Fédor Dostoïevski - Les Frères Karamazov

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Ce chef d'oeuvre de Dostoïevski nous raconte l'histoire d'un père et de ses fils dans une petite ville russe, au XIXe siècle. C'est à la fois un roman «policier», psychologique, philosophique, c'est avant tout le roman de la Passion, cette passion pleine de violence et de sensualité, si caractéristique de l'«âme russe». Ce livre foisonnant vous «prend», vous embarque pour un voyage que vous ne regretterez pas.

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– Pourquoi pleures-tu?

– Je pleure mon fils, il était dans sa troisième année, il ne lui manquait que trois mois. C’est à cause de lui que je me tourmente. C’était le dernier; Nikitouchka [32]et moi, nous en avons eu quatre, mais les enfants ne restent pas chez nous, bien-aimé, ils ne restent pas. J’ai enterré les trois premiers, je n’avais pas tant de chagrin; mais ce dernier, je ne puis l’oublier. C’est comme s’il était là devant moi, il ne s’en va pas. J’en ai l’âme desséchée. Je regarde son linge, sa petite chemise, ses bottines, et je sanglote. J’étale tout ce qui est resté après lui, chaque chose, je regarde et je pleure. Je dis à Nikitouchka, mon mari: «Eh! le maître, laisse-moi aller en pèlerinage.» Il est cocher, nous avons de quoi, mon père, nous avons de quoi, nous sommes à notre compte, tout est à nous, les chevaux et les voitures. Mais à quoi bon maintenant tout ce bien? Mon Nikitouchka a dû se mettre à boire sans moi, c’est sûr, et déjà auparavant, dès que je m’éloignais, il faiblissait. Mais maintenant je ne pense plus à lui, voilà trois mois que j’ai quitté la maison. J’ai tout oublié, je ne veux plus me rappeler; que ferais-je de lui maintenant? J’ai fini avec lui et avec tous les autres. Et à présent, je ne voudrais pas voir ma maison et mon bien, et je préférerais même avoir perdu la vue.

– Écoute, mère, proféra le starets , un grand saint d’autrefois aperçut dans le temple une mère qui pleurait comme toi, aussi à cause de son fils unique que le Seigneur avait également rappelé à lui. «Ne sais-tu pas, lui dit le saint, comme ces enfantelets sont hardis devant le trône de Dieu? Il n’y a même personne de plus hardi, dans le royaume des cieux.» Seigneur, Tu nous as donné la vie, disent-ils à Dieu, mais à peine avions-nous vu le jour que Tu nous l’as reprise. «Ils demandent et réclament si hardiment que le Seigneur en fait aussitôt des anges. C’est pourquoi, dit le saint, réjouis-toi et ne pleure pas, ton enfant est maintenant chez le Seigneur dans le chœur des anges.» Voilà ce que dit, dans les temps anciens, le saint à la femme qui pleurait. C’était un grand saint et il ne pouvait rien lui dire qui ne fût vrai. Sache donc, mère, que ton enfant aussi se tient certainement devant le trône du Seigneur, se réjouit, se divertit et prie Dieu pour toi. Tu peux pleurer, mais réjouis-toi.»

La femme l’écoutait, la joue dans la main, inclinée. Elle soupira profondément.

«C’est de la même manière que Nikitouchka me consolait: «Tu n’es pas raisonnable, pourquoi pleurer? notre fils, bien sûr, chante maintenant avec les anges auprès du Seigneur.» Et, tandis qu’il me disait cela, je le voyais pleurer. Et je lui disais à mon tour: «Eh oui, je le sais bien; où serait-il, sinon chez le Seigneur; seulement il n’est plus ici avec nous en ce moment, tout près, comme il restait autrefois.» Oh! si je pouvais le revoir une fois, rien qu’une fois, sans m’approcher de lui, sans parler, en me cachant dans un coin. Seulement le voir une minute, l’entendre jouer dehors, venir, comme il le faisait parfois, crier de sa petite voix: «Maman, où es-tu?» Si je pouvais entendre ses petits pieds trotter dans la chambre; bien souvent, je me rappelle, il courait à moi avec des cris et des rires, si seulement je l’entendais! Mais il n’est plus là, mon Père, et je ne l’entendrai plus jamais! Voilà sa ceinture, mais il n’est plus là, et c’est fini pour toujours!…»

Elle tira de son sein la petite ceinture en passementerie de son garçon; dès qu’elle l’eut regardée, elle fut secouée de sanglots, cachant ses yeux avec ses doigts à travers lesquels coulaient des torrents de larmes.

«Eh! proféra le starets , cela c’est l’antique «Rachel pleurant ses enfants sans pouvoir être consolée, car ils ne sont plus [33]». Tel est le sort qui vous est assigné en ce monde, ô mères! Ne te console pas, il ne faut pas te consoler, pleure, mais chaque fois que tu pleures, rappelle-toi que ton fils est un des anges de Dieu, que, de là-haut, il te regarde et te voit, qu’il se réjouit de tes larmes et les montre au Seigneur; longtemps encore tes pleurs maternels couleront, mais enfin ils deviendront une joie paisible, tes larmes amères seront des larmes d’attendrissement et de purification, laquelle sauve du péché. Je prierai pour le repos de l’âme de ton fils; comment s’appelait-il?

– Alexéi, mon Père.

– C’est un beau nom. Il avait pour saint patron Alexéi, «homme de Dieu»?

– Oui, mon Père, Alexéi, «homme de Dieu [34]».

– Quel grand saint! Je prierai pour lui, mère, je n’oublierai pas ton affliction dans mes prières; je prierai aussi pour la santé de ton mari; mais c’est un péché de l’abandonner, retourne vers lui, prends-en bien soin. De là-haut, ton fils voit que tu as abandonné son père et pleure sur vous. Pourquoi troubler sa béatitude? Il vit, car l’âme vit éternellement, il n’est pas dans la maison, mais il se trouve tout près de vous, invisible. Comment viendra-t-il, si tu dis que tu détestes ta demeure? Vers qui viendra-t-il, s’il ne vous trouve pas à la maison, s’il ne vous trouve pas ensemble, le père et la mère? Il t’apparaît maintenant et tu es tourmentée; alors il t’enverra de doux songes. Retourne vers ton mari, mère, et dès aujourd’hui.

– J’irai, bien-aimé, selon ta parole, tu as lu dans mon cœur. Nikitouchka, tu m’attends, mon chéri, tu m’attends», commençait à se lamenter la femme, mais le starets se tournait déjà vers une petite vieille, habillée non en pérégrine, mais en citadine. On voyait à ses yeux qu’elle avait une communication à faire. C’était la veuve d’un sous-officier, habitante de notre ville. Son fils Vassili, employé dans un commissariat, était parti pour Irkoutsk, en Sibérie. Il lui avait écrit deux fois, mais depuis un an il ne donnait plus signe de vie; elle avait fait des démarches et ne savait où se renseigner.

«L’autre jour, Stéphanie Ilinichna Bédriaguine, une riche marchande, m’a dit: «Écris sur un billet le nom de ton fils, Prochorovna [35], va à l’église, et commande des prières pour le repos de son âme. Son âme sera dans l’angoisse et il t’écrira. C’est un moyen sûr et fréquemment éprouvé.» Seulement, j’ai des doutes… Toi qui es notre lumière, dis-moi si c’est bien ou mal?

– Garde-t’en bien. Tu devrais même avoir honte de le demander. Comment peut-on prier pour le repos d’une âme vivante, et sa propre mère encore! C’est un grand péché, comme la sorcellerie; seule ton ignorance te vaut le pardon. Prie plutôt pour sa santé la Reine des Cieux, prompte Médiatrice, Auxiliaire des pécheurs, afin qu’elle te pardonne ton erreur. Et alors, Prochorovna: ou bien ton fils reviendra bientôt vers toi, ou il enverra sûrement une lettre. Sache-le. Va en paix, ton fils est vivant, je te le dis.

– Bien-aimé, que Dieu te récompense, toi notre bienfaiteur, qui prie pour nous tous, pour le rachat de nos péchés.»

Mais le starets avait déjà remarqué dans la foule le regard ardent, dirigé vers lui, d’une paysanne à l’air poitrinaire, accablée bien qu’encore jeune. Elle gardait le silence, ses yeux imploraient, mais elle paraissait craindre de s’approcher.

«Que veux-tu, ma chère?

– Soulage mon âme, bien-aimé», murmura-t-elle doucement. Sans hâte, elle se mit à genoux, se prosterna à ses pieds. «J’ai péché, mon bon père, et je crains mon péché.»

Le starets s’assit sur la dernière marche, la femme se rapprocha de lui, toujours agenouillée.

«Je suis veuve depuis trois ans, commença-t-elle à mi-voix. La vie n’était pas gaie avec mon mari, il était vieux et me battait durement. Une fois qu’il était couché, malade, je songeai en le regardant: «Mais s’il se rétablit et se lève de nouveau, alors qu’arrivera-t-il?» Et cette idée ne me quitta plus…

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