, adieu, Chicot, je ne vous retiens plus; piquez vers la France, vous aurez du succès à la cour en racontant ce que vous avez vu.

Chicot accepta la bague et partit. Il fut trois jours à se persuader qu'il n'avait pas fait un rêve et qu'il ne se réveillerait pas à Paris devant les fenêtres de sa maison, à laquelle M. de Joyeuse donnait des sérénades.

LVI Ce qui se passait au Louvre vers le même temps à peu près où Chicot entrait dans la ville de Nérac

La nécessité où nous nous sommes trouvé de suivre notre ami Chicot jusqu'au bout de sa mission, nous a un peu longuement, nous en demandons bien pardon à nos lecteurs, écarté du Louvre.

Il ne serait cependant pas juste d'oublier plus longtemps et le détail des suites de l'entreprise de Vincennes et celui qui en avait été l'objet.

Le roi, après avoir passé si bravement devant le danger, avait éprouvé cette émotion rétrospective que ressentent parfois les cœurs les plus forts, lorsque le danger est loin; il était donc rentré au Louvre sans rien dire; il avait fait ses prières un peu plus longues que d'habitude, et, une fois livré à Dieu, il avait oublié de remercier, tant sa ferveur était grande, les officiers si vigilants et les gardes si dévoués qui l'avaient aidé à sortir du péril.

Puis il se mit au lit, étonnant ses valets de chambre par la rapidité avec laquelle il fit sa toilette; on eût dit qu'il avait hâte de dormir pour retrouver le lendemain ses idées plus fraîches et plus lucides.

Aussi d'Épernon, qui était resté dans la chambre du roi le dernier de tous, attendant toujours un remercîment, en sortit-il de fort mauvaise humeur, voyant que le remercîment n'était point venu.

Et Loignac, debout près de la portière de velours, voyant que M. d'Épernon passait sans souffler mot, se retourna-t-il brusquement vers les quarante-cinq en leur disant:

– Le roi n'a plus besoin de vous, messieurs, allez vous coucher.

À deux heures du matin, tout le monde dormait au Louvre.

Le secret de l'aventure avait été fidèlement gardé et n'avait transpiré nulle part. Les bons bourgeois de Paris ronflaient donc consciencieusement, sans se douter qu'ils avaient touché du bout du doigt à l'avènement au trône d'une dynastie nouvelle.

M. d'Épernon se fit débotter sur-le-champ, et au lieu de courir la ville, comme il en avait l'habitude, avec une trentaine de cavaliers, il suivit l'exemple que lui avait donné son illustre maître en se mettant au lit sans adresser la parole à personne.

Le seul Loignac qui, pareil au justum et tenacem d'Horace, n'eût pas été distrait de ses devoirs par la chute du monde, le seul Loignac visita les postes des Suisses et des gardes françaises qui faisaient leur service avec régularité, mais sans excès de zèle.

Trois légères infractions aux lois de la discipline furent punies cette nuit-là comme des fautes graves.

Le lendemain Henri, dont tant de gens attendaient le réveil avec impatience, pour savoir à quoi s'en tenir sur ce qu'ils devaient espérer de lui, le lendemain Henri prit quatre bouillons dans son lit au lieu de deux, qu'il avait l'habitude de prendre, et fit prévenir M. d'O et M. de Villequier qu'ils eussent à venir travailler dans sa chambre à la rédaction d'un nouvel édit des finances.

La reine reçut avis de dîner seule, et, comme elle faisait témoigner par un gentilhomme quelque inquiétude pour la santé de Sa Majesté, Henri daigna répondre que le soir il recevrait les dames et ferait la collation dans son cabinet.

Même réponse fut faite à un gentilhomme de la reine-mère, qui, depuis deux ans retirée en son hôtel de Soissons, envoyait cependant chaque jour prendre des nouvelles de son fils.

MM. les secrétaires d'État se regardèrent avec inquiétude. Le roi était ce matin-là distrait au point que leurs énormités en matière d'exactions n'arrachèrent pas même un sourire à Sa Majesté.

Or, la distraction d'un roi est surtout inquiétante pour des secrétaires d'État.

Mais, en échange, Henri jouait avec master Love, lui disant, chaque fois que l'animal serrait ses doigts effilés entre ses petites dents blanches:

– Ah! ah! rebelle! tu me veux mordre aussi, toi? ah! ah! petit chien, tu t'attaques aussi à ton roi? mais tout le monde s'en mêle donc aujourd'hui?

Puis Henri, avec autant d'efforts apparents qu'Hercule, fils d'Alcmène, en fit pour dompter le lion de Némée, Henri domptait ce monstre gros comme le poing, tout en lui disant avec une satisfaction indicible:

– Vaincu, master Love, vaincu, infâme ligueur de master Love, vaincu! vaincu!! vaincu!!!

Ce fut tout ce que MM. d'O et Villequier, ces deux grands diplomates qui croyaient qu'aucun secret humain ne devait leur échapper, purent saisir au passage. À part ces apostrophes à master Love, Henri était demeuré parfaitement silencieux.

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